1851-1867, rue Notre-Dame Centre

Le 1851-1867, rue Notre-Dame Centre est un ensemble de six résidences contiguës érigées en 1927. Chaque maison est revêtue de brique rouge, et présente un plan rectangulaire, une élévation de deux étages ainsi qu'un toit plat. Les façades sont divisées en deux travées. Celle de gauche comporte un porche couvert soutenu par des piliers et garni d'un fronton au rez-de-chaussée surmonté d'une fenêtre rectangulaire à l'étage, tandis que la travée de droite est percée d'une large baie à chaque étage. Une seule de ces maisons possède une fenêtre en oriel à droite, au rez-de-chaussée. Les ouvertures, en forme d'arc surbaissé, sont couronnées d'une platebande en brique. Une large corniche moulurée marque l'entretoit; celle-ci est surmontée d'un bandeau de briques posées verticalement et d'un parapet. Les éléments architecturaux et décoratifs en bois sont pour la plupart peints en blanc, tels que les porches d'entrée et la corniche. L'ensemble est implanté en bordure d'une voie publique ancienne, dans un quartier ouvrier situé au sud-ouest du noyau historique de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Le 1851-1867, rue Notre-Dame Centre est érigé en 1927 dans le quartier Saint-Philippe, un faubourg ouvrier de Trois-Rivières qui se développe à partir de la fin du XIXe siècle. En effet, les terrains situés dans ce secteur, fréquemment inondés par les crues printanières, sont lotis assez tardivement. Les citoyens qui s'y installent peu à peu sont pour la plupart des petits salariés et des artisans.

Au tournant du XXe siècle, plusieurs usines s'établissent sur le territoire de la ville. Cette situation provoque une crise du logement, ce qui amène les promoteurs à construire des immeubles contigus sur des lotissements serrés afin de rentabiliser l'espace. La maison en rangée est une variante unifamiliale de l'immeuble d'habitation à toit plat, très répandu dans la première moitié du XXe siècle. Elle est caractéristique de l'essor industriel et du développement de nouveaux quartiers à Trois-Rivières à cette époque.

L'ensemble a subi quelques modifications au fil des années, comme le remplacement des ouvertures et la réfection des porches d'entrée. Il a toutefois conservé toutes ses composantes essentielles et présente par le fait même un bon état d'authenticité.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 1851-1867, rue Notre-Dame Centre repose notamment sur son intérêt historique. Ce type d'habitation rappelle l'essor industriel de Trois-Rivières au début du XXe siècle et le développement de ses faubourgs ouvriers. L'établissement de plusieurs usines sur le territoire à cette époque attire les travailleurs venant de la campagne. Cette situation provoque une crise du logement, ce qui amène les promoteurs à construire des immeubles contigus sur des lotissements serrés afin de rentabiliser l'espace. La maison en rangée est une variante unifamiliale de l'immeuble d'habitation à toit plat, très répandu dans la première moitié du XXe siècle. Elle offre plus d'espace aux ménages, avec ses deux étages et son toit plat. On remarque ce type de logement dans les quartiers ouvriers comme Sainte-Cécile et Saint-Philippe, où est d'ailleurs érigé cet ensemble en 1927. Ce dernier constitue un témoin de l'habitation ouvrière sur la rue Notre-Dame, la plus ancienne voie d'établissement de la ville.

La valeur patrimoniale du 1851-1867, rue Notre-Dame Centre repose également sur son intérêt architectural. Ce groupe de résidences se distingue par son homogénéité et par son décor sobre et raffiné. Presque identiques, les maisons varient seulement dans quelques détails, comme la balustrade du porche et les fenêtres, dont quelques-unes possèdent des impostes et des carreaux. Ces différences sont vraisemblablement des modifications effectuées après la construction de l'ensemble qui présente des éléments décoratifs originaux et plus élaborés que les immeubles à logements multiples construits à la même époque dans les quartiers populaires. De fait, des ornements puisés dans le vocabulaire classique de l'architecture marquent les façades et donnent un certain aspect prestigieux aux maisons. Par exemple, la corniche moulurée ainsi que les piliers et le fronton orné de denticules des porches d'entrée sont des éléments liés au style néoclassique. D'autres détails, tels les platebandes au-dessus des fenêtres et le bandeau de briques des parapets, créent un jeu de textures qui ajoute à l'originalité de l'ensemble. La facture élaborée de ces résidences et leur bon état de conservation en font des bâtiments d'intérêt dans le secteur.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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