Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Mine British Canadian

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Mine Américaine
  • Mine British Canadian 1
  • Mine British Canadian 2
  • Mine Mégantic
  • Mine Poudrier

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Municipalité :

  • Thetford Mines

Date :

  • 1881 (Ouverture)
  • 1881 – 1997 (Production)

Thématique :

  • Patrimoine industriel

Usage :

  • Production et extraction de richesses naturelles (Extraction minière > Mines > Mines à ciel ouvert)

Éléments associés

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Carte

Description

L'ancienne mine British-Canadian (BC) est située dans la municipalité de Theford Mines, à Black Lake. Le gisement d'amiante a été découvert en 1881. Cette mine est le résultat de la fusion de plusieurs mines d'amiante qui ont été exploitées au fil du temps par différentes compagnies minières. Lors de la dernière fusion, la mine British Canadian est amalgamée avec la mine Jonhson. Celle-ci est alors désignée comme la mine BC-II, par opposition aux installations originales qui deviennent BC-I. La dernière propriétaire de ces installations, est la Société Asbestos ltée.

Fermée depuis le 1er novembre 1997, cette mine possède encore en 2014 presque tous les bâtiments principaux ayant servi à son exploitation. La BC-I est installée le long du côté sud de la rue Lac-Noir (ancienne rue Notre-Dame), à Black Lake. Le convoyeur, qui est long couloir de métal, passe juste au-dessus de la rue pour transporter les résidus miniers du moulin aux gigantesques haldes minières. À droite et proche de la rue, l'un des premiers bâtiments de petite taille est l'accueil. Juste à l'arrière, se situe le bâtiment d'administratif de la mine. Ces deux bâtiments sont recouverts de bardeaux d'amiante-ciment de forme rectangulaire. À gauche de ceux-ci, se trouve le bâtiment du concasseur. Celui-ci a été incendié, mais il conserve toutefois l'essentiel de ses caractéristiques, notamment le quai où les camions déversaient le minerai extrait du puits. Un convoyeur souterrain permettait d'acheminer le minerai concassé au séchoir, puis à la réserve de pierre séchée pouvant contenir 12 000 tonnes. Le séchoir était muni de quatre brûleurs à l'huile. Environ 6000 gallons d'huile étaient ainsi consommés chaque jour pour le séchage du minerai. L'atelier de maintenance est annexé à ce bâtiment. On retrouve, derrière ce complexe, l'usine de défibrage ainsi que le premier moulin, bâti en 1903-1904, mais auquel d'importantes améliorations ont été apportées depuis. À gauche, se trouve un énorme garage. Tous ces bâtiments sont recouverts de panneaux d'amiante-ciment et sont coiffés d'un toit en tôle profilée.

Au second plan, on peut voir les bâtiments de la BC-II. Le plus grand des bâtiments, le moulin, possède plusieurs étages et est recouvert de panneaux d'amiante-ciment. Celui-ci est aussi relié par un convoyeur au bâtiment de réserve de pierres sèches pouvant contenir 24 000 tonnes. De la forme d'un prisme triangulaire, ce bâtiment est situé sur un petit talus. Le minerai était ensuite dirigé vers un autre entrepôt de 200 tonnes, situé à la tête du moulin. De cette réserve, le minerai était partagé en quatre circuits identiques à travers le moulin, soit les tamis, les concasseurs, les séparateurs et un système d'aspiration d'air après chaque opération. La fibre ainsi récupérée était ensuite, nettoyée, classifiée et ensachée. On retrouve aussi sur le site un garage muni d'une grande porte. Derrière ces bâtiments, situés au nord-est, se trouvent les haldes de résidus miniers. On retrouve sur celles-ci quelques fondations et les vestiges d'anciens convoyeurs. En 1978, les concasseurs, le séchoir et les moulins des deux installations opéraient 24h par jour, six jours par semaine. On remarque l'absence de réserve de pierre humide dans les installations de la mine BC-II.

Le site comprend aussi deux puits d'exploitation, correspondant aux deux parties de la mine British Canadian. L'excavation principale (BC-I) mesure presque 2 000 mètres de long, 800 mètres de large et 200 mètres de profond et comprend une dizaine de paliers visibles, d'une quinzaine de mètres de haut. La mine a été exploitée selon la méthode conventionnelle par gradins employée dans les puits à ciel ouvert. Quelques parois sont maintenant affaissées. En 2014, les deux excavations sont remplies d'eau turquoise provenant de la pluie et des nappes phréatiques. Avec un fond clair, l'eau paraît turquoise, car elle renvoie les longueurs d'ondes bleues et vert pâle de la lumière solaire.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La mine British Canadian est le résultat de la fusion de cinq anciennes mines d'amiante exploitées individuellement par différentes compagnies minières. En 1881, on découvre des gisements d'amiante à la suite d'un incendie de broussailles, qui a mis le roc à nu par endroits dans la région de Black Lake. L'un des premiers à être découvert est celui de la mine Standard par Marie-Louise Noël. Celle-ci crée la compagnie Standard pour exploiter ce gisement et dès 1888, un premier moulin de traitement de la fibre d'amiante est construit sur le site. Durant la même période, quelques terrains adjacents commencent aussi à être exploités par différentes compagnies. En 1886, on assiste à la première fusion de mines d'amiante. Plusieurs compagnies de Black Lake, dont la Irvin & Hopper, la Standard et la Dominion Asbestos s'unissent pour former l'Anglo Canadian Asbestos Co. dont R.T Hopper devient le gérant général.

En 1903, une nouvelle compagnie fait l'acquisition de petites exploitations dans les environs, l'American Asbestos Company. Le début des opérations de l'entreprise est difficile, car les propriétés acquises n'ont été exploitées que partiellement et de façon rudimentaire, de sorte qu'il n'y a presque pas d'équipement minier sur les lieux. En moins d'une année, cependant, la compagnie possède deux puits entièrement pourvus de machinerie et en opération ainsi qu'un nouveau moulin de construction solide et d'une capacité considérable avec un vaste réservoir de minerai en prévision de bris. Ce moulin a deux sections totalement indépendantes pour éviter des arrêts de production. Il est le premier à utiliser l'électricité de la St-Francis Water & Power Co. de Disraeli. La production peut atteindre jusqu'à 600 tonnes de minerai par jour.

Parallèlement, d'autres exploitations voient le jour, comprenant entre autres les compagnies Glasgow and Montreal, Manhattan, United et Scottish Canadian. L'American Asbestos Company, réalisant toute l'étendue de l'application de ce minerai et l'augmentation de la demande, acquiert donc peu à peu les propriétés situées à proximité. En 1907, elle absorbe les propriétés de la Glasgow et Montreal et de la Manhattan, une acquisition de plusieurs acres de terrain précieux. Elle augmente ainsi considérablement sa production d'amiante.

En 1908, la British Canadian Asbestos Company succède à l'American Asbestos Company et fait l'acquisition du même coup, des compagnies exploitant les terrains adjacents dont la United, l'Anglo Canadian et la Scottish Canadian.

L'année suivante marque les débuts de la Société Asbestos ltée, qui consiste en la fusion de plusieurs mines dont la British Canadian. En 1964, la Johnson's Company fusionne aussi à la Société Asbestos. Les mines British-Canadian et Johnson de Black Lake, en opération sur le même gisement sont ainsi amalgamées. L'installation de la mine comporte maintenant deux puits, le puits de la BC-I et le puits de la BC-II (la Johnson). Ensemble, leurs ateliers ont une capacité totale de 12 000 tonnes de minerai par jour. En 1969, le site minier toujours en expansion souligne l'ouverture d'un troisième puits, le puits Poudrier.

Puis, le 1er novembre 1997, après une période de fermeture temporaire en 1995, la mine ferme ses portes définitivement, causant la mise à pied de plus de 300 travailleurs. Vingt ans plus tôt, elle embauchait près de 700 personnes. Parmi les causes de cette fermeture figurent la baisse de la demande d'amiante sur le marché mondial et, selon le président de l'époque Jean Dupéré, l'impossibilité de produire des fibres d'amiante à coûts concurrentiels.

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Emplacement

Region administrative :

  • Chaudière-Appalaches

MRC :

  • Les Appalaches

Municipalité :

  • Thetford Mines

Adresse :

  • 3700, rue du Lac-Noir

Latitude :

  • 46° 2' 27.9"

Longitude :

  • -71° 20' 49.67"

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Références

Notices bibliographiques :

  • GAUDARD, Serge. Voyage au coeur des Appalaches : guide des curiosités minérales de la MRC de l'Amiante. Thetford Mines, Musée minéralogique et minier de Thetford Mines, 1993. 178 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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