Perle
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Perle ovale
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 1500 – avant 1900 (Production)
- 1688 – 1695 (Contexte archéologique)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La perle, servant aux échanges avec les populations autochtones et à la parure des Européens (bijoux, chapelets, habillement), est fabriquée entre le XVIe et le XIXe siècle. Elle est faite d'une couche de verre rouge brique opaque. De forme ovale, elle mesure 7,7 mm de longueur sur 3,4 mm de diamètre.
Provenance archéologique :
- BjFj-101 > Opération 13 > Sous-opération B > Lot 36 > Numéro de catalogue 1264
Contexte archéologique :
- Remblai
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Étiré
Matériaux :
- Verre - verre de couleur (Opaque rouge)
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 3,4 millimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 7,7 millimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro archéologique : BjFj-101-13B36-1264
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La perle de verre de type IIa1 (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée par étirement en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle. La technique de l'étirement nécessite la présence de deux personnes. Une première personne prend une bulle de verre à l'aide d'une canne munie d'un trou en son milieu. La bulle est soufflée et elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit à la largeur voulue. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif ou encore de faire passer le tube à travers une filière pour lui imprimer une forme. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.
Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur du marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.
La perle est composée de deux perles de type IIa1. Celles-ci ont fusionné lors de l'étape de fabrication consistant à les arrondir. Les perles comme celle-ci sont habituellement mises au rebut pour être refondues, mais elles sont particulièrement appréciées des Autochtones, selon des textes historiques provenant des postes de traite. Leur valeur est donc supérieure en raison de leur rareté.
Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.
Cette perle a été découverte lors de fouilles archéologiques réalisées sur le site du domaine de Callière. Elle a été mise au jour dans la couche archéologique qui correspond à la base non remaniée d'un remblai de rehaussement de terrain. Cette couche archéologique est datée entre 1688 et 1695.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle représente le type IIa1, selon la typologie de Kidd et Kidd de 1972, sous sa forme double : deux perles ont fusionné lors de leur fabrication. La perle est complète et en bon état de conservation. Elle a été trouvée dans un contexte archéologique daté entre 1688 et 1695.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Adresse :
- 350, place Royale
Localisation informelle :
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Code Borden
BjFj-101 |
Références
Notices bibliographiques :
- KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.