Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pelletier, Alexis

Type :

Personne (Homme)

Autre(s) nom(s) :

  • Luigi
  • Saint-Aimé, George

Date :

  • 1837‑04‑26 – 1910‑06‑25

Occupation :

  • Auteur
  • Enseignant / professeur
  • Officier du culte (curé, pasteur, rabbin, etc.)

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (15)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

Né à Saint-Arsène, le 26 avril 1837, Alexis Pelletier est le fils de Louis Pelletier et de Sophie Michaud.

De 1850 à 1863, Pelletier fréquente le séminaire de Québec, où il fait ses études classiques puis théologiques. Il y obtient ensuite un poste d'enseignant. Il devient rapidement un partisan de Jacques-Michel Stremler qui propage les thèses de l'abbé Jean-Joseph Gaume au séminaire de Québec. La question des classiques païens retient particulièrement son attention. Les gaumistes, ultramontains radicaux, soutiennent que tous les textes païens doivent être retirés des manuels scolaires en usage dans les écoles catholiques.

En 1864, Pelletier amorce une croisade contre les classiques païens et publie deux textes dans le journal Le Courrier du Canada. Ses écrits sont rapidement condamnés par les autorités du séminaire et de l'archevêché de Québec, qui interdisent Pelletier dans les journaux. Cette condamnation ne freine pas Pelletier qui se lance dans la rédaction de brochures anonymes, ou sous des pseudonymes, toujours sur le même thème. De plus, il attaque directement dans ses écrits, son collègue du séminaire, Thomas-Aimé Chandonnet, opposé aux thèses gaumistes. Face à la zizanie secouant son institution, le supérieur du séminaire, Elzéar-Alexandre Taschereau, remercie les principaux instigateurs de la vague gaumiste.

En mai 1866, Pelletier démissionne et obtient un poste de professeur au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Il est considéré comme un enseignant très compétent, mais il reprend rapidement la polémique, cette fois-ci sous le pseudonyme de George Saint-Aimé. Il s'attaque de nouveau à Chandonnet, puis à l'archevêque de Québec, Mgr Charles-François Bailllargeon. Il collabore également à la Gazette des campagnes et de 1868 à 1871, rédige la Revue de la semaine. En 1870, Mgr Bailllargeon le nomme vicaire de Saint-Joseph-de-Beauce.

En 1872, après de longs débats dans les diocèses de Québec et de Rimouski, ainsi qu'au Vatican, Pelletier obtient d'être intégré au diocèse de Montréal, ce qu'accepte Mgr Ignace Bourget. De 1872 à 1891, Pelletier exerce son ministère dans les paroisses de Saint-Henri-des-Tanneries (Montréal), de Saint-Bruno (Montréal) et de Sainte-Cécile (Salaberry-de-Valleyfield). Durant cette période, il poursuit sa croisade, notamment dans les pages du Franc-Parleur où il condamne toutes les formes du libéralisme, y compris catholique, sous divers pseudonymes, notamment celui de Luigi. Après 1891, il se fait plus discret et abandonne la plume, ou presque. En 1895, il devient aumônier des Soeurs du Bon-Pasteur de Montréal et demeure en fonction jusqu'à son décès.

Il a notamment publié Question des classiques en présence des rectifications et des critiques de M. l'abbé Chandonnet (1865), Lettre à Monseigneur Baillargeon, évêque de Tloa, sur la question des classiques et commentaire sur la lettre du cardinal Patrizi (1867) et La source du mal de l'époque au Canada (1881).

Il est décédé à Montréal, le 25 juin 1910.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • VOISINE, Nive. « Pelletier, Alexis ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013