Perle
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Perle en forme de framboise
Date :
- 1620 – 1636 (Contexte archéologique)
- 2006 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La perle, servant aux échanges avec les populations autochtones et à la parure des Européens (bijoux, chapelets, habillement), est fabriquée à une date inconnue. Elle est faite d'une couche de verre de couleur jaune transparente et présente une couche d'altération blanchâtre en surface. Elle est de forme « framboise » et mesure 4,2 mm de longueur sur 3,4 mm de diamètre.
Provenance archéologique :
- 38G > Opération 29 > Sous-opération A > Lot 28 > Numéro de catalogue 60Q
- CeEt-40 > Opération 29 > Sous-opération A > Lot 28 > Numéro de catalogue 60Q
Contexte archéologique :
- Domestique
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Enroulé
- Moulé
Matériaux :
- Verre - verre de couleur (Transparent jaune)
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 3,4 millimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 4,2 millimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro archéologique : CeEt-40-29A28-60Q
- Numéro Parcs Canada : 38G29A28-60Q
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La perle de verre de type WIId3 (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée par enroulement. Avec la technique de l'enroulement, les perles sont fabriquées une par une. Un fil de verre est préparé et chauffé à la température voulue. Le verre est enroulé autour d'un fil de métal préalablement recouvert de craie, d'argile ou d'une substance semblable permettant de retirer plus facilement la perle. Il est possible d'ajouter autant de fils de verre que l'on veut. Cette technique de fabrication est pratiquée en Europe depuis l'Antiquité.
La forme « framboise », traduction du terme « raspberry » dans la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972, peut être décrite comme une forme tubulaire présentant des demi-sphères réparties tout autour du tube. Elle est obtenue par le moulage de la perle enroulée.
La perle de verre présente en surface une couche d'altération blanchâtre sans iridescence, caractéristique des verres au plomb.
Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.
Cette perle de verre a été découverte en 2006 lors de fouilles réalisées sur le site archéologique des forts et châteaux Saint-Louis. Elle a été mise au jour dans une couche archéologique correspondant à l'occupation du château ou de la cuisine, datée de 1620 à 1636. Elle est exposée au lieu historique national des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis.
Des analyses physico-chimiques ont été réalisées sur le verre de la perle en mars 2017 à l'Université Laval et en décembre 2017 à l'Université d'Orléans en France. Elles ont révélé que le verre est plombifère et que sa couleur est naturellement donnée par le plomb.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type WIId3, très rare, issu de la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972. Complète et en bon état de conservation, elle présente une couche d'altération blanchâtre en surface, caractéristique des verres au plomb. Son contexte archéologique de découverte est daté de 1620 à 1636.
Emplacement
Localisation informelle :
Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)
Code Borden
38G | CeEt-40 |
Références
Notices bibliographiques :
- CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012. s.p.
- KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.