Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Grain de chapelet

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Pater
  • Perle

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • après 1643 – avant 1665 (Contexte archéologique)
  • 2014 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Objet religieux > Objet de dévotion

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le grain de chapelet est un objet de dévotion qui provient d'un contexte archéologique daté entre 1643 et 1665. De forme oblongue, l'objet en os mesure 0,74 cm de longueur et 0,73 cm de diamètre. Il est percé d'un petit trou qui le traverse d'un bout à l'autre.

Provenance archéologique :

  • BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération E > Lot 15d > Numéro de catalogue 1484

Contexte archéologique :

  • Fort

Fonctions / usages :

Le grain de chapelet fait partie d'un ensemble de grains similaires réunis par un fil de cuivre ou une cordelette pour former un chapelet, objet de dévotion servant à la pratique individuelle de la prière et du culte chrétiens.

Lieu de production :

  • Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Abrasé
  • Dépoli
  • Façonné à l'aide d'outils
  • Foré

Matériaux :

  • Matières organiques - solides stables (Os)

Technique de décoration :

  • Incisé

Dimensions :

  • Diamètre extérieur : 0,73 centimètre(s)
  • Longueur : 0,74 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 11
  • Numéro archéologique : BjFj-101-15E15d-1484
  • Numéro précédent : BjFj-101-15E15-1484
  • Numéro précédent : BjFj-101-15E15 d-1484

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le grain de chapelet a été façonné avec un outil à partir d'un os d'animal, puis poli par abrasion. Il est percé d'un petit trou, fait avec un foret, qui le traverse d'un bout à l'autre. Le décor du grain se compose de trois anneaux incisés.

Le grain de chapelet fait partie d'un ensemble de grains similaires réunis par un fil de cuivre ou une cordelette pour former un chapelet, objet de dévotion servant à la pratique individuelle de la prière et du culte chrétiens. En raison de son grand format et de son décor, ce grain constitue un séparateur marquant la prière du Notre Père. Désigné sous le nom de pater, il est situé à la suite d'une série de 10 grains sphériques de diamètre inférieur et sans décor.

Le chapelet ordinaire compte cinq dizaines de petits grains, séparées chacune par un gros grain. Il y a parfois deux autres gros grains sur la section de la croix. Les chapelets garnis de grains en os sont considérés comme les plus communs et les moins luxueux.

Les catholiques et les protestants, de religion chrétienne, se servent d'un chapelet. Le chapelet catholique comprend 59 grains et est pourvu d'une croix ou d'un crucifix ainsi que d'une médaille. Le chapelet anglican compte, du moins de nos jours, 33 grains, à l'image du nombre d'années que le Christ a vécu sur terre, et il est orné d'une croix.

En France, les Jésuites donnent des chapelets en récompenses aux personnes, enfants et adultes, qui savent réciter parfaitement les prières essentielles. La pratique s'est transportée en Nouvelle-France, bien que les documents mentionnent davantage le don de petits tuyaux (perles tubulaires) de verre, de rassades (petites perles rondes) et de bagues en laiton.

Ainsi, en Nouvelle-France, les missionnaires jésuites donnent des chapelets aux Autochtones nouvellement baptisés pour marquer de manière solennelle l'abandon de leurs anciennes croyances. Le chapelet est léger et peut être transporté par l'Autochtone baptisé dans tous ses déplacements. Les Jésuites en donnent aussi aux mères qui les mettent au cou de leurs enfants, afin de leur faire bénéficier de la protection divine.

En 1622, lors de la campagne de Louis XIII contre les places fortes protestantes du sud de la France, un opuscule rédigé par un certain Fontenay encourage le Roi à placer ses troupes sous la protection du Rosaire, afin de soumettre aisément les villes rebelles. Il propose notamment de fournir un chapelet béni, dont l'apparence varie selon le grade : un soldat reçoit un chapelet de deux sous, enfilé de fil ciré ou de corde à boyau, alors que les chefs et qualifiés en reçoivent un de plus haut prix.

Cet artéfact a été découvert en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Puisque seuleument quelques grains de chapelet éparses ont été trouvés sur le site du fort de Ville-Marie, sans médaille ni crucifix de chapelet, il se peut qu'ils aient été utilisés comme des perles de verre. Ils auraient pu servir de parure et être échangés ou donnés en guise de présent aux Autochtones en visite sur le site.

Des grains de chapelet en bois ou en os ont été trouvés sur le site de la mission jésuite de Sainte-Marie-au-Pays-des-Hurons, en Ontario, dans un contexte daté entre 1639 et 1649. D'autres, également en bois ou en os, ont été trouvés sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain à Québec, dans un contexte daté entre 1608 et 1632.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le grain de chapelet fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montréal

    MRC :

    • Montréal

    Municipalité :

    • Montréal

    Arrondissement municipal :

    • Ville-Marie

    Adresse :

    • 350, place Royale

    Localisation informelle :

    Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

    Code Borden

    BjFj-101      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • DESJARDINS, Pauline et Geneviève DUGUAY. Pointe-à-Callière. L'aventure montréalaise. Montréal / Sillery, Vieux-Port de Montréal / Septentrion, 1992. 134 p.
    • Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
    • FRIANT, Emmanuelle. Le catholicisme matériel : les objets de piété privée dans la France des XVIe et XVIIe siècles. Université de Nancy 2, 2009. 839 p.
    • KIDD, Kenneth E. The excavation of Ste Marie I. Toronto, University of Toronto Press, 1949. 191 p.
    • MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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