Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier

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Les Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier sont issues de la congrégation de Saint-Joseph, fondée en 1650 au Puy en Velay, en France. En 1683, à la demande de l'abbé Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières, futur évêque de Québec, la communauté est créée à Saint-Vallier, en France, par Jean-Pierre Médaille et prend en charge l'hôpital de la ville. De dimension modeste, cette congrégation religieuse non cloîtrée est vouée à l'enseignement et au soin des malades. Au début du XXe siècle, dans la foulée des lois de sécularisation en France, le groupe cherche refuge au Québec. Avec l'approbation de Mgr Louis-Nazaire Bégin, évêque de Québec, douze religieuses, sous la direction de soeur Françoise d'Assise, s'établissent à Saint-Jean-Port-Joli en 1903.

La fondation québécoise des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier est en partie attribuable à l'intervention de l'une des leurs, Cécile Drolet, dite soeur Thérèse de Jésus. D'origine québécoise, cette religieuse convainc Mgr Bégin d'accepter la communauté dans son diocèse. Les religieuses sont alors dirigées vers Saint-Jean-Port-Joli, où elles prennent en charge une école. L'arrivée de quatorze soeurs françaises en 1904 permet à la congrégation d'ouvrir des maisons d'enseignement à Montmorency (Québec), à Portneuf et à Saint-Eugène (L'Islet).

En 1905, à l'instigation de Mgr Cyrille-Alfred Marois, qui dans les faits exerce le rôle de supérieur ecclésiastique de la congrégation à la place de Mgr Bégin, les Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier ouvrent une école et un noviciat dans la paroisse de Notre-Dame-du-Chemin à Québec. En 1911, les religieuses acquièrent une propriété sur le chemin Sainte-Foy, le domaine Thomson. Elles y établissent leur maison mère et leur noviciat dans la villa Bijou, érigée en 1874 d'après les plans de l'architecte Harry Staveley. En 1915, elles font construire une petite chapelle attenante à la maison, choisie, cinq ans plus tard, comme siège du centre canadien de la Pieuse Union du trépas de Saint-Joseph. Devant sa popularité, l'endroit devient vite exigu. Les religieuses entament donc, en 1925, la construction d'une chapelle extérieure publique, l'actuel oratoire Saint-Joseph.

En 1953, la maison généralice de la congrégation des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier, qui se trouve jusqu'alors à Saint-Vallier, est transférée à Québec. Les liens avec la France sont toutefois maintenus. Lorsque la Fédération française des Soeurs de Saint-Joseph est créée en 1971, la congrégation du Québec, qui compte alors plus de 250 religieuses, se joint au regroupement. La Fédération française inclut plusieurs missions, dont celle d'Haïti, fondée en 1958 par quatre religieuses québécoises.

Depuis leur établissement au Québec, les Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier ont été responsables de vingt-quatre écoles, de deux foyers pour personnes âgées, de deux hôpitaux, d'une maison de prière et d'une résidence pour étudiantes. Au début du XXIe siècle, la congrégation, encore présente dans la province, compte plus de 150 religieuses. Celles-ci oeuvrent notamment auprès de personnes âgées, de jeunes sans emploi et d'anciennes prisonnières.

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