Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Arnaud, Charles

Type :

Personne (Homme)

Date :

  • 1826‑02‑03 – 1914‑06‑03

Occupation :

  • Membre d'une communauté religieuse
  • Missionnaire
  • Officier du culte (curé, pasteur, rabbin, etc.)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Plaques commémoratives associées (1)

Groupes associés (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Visan, en France, le 3 février 1826, Charles Arnaud est le fils de Vincent Arnaud, cultivateur, et de Thérèse Lurie.

De 1837 à 1842, Arnaud étudie à Saint-Didier les Bains, en France, puis entre au juniorat des Oblats de Marie-Immaculée, à Notre-Dame de Lumières. Il fait sa profession perpétuelle au noviciat de Notre-Dame-de-l'Osier, en 1845. Envoyé au Bas-Canada, il termine à Longueuil ses études théologiques entreprises au grand séminaire de Marseille, et est ordonné prêtre à Bytown (Ottawa) par Mgr Joseph-Bruno Guigues en 1849.

Le père Arnaud entame une longue carrière de missionnaire auprès des Autochtones. Accompagnant d'abord le père Nicolas Laverlochère à la baie James, en 1849, il est ensuite affecté à Grande-Baie (Saguenay), d'où il doit desservir les missions montagnaises du Saguenay et de la côte nord du fleuve Saint-Laurent. Déménagé aux Escoumins en 1852, il est rejoint l'année suivante par le père Louis Babel. Pendant environ soixante ans, les deux missionnaires poursuivront leur apostolat sur un territoire immense s'étendant sur la rive nord du Saint-Laurent, de la rivière Saguenay jusqu'au Labrador.

En 1862, le père Arnaud s'installe à la réserve autochtone de Betsiamites, créée l'année précédente; il y résidera pendant près de cinquante ans. Tentant de rejoindre le plus d'Autochtones possible, il essaie à trois reprises de se rendre à la baie des Esquimaux (inlet Hamilton) afin d'y fonder une mission, sans succès. En 1872, à bord du vapeur de la Compagnie de la Baie d'Hudson, il voyage jusqu'à la baie d'Ungava pour rencontrer les Inuits, mais concentre par la suite ses efforts sur les Montagnais.

Poursuivant son oeuvre d'évangélisation auprès des Autochtones de la Côte-Nord, le père Arnaud érige plusieurs chapelles et presbytères, tout en se préoccupant de l'instruction et des conditions de vie matérielles de ses ouailles. Naturaliste, il s'intéresse aux oiseaux, pratique la taxidermie et constitue un musée abritant sa collection d'animaux empaillés. Après des démêlés avec les autorités diocésaines, le missionnaire doit cependant quitter Betsiamites pour la réserve autochtone de Pointe-Bleue (Mashteuiatsh), en 1911, alors que les pères eudistes remplacent les Oblats au sein du vicariat apostolique du Golfe-Saint-Laurent.

Auteur de plusieurs journaux de voyage, le père Arnaud a laissé une documentation riche en observations sur la région du nord-est québécois et sa population, dont une partie a été publiée, à titre posthume, sous le titre Journal des voyages de Charles Arnaud, 1872-1873 (1977). Maîtrisant la langue montagnaise, il est également l'auteur d'un dictionnaire français-montagnais, demeuré à l'état de manuscrit.

Il est décédé à Pointe-Bleue, le 3 juin 1914. En 1948, ses restes, ainsi que ceux du père Louis Babel, ont été transférés à Betsiamites.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BOUCHER, Romuald. « Arnaud, Charles ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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