Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Piscine Laurier-R.-Ménard

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Sorel-Tracy

Date :

  • 1966 – 1967 (Construction)

Usage :

  • Fonction culturelle et récréative, loisir (Stades et autres installations pour le sport > Piscines intérieures)

Éléments associés

Personnes associées (1)

Voir la liste

Inventaires associés (1)

Description

La piscine Laurier-R.-Ménard est une piscine intérieure érigée en 1966-1967 selon les plans de l'architecte Jacques Racicot (1934-). L'édifice présente un plan au sol rectangulaire. Le toit suspendu entre des piliers inclinés en béton épouse une courbe concave. La façade principale est composée d'une grand verrière disposée entre les piliers et le toit suspendu. Les façades latérales sont inclinées vers l'intérieur. Elles sont rythmées d'importantes saillies verticales en béton armé agissant comme des contreforts. Entre chaque saillie se trouve un revêtement métallique aux lignes horizontales. À droite, à mi-hauteur, ses parois rentrent à l'intérieur en adoptant une forme courbe. Cet immeuble est implanté dans le centre civique de l'ancienne ville de Tracy, dans la ville de Sorel-Tracy.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Informations historiques

Dans les années 1950 au Québec, les premiers cabinets d'urbanistes sont fondés et de grandes conférences de calibre international ont lieu. Dans la foulée, l'urbaniste d'origine tunisienne Georges Robert (1928-) s'installe au Québec en 1956 et ouvre un cabinet à Trois-Rivières. Il participe également à l'organisation de plusieurs événements, dont la venue d'André Wogenscky (1916-2004) en 1963 et 1964. Cet architecte français est notamment chef d'atelier de Le Corbusier (1887-1965) de 1936 à 1956. C'est l'époque des grands chantiers de modernisation et Wogenscky influence les professionnels d'ici.

Le 10 février 1954, la municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-Sorel est constituée en ville et prend le nom de Tracy. Un vaste chantier de planification urbaine s'entame à Tracy qui ne possède aucun équipement outre ses noyaux paroissiaux. L'objectif est d'offrir les services nécessaires à la communauté pour attirer des travailleurs qualifiés pour ses industries. En 1963, la ville de Tracy présente son plan d'urbanisme. Il témoigne des préceptes de l'école moderne tels que prodigués par Le Corbusier dont on sent l'influence. Il est réalisé par Georges Robert, inspiré par ses rencontres avec André Wogenscky et poussé par les idéologies modernes et rationnelles de division des fonctions urbaines. Il se démarque par son vaste centre civique qui voit le jour à partir de 1965. Le centre civique occupe un terrain de 80 acres, lequel est entouré par de grandes voies de circulation périphériques. Il comprend quatre grandes zones : administrative (hôtel de ville en 1966), éducative (école Sheppard en 1965, Institut de technologie en 1966, école d'apprentissage des métiers en 1966, polyvalente Bernard-Gariépy en 1971 et Cégep de Sorel-Tracy en 1980), récréative et culturelle (piscine 1966-1967, centre culturel 1967 et aréna 1979) et commerciale. De grands espaces verts sont prévus au c¿ur de cet îlot incluant jardins, parcs, terrains de jeux.

La Cité des jeunes est au c¿ur du centre civique. Elle vise à doter la ville d'équipements culturels et récréatifs pour les jeunes de toutes les écoles de Tracy. En 1964, Jacques Racicot (1934-) réalise les premiers plans pour un vaste immeuble qui abriterait toutes les installations sportives et culturelles. Il refait les plans en 1965 afin de scinder les différentes fonctions en édifices distincts. La piscine intérieure est érigée en 1966 et 1967. Racicot est appuyé par les ingénieurs Martel, Ricard, Roy et associés et la construction est confiée à Lido Constructions de Sorel. L'ouverture officielle a lieu en avril 1967. La piscine comprend des bassins de natation et de plongeon divisés ainsi que des gradins et les installations nécessaires pour les usagers. Elle prend le nom du maire de la ville de Tracy en fonction de 1957 à 1968, soit Laurier R. Ménard.

En 2004, on procède à la rénovation générale du bâtiment, projet qui inclut la réfection des finis des planchers et de la céramique des salles de bain, des travaux de peinture et d'isolation, la réfection de l'éclairage et du système d'alarme, etc. En 2007-2008, la fenestration est refaite.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016)
    Ville de Sorel-Tracy


  • La piscine Laurier-R.-Ménard présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cet immeuble moderne est représentatif de l'influence de l'expressionnisme formel au Québec. Le mouvement moderne marque une rupture avec les styles historiques du passé par l'utilisation de nouveaux matériaux comme le verre, le béton ou l'acier et par la mise en valeur des formes pures. Ce courant émerge d'abord en Europe dans la première moitié du 20e siècle. Au Québec, il atteint son apogée au cours des années 1960. L'expressionnisme formel, qui marque la fin du mouvement moderne, met de l'avant la dimension plastique et sculpturale des bâtiments par ses volumes et ses textures. Ces oeuvres architecturales se reconnaissent à des formes expressives qui donnent l'aspect d'une grande sculpture urbaine. L'aspect monolithique des édifices et le plan d'ensemble proposant souvent des références organiques sont d'autres caractéristiques. La piscine Laurier-R.-Ménard est représentative de ce type d'architecture. Par la forme courbe et asymétrique de son toit imposant, la piscine semble évoquer la forme d'une vague et rappelle la fonction de l'immeuble. La structure en béton clairement exprimée démontre la prouesse technique que constitue le toit suspendu. La piscine témoigne également de la volonté de l'administration de la ville de Tracy de se doter d'installations modernes et de faire appel à des architectes locaux pour marquer le paysage avec des constructions audacieuses et uniques. L'architecte local Jacques Racicot (1934-) a produit plusieurs ¿uvres marquantes dans le paysage bâti de Tracy, dont la piscine intérieure et le centre culturel. Il a grandement contribué à la qualité de l'architecture moderne de la région de Sorel-Tracy en concevant la majorité des immeubles institutionnels du centre civique de Tracy.

    La piscine Laurier-R.-Ménard présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. L'immeuble est implanté dans le centre civique de la ville de Tracy. L'urbaniste d'origine tunisienne Georges Robert (1928-) s'installe au Québec en 1956 et ouvre un cabinet à Trois-Rivières. En 1963, il est responsable du plan d'urbanisme de la ville de Tracy, lequel est planifié selon les préceptes modernes propulsés par Le Corbusier (1887-1965). Il comprend un centre civique qui occupe un terrain de 80 acres, lequel est entouré de grandes voies de circulation périphériques. Le centre civique est divisé en quatre grandes zones fonctionnelles : administrative, éducative, récréative et culturelle ainsi que commerciale. La construction du centre civique débute en 1965 sous la gouverne du maire Laurier R. Ménard qui donne son nom à la piscine intérieure, inaugurée en avril 1967. Elle fait partie de la Cité des jeunes dont l'objectif est d'offrir des équipements culturels et récréatifs aux élèves de la ville. La piscine se situe près du centre culturel et de l'aréna. Le secteur de Tracy constitue un exemple de ville planifiée dont l'organisation fonctionnelle est éloquente.

    Source : Ville de Sorel-Tracy, 2016

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Montérégie

    MRC :

    • Pierre-De Saurel

    Municipalité :

    • Sorel-Tracy

    Adresse :

    • 3035, place des Loisirs

    Haut de la page

    Références

    Notices bibliographiques :

    • s.a. Album souvenir du 10e anniversaire de la ville de Tracy 1954-1964. Tracy, 1964. 96 p.
    • s.a. « Tracy présente son centre civique ». Le Petit journal, 1 janvier 1967, s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013