Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Perle

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Perle dite « frit-core »
  • Perle ovale

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • après 1665 – (Contexte archéologique)
  • 2007 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La perle est un objet d'échange et de parure fabriqué entre le XVIe et le XIXe siècle. Elle provient d'un contexte archéologique qui semble postérieur à 1665. La perle est faite d'une couche de verre blanc opaque. De forme ovale, elle mesure 11,8 mm de longueur sur 7,4 mm de diamètre. Elle est décorée de lignes et de points de verre bleu cobalt transparent.

Provenance archéologique :

  • BjFj-101 > Opération 4 > Sous-opération B > Lot 43 > Numéro de catalogue 560

Contexte archéologique :

  • Fort
  • Remblai

Fonctions / usages :

Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Matériaux :

  • Verre - verre polychrome
  • Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
  • Verre - verre de couleur (Transparent bleu foncé)
  • Minéraux et inorganiques

Motif décoratif :

  • Géométrique
  • Linéaire

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 7,4 millimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / intégral) : 11,8 millimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 11
  • CARQ : 9
  • Numéro archéologique : BjFj-101-4B43-560

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La perle « frit-core » de type 5A (selon la typologie élaborée par Karklins en 2016) est fabriquée en Europe selon un procédé encore méconnu. Elle est composée d'un coeur de sable ou de quartz concassé recouvert de verre opaque. Ce type de perles est connu en Asie, notamment en Chine, et en Afrique durant l'Antiquité. Il semble perdurer jusqu'au XVIIe siècle, où il est utilisé en Europe et en Amérique du Nord.

Le terme « frit-core » réfère au coeur de la perle, qui est fait d'une pâte vitreuse appelée « frite ». L'extérieur de la perle est fait de verre classique.

Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.

Cette perle de verre a été découverte lors de fouilles réalisées sur le site du domaine de Callière. Elle a été mise au jour dans le fort de Ville-Marie, dans une couche archéologique datée entre 1642 et 1688, qui correspond au remblai de comblement de la fosse ST-40.

Les perles « frit-core » sont très rares en Amérique du Nord et seulement quelques-unes ont été découvertes au Québec. Elles ont probablement été importées en Amérique du Nord à la fin du XVIe siècle et au XVIIe siècle.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie. Bien qu'elle provienne d'un contexte qui semble postérieur à 1665, il est possible que la perle ait été utilisée à l'époque du fort (1642-1665). De plus, elle est représentative des perles « frit-core » et du type 5A issu de la typologie élaborée par Karklins en 2016. Enfin, elle constitue l'une des rares perles « frit-core » mises au jour au Québec.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montréal

    MRC :

    • Montréal

    Municipalité :

    • Montréal

    Arrondissement municipal :

    • Ville-Marie

    Adresse :

    • 350, place Royale

    Localisation informelle :

    Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

    Code Borden

    BjFj-101      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2007. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2010. 169 p.
    • BONNEAU, Adelphine et Karlis KARKLINS. « More on frit-core beads in North America ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. No 30 (2018), p. 55-59.
    • BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
    • DESJARDINS, Pauline et Geneviève DUGUAY. Pointe-à-Callière. L'aventure montréalaise. Montréal / Sillery, Vieux-Port de Montréal / Septentrion, 1992. 134 p.
    • KARKLINS, Karlis. « Frit-Core Beads in North America ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. Vol. 28 (2016), p. 60-65.
    • KARKLINS, Karlis. Les parures de traite chez les peuples autochtones du Canada : un ouvrage de référence. Ottawa, Lieux historiques nationaux, Service des parcs, Environnement Canada, 1992. 255 p.
    • KIDD, Kenneth E. La fabrication des perles de verre, du Moyen Âge au début du XIXe siècle. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1979. 116 p.
    • KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
    • LAMOTHE, Francis. La ville aux frontières : les perles de traite à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles. Université de Montréal, 2006. 124 p.
    • WOODWARD, Arthur. Indian trade goods. Oregon Archaeological Society, publication, 2. Portland, Binfords & Mort, 1965. 38 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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