Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Édifice Gilles-Hocquart

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Centre des archives nationales du Québec à Montréal
  • École des hautes études commerciales de Montréal
  • Pavillon Viger du Collège Dawson

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1908 – 1911 (Construction)
  • 1910 – (Ouverture)

Usage :

  • Fonction culturelle et récréative, loisir (Bibliothèques)
  • Fonction culturelle et récréative, loisir (Musées)
  • Services et institutions (Établissements de formation spécialisée)

Éléments associés

Personnes associées (5)

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Inventaires associés (1)

Carte

Description

Situé à la limite du quartier latin et du Vieux-Montréal, l'édifice Gilles-Hocquart s'érige devant le square Viger. Témoin d'un passé prospère et de l'émerge des hommes d'affaire canadiens-français, ce bâtiment connu une réaffectation majeure au tournant des années 2000. Gardien de la mémoire collective de notre société, le Centre d'archives de Montréal a comme objectif de conserver et de diffuser les documents à valeur historique. Ancienne École des hautes études commerciales de 1911 à 1970, le bâtiment a conservé sa vocation d'enseignement et de diffusion en accueillant respectivement le Collège Dawson jusqu'en 1988 et les Archives nationales du Québec jusqu'à ce jour.

Regroupant aujourd'hui l'ancienne école du HEC, la maison Marie-Hélène Jodoin et l'annexe moderne réalisée en 1999, l'Édifice Gilles-Hocquart est cité par la Ville de Montréal comme étant un immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle. Il fait aussi partie du secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle du Square Viger depuis la mise à jour du Plan d'urbanisme de la Ville de Montréal 2004.

L'Édifice Gilles-Hocquart regorge d'éléments caractéristiques à haute valeur architecturale et historique, comprenant notamment :
- l'importance de la création de l'École des hautes études commerciales dans l'essor de l'économique canadienne-française dans la Province de Québec au début du 20e siècle ;
- son architecture de style « beaux-arts » qui laisse entrevoir la richesse de la culture grâce aux ornementations et à la richesse des matériaux utilisés ;
- la maison Marie-Hélène Jodoin, initialement construite pour loger le Canadian Club, qui fût transformé pour loger la première bibliothèque de l'école des HEC,
- le hall d'honneur remarquable où débouche le grand escalier principal., recouvert d'un plafond à caisson carrés et profonds ;
- le nouvel atrium réalisé en 1999 servant à la fois de circulation verticale et de salle d'exposition temporaire éclairé de manière zénithale ;
- l'ancien musée converti en salle de lecture comprenant trois niveaux de galeries ayant des planchers de verre filtrant la lumière naturelle.

Plan au sol :

En «L»

Nombre d'étages :

6

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Maçonnerie en brique
  • Métal, ossature en fonte

Annexes :

  • Autre
  • Garage

Saillies :

  • Balcon
  • Cheminée
  • Escalier monumental
  • Portique

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : Plat
    Matériau : Composite, multicouche

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage, à battants

Autre(s) porte(s) :

  • entièrement vitrée, à imposte et à baies latérales
  • métallique, à battants
  • métallique, à imposte et à baies latérales

Fenêtre(s) :

  • cintrée, Composée
  • Rectangulaire, Composée

Éléments architecturaux :

  • Armoiries
  • Balustrade en fer forgé
  • Bandeau
  • Boiserie ornementale
  • Clé
  • Colonne
  • Corniche à denticules
  • Entablement
  • Fronton
  • Linteau
  • Parapet
  • Pilastre

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'idée d'une école de commerce canadienne-française dans la métropole ne date pas d'hier. D'ores et déjà présente dans les résolutions de la Chambre de commerce de Montréal lors de sa création en 1887, la volonté d'assurer une formation solide aux jeunes qui désirent faire carrière dans les affaires est au centre des préoccupations. Promise dans le discours de reprise de session provinciale en 1907, l'École des hautes études commerciales prend vie dès l'automne de la même année, alors que le terrain à l'angle des rues Saint-Hubert et Viger est choisi. Le premier Ministre Lomer Gouin mandate l'architecte Louis-Zéphirin Gauthier de Gauthier et Daoust pour faire le projet de nouvelle école. Malgré les problèmes de fondation recensés au début du chantier, les travaux débutèrent l'année suivante et se terminèrent au printemps 1911. Construite en pierre de taille bouchardée provenant des carrières de Montréal et en briques pressées, l'École repose sur une imposante structure de fonte porteuse et sur des arches en terre cuite. La pierre utilisée pour les pièces ornementales fut sculptée sur place à partir de modèles en plate de grandeur nature et retenue par des gougeons de cuivre. Décrit comme l'une des premières oeuvres Beaux-arts à Montréal, l'édifice comprend un rez-de-chaussée exhaussé et trois étages, dont seulement trois sont visibles depuis la rue De La Gauchetière. L'impressionnante série de colonnades supportant les haut-reliefs de l'entrée représentant la Minerve marque l'importance de cette façade parfaitement symétrique sur le square Viger, ancien lieu de rencontre de la bourgeoisie montréalaise. Le hall d'entrée, accueillant l'escalier principal, permet d'apprécier toute la générosité et la qualité de l'ornementation de Gauthier. Le musée, ouvert sur les trois niveaux, est éclairé par un grand puits de lumière. La richesse de cet espace remarquablement décoré avec les rampes en fer forgé et les planchers en verre est tout simplement éloquente. Le marbre, la porcelaine, le terrazzo et les bois de qualité abondent partout dans l'édifice.

En 2004, l'édifice a été nommé ainsi en l'honneur de Gilles Hocquart, quatorzième intendant de la Nouvelle-France qui joua un rôle des plus important dans la sauvegarde des documents du Régime français.

C'est en 1871 que Marie-Hélène Jodoin se fit construire une résidence cossue sur la rue De La Gauchetière à l'arrière de l'École des HEC. À l'époque, le quartier accueillait de nombreuses familles de la bourgeoisie canadienne-française, s'étendant des limites du Vieux-Montréal avec la gare Viger et son square jusqu'à la rue Sherbrooke plus au nord. Cette résidence d'une qualité architecturale incroyable est l'un des derniers exemples de cette époque de richesse et de développement de Montréal. Elle a récemment été intégrée à l'ancien immeuble des HEC pour donner des nouveaux bureaux au Centre d'archives de Montréal. Restaurée entièrement par la Société immobilière du Québec, sa noblesse et son caractère distinct s'impose dans le paysage urbain du quartier latin.

L'agrandissement réalisée par l'architecte Dan S. Hanganu et la firme montréalaise Provencher Roy à la fin des années 1990 avait comme objectif de rendre accessible le Centre d'archive au grand public tout en améliorant les conditions et les espaces de conservation de la documentation. Choisis au terme d'un concours d'architecture publique, les architectes ont pris parti dans un agrandissement discret et effacé, qui laisse place à la beauté des éléments déjà en place. Les nouveaux aménagements occupent une superficie dépassant 14 000 mètres carrés. Ces espaces regroupent à la fois des aires publiques pour les visiteurs, la salle de lecture principale et des zones de traitement des archives réservées au personnel.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 535, avenue Viger Est
  • 530, rue De La Gauchetière Est
  • 1020, rue Saint-Hubert

Localisation informelle :

Située à l'angle dans le quadrilatère formé par les rues Saint-Hubert, Viger, Labelle et De La Gauchetière, l'Édifice Gilles-Hocquart s'élève dans le square Viger, lieu important de la bourgeoisie de Montréal aux 19e et 20e siècles.

Latitude :

  • 45° 30' 47.956"

Longitude :

  • -73° 33' 15.468"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 182 044

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Références

Notices bibliographiques :

  • Communauté urbaine de Montréal. Architecture commerciale II : les hôtels, les immeubles de bureaux. Répertoire d'architecture traditionnelle sur le territoire de la communauté urbaine de Montréal, 8. Montréal, Communauté urbaine de Montréal, Service de la planification du territoire, 1983. 317 p.

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