Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Perle

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Perle de traite
  • Perle de type « seed-bead »
  • Perle ronde
  • Rassade

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • après 1500 – avant 1900 (Production)
  • après 1642 – avant 1688 (Contexte archéologique)
  • 2007 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La perle est un objet d'échange et de parure fabriqué entre le XVIe et le XIXe siècle. Elle provient plus précisément d'un contexte archéologique daté entre 1643 et 1665. Elle est faite d'une couche de verre transparent de couleur bleu turquoise. De forme circulaire, elle mesure 0,8 mm d'épaisseur sur 1,9 mm de diamètre.

Provenance archéologique :

  • BjFj-101 > Opération 2 > Sous-opération A > Lot 27 > Numéro de catalogue 530

Contexte archéologique :

  • Fort

Fonctions / usages :

Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Étiré

Matériaux :

  • Verre - verre de couleur (Transparent turquoise)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur : 1,9 millimètre(s)
  • Épaisseur : 0,8 millimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 11
  • CARQ : 9
  • Numéro archéologique : BjFj-101-2A27-530

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La perle de verre de type IIa31* (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée par étirement en Europe entre le XVIe et le XIXe siècle. La technique de l'étirement nécessite la présence de deux personnes. Une première personne prend une bulle de verre à l'aide d'une canne munie d'un trou en son milieu. La bulle est soufflée et elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit à la largeur voulue. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif ou encore de faire passer le tube à travers une filière pour lui imprimer une forme. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.

Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur du marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.

Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc.). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc. Lorsqu'elles sont rondes ou ovales, les perles sont désignées par les Français sous le vocable de « grains de rassade ».

Cet artéfact est caractéristique des perles appelées « seed bead ». De petite taille, elles mesurent généralement moins de 2 mm de diamètre. Elles sont surtout utilisées en broderie, sans que cette utilisation soit exclusive.

Cette perle a été découverte en 2007 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie, dans un contexte archéologique daté entre 1643 et 1665. De plus, elle est représentative du type IIa31 issu de la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972. Elle présente toutefois une forme circulaire (en forme de petite bague) au lieu de la forme ronde habituelle, d'où l'attribution du type IIa31*. L'objet représente ainsi un type de perles produit en Europe par étirement entre le XVIe et le XIXe siècle. Ce genre de perle est parfois appelé « seed bead » à cause de sa petite taille.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montréal

    MRC :

    • Montréal

    Municipalité :

    • Montréal

    Arrondissement municipal :

    • Ville-Marie

    Adresse :

    • 350, place Royale

    Localisation informelle :

    Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

    Code Borden

    BjFj-101      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2007. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2010. 169 p.
    • BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
    • DESJARDINS, Pauline et Geneviève DUGUAY. Pointe-à-Callière. L'aventure montréalaise. Montréal / Sillery, Vieux-Port de Montréal / Septentrion, 1992. 134 p.
    • KARKLINS, Karlis. Les parures de traite chez les peuples autochtones du Canada : un ouvrage de référence. Ottawa, Lieux historiques nationaux, Service des parcs, Environnement Canada, 1992. 255 p.
    • KIDD, Kenneth E. La fabrication des perles de verre, du Moyen Âge au début du XIXe siècle. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1979. 116 p.
    • KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
    • WOODWARD, Arthur. Indian trade goods. Oregon Archaeological Society, publication, 2. Portland, Binfords & Mort, 1965. 38 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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