Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tekakwitha, Kateri

Type :

Personne (Femme)

Autre(s) nom(s) :

  • Tagaskouïta, Kateri
  • Tegakwitha, Kateri
  • Tekakouitha, Kateri
  • Tekakwitha, Catherine

Date :

  • 1656 – 1680‑04‑17

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Patrimoine mobilier associé (23)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Proposition de statut national Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2014-10-06
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Née vers 1656 dans le village de Gandaouagué, aussi nommé Osssernon, au bord de la rivière des Hollandais (Mohawk), dans l'actuel État de New York, Kateri Tekakwitha est la fille de Tsaniton-gowa, un Agnier du clan de la Tortue, et de Kahenta, une Algonquine chrétienne devenue Agnière.

Dans sa jeunesse, Kateri Tekakwitha participe aux tâches quotidiennes dévolues aux jeunes filles de son village, comme l'aide à la préparation de la nourriture. Elle apprend aussi les rudiments de la fabrication artisanale d'objets.

Entre 1661 et 1663, les villages de la Confédération iroquoise sont frappés par une épidémie de variole qui fait environ 1000 victimes. Kateri Tekakwitha survit à la maladie, mais son visage demeure marqué et sa vue est considérablement affaiblie. Sa mère, son père et son frère ayant été emportés par l'épidémie, la jeune Agnière est recueillie par les membres de sa parenté.En 1666, le village de Gandouagué est détruit par les soldats du régiment de Carignan-Salières alors que la population s'est réfugiée dans les bois environnants. L'année suivante, une paix est conclue avec les Français et, à partir de ce moment, le village reconstruit commence à accueillir des missionnaires jésuites. Kateri Tekakwitha n'entretient toutefois vraisemblablement aucun rapport avec ceux-ci avant 1675. Au printemps de cette année-là, elle reçoit la visite du père jésuite Jacques de Lamberville qui la convainc de fréquenter la chapelle du village et de se préparer au baptême. Après une période d'apprentissage du catéchisme, elle est baptisée dans la chapelle de Gandaouagué en compagnie de deux autres Agniers lors de la fête de Pâques de 1676. C'est à ce moment qu'elle reçoit le nom chrétien de Catherine, en l'honneur de Catherine de Sienne. Ce nom sera transformé plus tard en Kateri.

Kateri Tekakwitha reçoit le baptême au moment où la conversion au christianisme et la migration vers la mission jésuite de Saint François-Xavier-des-Prés, dans la seigneurie de La Prairie, sont promues par les Iroquois désireux de renforcer leurs liens avec les Français. Kateri souhaite d'abord demeurer à Gandaouagué, mais, minoritaire par sa foi, elle est vraisemblablement exposée au ressentiment de sa famille plutôt opposée à la conversion au christianisme. À cette même époque, sa famille souhaite aussi qu'elle se marie, ce qu'elle refuse. À l'automne 1677, conseillée par le père Lamberville, Kateri Tekakwitha quitte son village pour la mission Saint-François-Xavier, au Sault-Saint-Louis, nouvel emplacement de la mission iroquoise, pour vivre pleinement sa foi chrétienne.

Dans ce nouvel environnement, Kateri approfondit sa foi chrétienne auprès d'autres Iroquoises converties et de ses confesseurs jésuites. Elle fait sa première communion lors de la fête de Noël de 1677. Par la suite, elle rencontre Marie-Thérèse Tegaiaguenta, une Agnière avec qui elle mène une existence d'ascèse consacrée à la prière. Ensemble, elles poussent toutefois à l'extrême la pratique de la mortification, malgré la désapprobation des Jésuites qui souhaitent que les souffrances imposées demeurent modérées. En 1678, Kateri désire fonder une communauté religieuse de femmes autochtones, mais elle en est dissuadée par le père Jacques Frémin qui croit les Autochtones alors trop jeunes dans la foi. En 1679, elle affirme à son confesseur, Pierre Cholenec, son voeu de demeurer perpétuellement chaste, à l'insatisfaction de sa maisonnée qui souhaite qu'elle prenne époux. Elle prononcerait alors le voeu perpétuel de virginité. À la même époque, elle intensifie les mortifications qu'elle impose à son corps, ce qui met en péril sa santé déjà chancelante. En février 1680, Kateri est perçue par les missionnaires jésuites comme la chrétienne la plus fervente du village.

Elle est décédée le 17 avril 1680 à la mission Saint-François-Xavier, au Sault-Saint-Louis. Elle est inhumée depuis 1972 dans l'église Saint-François, à Kahnawake.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BÉCHARD, Henri. L'héroïque indienne - Kateri Tekakwitha. Montréal, Fides, 1980. 200 p.
  • BÉCHARD, Henri. « Tekakouitha, Kateri ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
  • GREER, Allan. Catherine Tekakwitha et les jésuites - La rencontre de deux mondes. Montréal, Boréal, 2007. 362 p.
  • NEUBERGER, Anne E. Sainte Kateri Tekakwitha. Montréal, Novalis, 2012. 107 p.
  • RASMUSSEN, John. « Tekakwitha, Kateri ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/

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