Magasin général

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Onésime « King » Provost achète un emplacement au centre du village pour 50$. En 1894, il construit une grange dans laquelle il loue les stalles et une maison dans laquelle il vend des articles aux colons des alentours. Il se sert des bords de fenêtre comme étalage. Provost agrandit sa propriété entre 1900 et 1910. Une salle au 2e étage qui servait d'entrepôt fut reconvertie en salle de location pour les fêtes, les spectacles et pièces de théâtre. King fut maitre des postes, secrétaire de la municipalité, premier inspecteur de la voirie et travailla à l'érection du réseau de téléphone. Le couple Provost a été hôtelier pendant 20 ans.

Les Provost vendent le tout en 1920 à Samuel Audet qui devient le deuxième propriétaire du magasin en juin. Ce marchand de bois de Saints-Anges avait toujours rêvé d'en posséder un. Il vient s'installer avec sa femme et 8 de ses 17 enfants. Il mourra d'une appendicite aiguë le 14 juillet 1920. Son épouse, Joséphine Audet, reprend les rênes du magasin avec son fils Onésime qui dirigea le magasin jusqu'en 1930. Onésime accordait trop de crédit que les clients ne payaient pas.

J.G. Giguère Limitée, troisième propriétaire du magasin, achète le 17 octobre 1930 et confie la gestion à Ovide Giguère. Ce dernier l'acquiert le 17 juin 1935. C'est à cette époque qu'un poste à essence de la compagnie « White Rose » s'installe. Le magasin adopta à cette occasion la couleur jaune propre à la compagnie « White Rose » qui fournissait la peinture à cette fin.

Willie et Clermont Parent (père et fils) reprennent le commerce en 1942. Clermont y travailla jusqu'à sa fermeture en 1988 et le dirigea pendant près de 30 ans. Devenu un café-restaurant, Clermont vend le magasin général au Comité du patrimoine de Sainte-Rose le 29 mai 1993 pour la fondation d'un musée.

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Pré-inventaire du patrimoine bâti de la MRC des Etchemins (2014)
MRC des Etchemins

La valeur patrimoniale supérieure de l'ancien magasin général tient essentiellement à son âge, à son histoire, à son usage, à son architecture, à son authenticité et à son contexte. La première partie de la maison, celle de gauche, est représentative du cottage vernaculaire américain dont le modèle à deux versants droits remplace progressivement la maison traditionnelle québécoise à partir de la fin du 19e siècle. Dans ce cas-ci, la maison est issue d'une variante de ce courant, dit « pittoresque », qui implique la présence d'une galerie couverte, d'un plan en « L » et d'une plus grande surface habitable. L'agrandissement est aussi représentative du cottage vernaculaire américain, mais sur deux étages. L'ancien magasin général possède un haut degré d'authenticité que l'on rencontre rarement sur les anciens magasins généraux. Il a conservé son revêtement de planches horizontales et de bardeaux en bois, ses fenêtres en bois, ses portes à panneaux, ses chambranles, ses planches cornières, sa galerie et son balcon avec garde-corps, ses vieilles enseignes. La propriété se trouve en outre dans son contexte d'origine au centre du village.

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