Centre de formation professionnelle
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Centre d'apprentissage
- Centre d'apprentissage de Richelieu-Verchères-Tracy
- Centre d'apprentissage des métiers de la construction de Richelieu-Verchères
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Sorel-Tracy
Date :
- 1966 (Construction)
- 1972 – (Construction)
Usage :
- Services et institutions (Établissements de formation spécialisée)
Éléments associés
Groupes associés (1)
- Roy, Bergeron, Gariépy - Ingénieur(e)
Personnes associées (1)
- Racicot, Jacques (1934 – 2017) - Architecte / concepteur(-trice)
Inventaires associés (1)
Images
Carte
Description
Le Centre de formation professionnelle est un établissement scolaire érigé en 1966 selon les plans de l'architecte Jacques Racicot (né en 1934). L'immeuble présente un plan irrégulier composé de plusieurs volumes articulés imbriqués les uns aux autres. Les différents volumes s'élèvent sur un à trois étages et sont coiffés d'un toit plat. L'immeuble comporte une structure d'acier et les façades sont en béton. Les ouvertures sont composées de bandeaux horizontaux et verticaux suivant les lignes des volumes. Les bandeaux sont souvent encastrés dans les façades dont des éléments font saillie de manière à rythmer les façades. Cet immeuble est implanté dans le centre civique de l'ancienne ville de Tracy, dans la ville de Sorel-Tracy.
Statuts
| Statut | Catégorie | Autorité | Date |
|---|---|---|---|
| Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Dans les années 1950 au Québec, les premiers cabinets d'urbanistes sont fondés et de grandes conférences de calibre international ont lieu. Dans la foulée, l'urbaniste d'origine tunisienne Georges Robert (1928-) s'installe au Québec en 1956 et ouvre un cabinet à Trois-Rivières. Il participe également à l'organisation de plusieurs événements, dont la venue d'André Wogenscky (1916-2004) en 1963 et 1964. Cet architecte français est notamment chef d'atelier de Le Corbusier (1887-1965) de 1936 à 1956. C'est l'époque des grands chantiers de modernisation et Wogenscky influence les professionnels d'ici.
Le 10 février 1954, la municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-Sorel est constituée en ville et prend le nom de Tracy. Un vaste chantier de planification urbaine s'entame à Tracy qui ne possède aucun équipement outre ses noyaux paroissiaux. L'objectif est d'offrir les services nécessaires à la communauté pour attirer des travailleurs qualifiés pour ses industries. En 1963, la ville de Tracy présente son plan d'urbanisme. Il témoigne des préceptes de l'école moderne tels que prodigués par Le Corbusier dont on sent l'influence. Il est réalisé par Georges Robert, inspiré par ses rencontres avec André Wogenscky et poussé par les idéologies modernes et rationnelles de division des fonctions urbaines. Il se démarque par son vaste centre civique qui voit le jour à partir de 1965. Le centre civique occupe un terrain de 80 acres, lequel est entouré par de grandes voies de circulation périphériques. Il comprend quatre grandes zones : administrative (hôtel de ville en 1966), éducative (école Sheppard en 1965, Institut de technologie en 1966, école d'apprentissage des métiers en 1966, polyvalente Bernard-Gariépy en 1971 et Cégep de Sorel-Tracy en 1980), récréative et culturelle (piscine 1966-1967, centre culturel 1967 et aréna 1979) et commerciale. De grands espaces verts sont prévus au c¿ur de cet îlot incluant jardins, parcs, terrains de jeux.
Les plans de l'architecte Jacques Racicot (1934-) pour le « Centre d'apprentissage de Richelieu-Verchères-Tracy » sont datés du 22 novembre 1965. Les ingénieurs-conseils Roy, Bergeron, Gariépy et associés de même que l'entrepreneur général Wilfrid Roy inc. font également partie de l'équipe de réalisation. Le permis est demandé à la ville en 1966 pour la construction d'une école par le gouvernement du Québec.
En 1977, la toiture est refaite selon les plans de Barré, Pellerin, Lemoine et associés, ingénieurs-conseils en mécanique et électricité ainsi que de Claude Lanthier, Jean Saia et associés, ingénieurs-conseils en charpente de même que Labelle, Marchand, Geoffroy, architectes. 2013 voit la réfection de la toiture et en 2015, des fenêtres sont remplacées. De nos jours, le Centre de formation professionnelle offre la formation générale au secondaire et en compétences de base, de même que des programmes de formation professionnelle. Il fait partie des Centres de formation professionnelle et d'éducation des adultes Sorel-Tracy (CFPEAST) qui comprend également Centre Bernard-Gariépy sis dans l'ancien Institut de technologie.
Évaluation d'inventaire
Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016) Ville de Sorel-Tracy
Le Centre de formation professionnelle présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cet immeuble témoigne de l'architecture brutaliste, un courant de l'expressionnisme formel qui marque la fin du mouvement moderne. En réaction à l'austérité du courant fonctionnaliste, les architectes sont attirés vers des compositions plus monumentales. L'expressionnisme formel se caractérise par l'expression des volumes, des matériaux bruts comme le béton et des textures des surfaces. Il privilégie la franchise des structures, la non-dissimulation des dispositifs techniques et traite la forme des édifices comme une sculpture urbaine. Les constructions sont généralement monolithiques et monumentales, des caractéristiques tout à fait adaptées aux bâtiments institutionnels. Le Centre de formation professionnelle, érigé en 1966, est caractéristique de ce courant. Il se caractérise par une prédominance du béton, par de nombreux murs aveugles et une forme dominée par des angles droits. Les plans sont conçus par Jacques Racicot (1934-), un architecte local qui a grandement contribué à la qualité de l'architecture moderne de la région de Sorel-Tracy en concevant la majorité des immeubles institutionnels du centre civique de Tracy.
Le Centre de formation professionnelle présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. L'immeuble est implanté dans le centre civique de la ville de Tracy. L'urbaniste d'origine tunisienne Georges Robert (1928-) s'installe au Québec en 1956 et ouvre un cabinet à Trois-Rivières. En 1963, il est responsable du plan d'urbanisme de la ville de Tracy, lequel est planifié selon les préceptes modernes propulsés par Le Corbusier (1887-1965). Il comprend un centre civique qui occupe un terrain de 80 acres entouré de grandes voies de circulation périphériques. Le centre civique est divisé en quatre grandes zones fonctionnelles : administrative, éducative, récréative et culturelle ainsi que commerciale. Le Centre de formation professionnelle est érigé en 1966. Il se situe à côté de l'ancien hôtel de ville de Tracy (1967), en face du Cégep de Sorel-Tracy (1980) et près du centre culturel (1967) et de la piscine intérieure (1967), tous conçus par le même architecte. Le secteur de Tracy constitue un exemple de ville planifiée dont l'organisation fonctionnelle est éloquente.
Source : Ville de Sorel-Tracy, 2016
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Pierre-De Saurel
Municipalité :
- Sorel-Tracy
Adresse :
- 2725, boulevard de Tracy
- 2775, boulevard de Tracy
Latitude :
- 46° 1' 0.2"
Longitude :
- -73° 8' 53.9"
Références
Notices bibliographiques :
- B., L. « Contrat de $1,049,000 accordé à la firme J.-Wilfrid Roy Inc. – L’École d’apprentissage prête en septembre? ». Le Nouvelliste, 17 mars 1966, p. 24.
- B., L. « Inauguration officielle du Centre d’apprentissage ». Le Nouvelliste, 3 octobre 1968, p. 3.
- s.a. Album souvenir du 10e anniversaire de la ville de Tracy 1954-1964. Tracy, 1964. 96 p.
- s.a. « La corporation du Cégep Bourgchemin de Saint-Hyacinthe - Appel d’offres ». La Presse, 6 juin 1972, p. E 6.
- s.a. « Tracy présente son centre civique ». Le Petit journal, 1 janvier 1967, s.p.
