Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Desbarats, Pierre-Édouard

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Synthèse

Né à Trois-Rivières le 7 octobre 1764, Pierre-Édouard Desbarats est le fils de Joseph Desbarats, marchand, et de Marie-Louise Crête.

Pierre-Édouard Desbarats passe sa jeunesse à Trois-Rivières et pratique, pendant quelques années, le métier de perruquier. Il s'installe à Québec en 1794 et devient traducteur à La Gazette de Québec. Trois ans plus tard, il est nommé traducteur français à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. En 1798, on lui propose provisoirement le poste de greffier adjoint de la Chambre, fonction qu'il occupe de façon permanente de 1809 à sa mort. C'est également en 1798 que Desbarats s'associe à Roger Lelièvre. Les deux hommes achètent la Nouvelle Imprimerie (New Printing Office), l'entreprise de William Vondenvelden et de John Jones, et deviennent imprimeurs du roi. Ce statut leur permet d'éditer des textes de lois et autres publications gouvernementales. L'année suivante, Lelièvre revend sa part à Desbarats.

Cette transaction ainsi que l'achat d'un terrain et d'une maison placent l'imprimeur dans une situation financière précaire. En 1800, pour se renflouer, il décide de s'associer à son concurrent, John Neilson, qui achète la moitié des parts de l'entreprise puis, en 1812, à Thomas Cary fils, éditeur du Quebec Mercury, pour une période de cinq ans. Leur société porte le nom de Thomas Cary Junior and Co. Cary dirige l'imprimerie, mais Desbarats se garde l'exclusivité de l'impression des lois. La société obtient également le contrat d'impression de La Gazette de Québec. En 1817, leur association est reconduite pour sept ans plus une année.

En 1824, les deux imprimeurs se joignent à John Carlton Fisher et à William Kemble, imprimeurs du roi, pour éditer La Gazette de Québec. Quand Desbarats meurt en 1828, c'est sa femme qui prend la relève de la société. Elle signe alors un nouveau contrat avec Cary.

Desbarats a édité 31 publications, dont 28 proviennent de contrats avec le gouvernement. Il a également édité et imprimé avec Cary, The Quebec Mercury (1805-1848), Le Courrier de Québec (1807-1808) et Le Vrai Canadien (1810-1811), journaux favorables au Parti des bureaucrates et adversaires du Parti canadien.

Parallèlement à ses activités d'imprimeur, Desbarats est très engagé dans la colonisation du canton de Frampton. Propriétaire de plus de 11 000 acres de terres qu'il s'est vu concéder en 1806, il en entreprend rapidement le défrichement et le peuplement grâce au recrutement d'immigrants irlandais fraîchement débarqués au port de Québec. Il est commissaire des chemins et ponts des comtés de Dorchester, de Devon et d'une partie du comté de Buckingham. Il fait construire à ses frais un moulin à scier et un moulin à farine.

Il est décédé à Québec le 23 avril 1828.

Il avait épousé à Québec, en 1798, Josette Voyer, fille du notaire Charles Voyer.

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Références

Notices bibliographiques :

  • AUBIN, Paul. Les manuels scolaires québécois [En Ligne]. http://www.bibl.ulaval.ca/ress/manscol
  • BLACK, Fiona A., dir., Patricia FLEMING, dir. et Yvan LAMONDE, dir. Histoire du livre et de l'imprimé au Canada. Vol. 2 : De 1840 à 1918. Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, 2005. 690 p.
  • DESBARATS, Aileen et Jean-Marie LEBEL. « Desbarats, Pierre-Édouard ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • GALARNEAU, Claude. « Desbarats, famille ». FOUCHÉ, Pascal, Daniel PÉCHOIN et Philippe SCHUWER. Dictionnaire encyclopédique du livre. Vol: A-D. Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, 2002, p. 756-757.
  • GALARNEAU, Claude. « Les Desbarats: une dynastie d'imprimeurs-éditeurs (1794-1893) ». Les Cahiers des Dix. No 46 (1991), p. 126-149.

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