1039-1041, rue Notre-Dame Est

Le 1039-1041, rue Notre-Dame Est est un bâtiment résidentiel construit vers 1928. Parée de brique polychrome, elle présente un volume cubique et s'élève sur un étage et demi. Son toit en pavillon tronqué est percé de lucarnes pendantes sur chaque façade latérale. La façade principale comporte une tour centrale dans sa partie supérieure. Cette dernière est coiffée d'une toiture en pavillon tronqué et percée de petites lucarnes à fronton. Une galerie frontale, soutenue par des piliers et couverte d'un avant-toit, donne accès aux portes d'entrées aménagées à chaque extrémité de la façade. Quatre fenêtres rectangulaires séparent ces deux portes. Cette résidence bifamiliale est ornée d'une corniche à consoles et à modillons, et de linteaux, appuis et bas-reliefs en fausse pierre. Elle est implantée en bordure d'une intersection, à l'ombre d'un grand arbre mature dans un quartier résidentiel du secteur Sainte-Marthe-du-Cap de la ville de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Le 1039-1041, rue Notre-Dame Est est bâti vers 1928. Cette demeure est vraisemblablement habitée, à l'origine, par une famille de cultivateurs bien nantis. Celle-ci choisit de s'établir en bordure de l'ancien chemin du Roy, à l'instar des quelque 300 premières familles qui constituent la municipalité de Sainte-Marthe-du-Cap. Cette dernière est détachée de Cap-de-la-Madeleine en 1915.

Contrairement à Cap-de-la-Madeleine, qui s'industrialise et s'urbanise au tournant du XXe siècle, Sainte-Marthe conserve son caractère agricole et se développe lentement. Les premiers habitants du secteur sont majoritairement des agriculteurs, dont certains travaillent en même temps dans les quelques usines locales pour se forger un meilleur revenu. Les demeures les plus cossues, comme celle-ci, appartiennent à de riches propriétaires terriens ou à des notables.

La résidence a subi plusieurs modifications au fil des années, comme le changement des portes et des fenêtres, ainsi que la division du bâtiment en deux unités de logements. Elle conserve toutefois sa volumétrie d'origine de même que plusieurs détails ornementaux.

En 2002, la municipalité de Sainte-Marthe-du-Cap est incorporée à la grande Ville de Trois-Rivières.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 1039-1041, rue Notre-Dame Est repose notamment sur son intérêt historique. Cette imposante demeure, aujourd'hui divisée en deux logements, est à l'origine occupée par une seule famille bien nantie. Situé en bordure de l'ancien chemin du Roy, le bâtiment témoigne d'un mode d'occupation ancien et rural du territoire. La municipalité de Sainte-Marthe-du-Cap est détachée de Cap-de-la-Madeleine en 1915. Contrairement à Cap-de-la-Madeleine, qui s'industrialise et s'urbanise au tournant du XXe siècle, Sainte-Marthe conserve son caractère agricole et se développe lentement. Les quelque 300 familles qui constituent la municipalité, durant les premières années, sont établies le long de la rue Notre-Dame. Il s'agit pour la plupart de cultivateurs, dont certains travaillent aussi dans les quelques usines locales pour se forger un meilleur revenu. Cette résidence est vraisemblablement construite pour un riche propriétaire terrien et sa famille, vers 1928. Elle rappelle le passé rural et les premiers temps de la municipalité.

La valeur patrimoniale du 1039-1041, rue Notre-Dame Est repose aussi sur son intérêt architectural. Cette résidence richement ornée présente une architecture éclectique, c'est-à-dire que son décor est puisé à même différents styles en vue de produire une synthèse originale. Par exemple, son volume cubique, son toit en pavillon au sommet tronqué et sa corniche à consoles et à modillons sont des éléments issus du classicisme. La présence de nombreuses saillies et l'abondance de détails ornementaux sont quant à elles des caractéristiques communes aux résidences de style éclectique, qui connaissent une grande popularité dès la fin du XIXe siècle. La tour tronquée érigée dans la partie supérieure de la façade est un élément unique dans le voisinage. Elle est probablement ornée d'un épi à l'origine. Le parement en brique polychrome et les deux médaillons en fausse pierre représentant un castor, sur les façades latérales, se remarquent sur plusieurs bâtiments résidentiels de la première moitié du XXe siècle au Québec. Par tous ces détails et par son implantation à l'angle de deux rues, en tête d'îlot, cette demeure se distingue dans le paysage bâti de ce secteur.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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