Chaînette
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Bracelet
- Perles tubulaires
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La chaînette est un objet de parure composé de 12 perles de verre blanc opaque montées sur des clous de métal. Chaque perle mesure entre 3,3 mm et 4,2 mm de longueur et entre 3,9 mm et 4,1 mm de diamètre. La chaînette est fermée par un fermoir en métal ferreux. Elle mesure 14 cm de longueur.
Provenance archéologique :
- CgEo-1 > Opération 3 > Sous-opération A > Lot 9 > Numéro de catalogue 72
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Étiré
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages ferreux
- Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
Dimensions :
- Circonférence (Mesurée / intégral) : 14 centimètre(s)
- Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : entre 3,9 et 4,1 millimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : entre 3,3 et 4,2 millimètre(s)
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- Numéro archéologique : CgEo-1-3A9-72
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La chaînette se compose de perles de verre blanc opaque montées sur des clous de métal. Les perles de verre de type Ia5 (typologie de Kidd et Kidd de 1972) qui composent cette chaînette sont fabriquées en Europe par étirement. La technique de l'étirement nécessite la présence de deux personnes. Une première personne prend une bulle de verre à l'aide d'une canne munie d'un trou en son milieu. La bulle est soufflée et elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit à la largeur voulue. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.
Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur un marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.
Cette chaînette a pu être confectionnée en Europe. Elle a également pu être fabriquée au Québec avec des perles de verre importées d'Europe. La chaînette fait partie de la parure à la fois des Européens et des Autochtones qui vivent au Québec. En raison de sa petite dimension, cette chaînette est certainement utilisée par un enfant ou une personne de petite taille.
Cet artéfact a été découvert en 1995 lors de fouilles réalisées sur le site de La Nouvelle-Ferme à Montmagny. Cette chaînette a été mise au jour dans la couche archéologique correspondant à l'occupation de l'annexe ouest du manoir seigneurial des Bécart de Grandville. La couche archéologique est datée entre 1720 et 1840.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La chaînette fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est l'un des rares objets archéologiques sur lesquels des perles de verre ont été trouvées en contexte d'utilisation. Elle est en excellent état de conservation et provient d'une occupation bien datée. Elle représente un type d'objet et d'utilisation des perles de verre autres que l'échange au Québec.
Emplacement
Localisation informelle :
Laboratoires d'archéologie de l'Université Laval
Code Borden
CgEo-1 |
Références
Notices bibliographiques :
- CÔTÉ, Hélène et Manon GOYETTE. Le site de la Nouvelle-Ferme à l'Île aux Oies, interventions archéologiques de 1995. Rapport de recherche archéologique [document inédit], CÉLAT/Université Laval, 1996. 39 p.
- KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.