Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Site patrimonial du phare de la Pointe-Mitis

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Secteur du phare de Pointe Mitis

Région administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

Municipalité :

  • Métis-sur-Mer

Date :

  • 1909 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Usage :

  • Transport, communication et services publics (Aides fixes à la navigation > Aides lumineuses (phares))

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (4)

Inventaires associés (1)

Images

Carte

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Site patrimonial Municipalité (Métis-sur-Mer) 2014-01-13

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2013-10-01
 
Inventorié --
 

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Valeur patrimoniale

Le site patrimonial du phare de la Pointe-Mitis présente un intérêt pour sa valeur historique.

« Le secteur du Phare de Pointe-Mitis a été établi en 1870 sur une crête rocheuse [...] La largeur du fleuve dépasse 55 km à Métis, ses eaux turbulentes peuvent constituer un défi à la navigation. [...] Une suite de naufrages le long de la côte est portée à l'attention du grand public [au début des années 1840]. Dès 1850, suite aux pressions politiques et aux pétitions acheminées auprès de la Trinity House, [...] dont le mandat était de gérer le pilotage et garantir la sécurité à la navigation sur le Saint-Laurent, celle-ci se rend à l'évidence que le nombre de naufrages dans les environs de Métis constitue un argument important pour l'érection d'un phare.

C'est en 1873 que R. Cameron de Lancaster, en Ontario, obtient le contrat de construction d'un à phare. Le premier phare de Métis fut mis au service de la navigation le 20 octobre 1874 [...] En 1879-1880, on implante un système de sémaphores pour aider à la navigation sur le Saint-Laurent. Le télégraphe pour sa part devient fonctionnel en novembre 1879.

En 1896, la petite structure en bois mis au service de la navigation en 1874 ne répond plus aux besoins de la navigation. Robert Wilson Reford, agent maritime de Montréal et résident d'été à Métis, recueille des pétitions et formule des demandes afin de rendre le secteur navigable de Pointe Mitis plus sécuritaire.

En 1909, le phare en bois est remplacé par une tour en béton (tour blanche surmontée d'une partie rouge) afin de recevoir une lanterne beaucoup plus lourde et puissante fabriquée à Birmingham en Angleterre. Même si le phare est d'une hauteur de 82 pieds, quand le brouillard s'abat sur la mer, les navires ne peuvent le repérer. En 1918, un diaphone est installé, fonctionnant à l'aide de compresseurs actionnés par des moteurs à combustion Fairbank (kérosène). Un nouveau bâtiment est alors construit au nord du phare afin d'abriter la machinerie servant à faire fonctionner le criard à brume.

Le phare de la Pointe-Mitis qui est l'une de plus vieilles tours de béton armé au Canada. Il fut témoin de différents événements, dont la Bataille du Saint-Laurent lors de la Deuxième Guerre mondiale. Le 10 juillet 1942, le gardien en poste à l'époque, Octave Gendron, observe un U-boot au large de Métis et rapporte le fait au ministère de la Défense et à la base aérienne de Mont-Joli. Le 9 octobre 1942, Octave Gendron est réveillé par une explosion. Il pense alors que le phare est attaqué et obtient immédiatement la permission du commandant de Mont-Joli d'éteindre le feu. L'explosion est en fait causée par le torpillage du SS Carolus, un vapeur de 2245 tonnes, par le U-69, près de Pointe-aux-Senelles au nord-ouest de Métis. Le navire marchand sombre rapidement, entraînant la noyade de 11 membres d'équipage.[...]

La communauté accorde tellement d'importance à la lumière du phare de Métis que depuis que les phares jouent un rôle de second plan à la navigation, elle en assume les frais d'exploitation, et souvent participe à la récolte de fonds pour la maintenance et l'entretien.[...]

Le phare constitue un symbole aux yeux des habitants de la communauté de Métis-sur-Mer. Depuis sa construction dans les années 1870, le phare a servi à la fois d'aide à la navigation et de balise pour les résidents de Métis. Il est l'un des attributs les plus familiers du paysage de la région. »

Source : Ville de Métis-sur-Mer, 2014.

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Informations historiques

Le secteur du phare de la Pointe-Mitis a été établi en 1870 : il se compose d'un phare, d'un abri du criard de brume et d'une résidence pour le gardien. Le site, une crête rocheuse, a été choisi par le ministère de la Marine pour finaliser le jalonnement des côtes de cette zone du fleuve. Il y avait en effet un besoin d'indiquer la présence de la côte la nuit et lors de tempêtes, afin d'assurer aux navigateurs un cap sécuritaire et ainsi éviter de perpétuer les nombreux naufrages ayant déjà eu lieu à cet endroit. Il s'agit d'un phare de jalonnement des côtes de deuxième ordre.

Le premier phare à occuper la crête rocheuse de la Pointe Mitis a été construit en 1873 et est entré en fonction en 1874. Ce phare de bois carré, haut de 12,2 mètres (40 pieds), supportait une lentille catoptrique et était érigé directement sur la maison du gardien. Dès 1903, on prévoyait construire une nouvelle tour pour supporter un feu plus puissant. Au début du XXe siècle, le ministère de la Marine souhaitait en effet munir les phares du golfe d'appareils optiques plus puissants, à lentilles dioptriques. Or, à Pointe Mitis, la structure de bois de la maison-phare n'était pas conçue pour supporter ce poids additionnel. Tirant parti de la nécessité de reconstruire le phare, le ministère de la Marine a décidé d'ériger une structure plus haute avec de nouveaux matériaux. La construction du phare actuel en béton armé, capable de supporter une lentille dioptrique de troisième ordre, a débuté en 1906, pour se terminer en 1909. La nouvelle structure, haute de 25 mètres (82 pieds), était peinte en rouge, et son fût cylindrique était surmonté d'une lanterne circulaire. Un passage couvert en forme de « L » reliait à l'origine la maison du gardien au phare. Cette résidence, présente depuis l'établissement du site, a été remplacée en 1957 par une nouvelle maison en bois. Un troisième bâtiment s'est ajouté à l'ensemble en 1918 : il s'agit de l'abri du criard de brume. Dès les années 1880, des demandes avaient été formulées quant à l'établissement d'un signal de brume sur le site de la station phare. Ce bâtiment de bois peint en blanc est toujours présent sur le site.

En 1923-1924, d'importants travaux de réfection ont été apportés au phare : son apparence a été modifiée par un renforcement extérieur en béton, qui a donné une forme hexagonale à la base du fût. De plus, le système optique dioptrique a été remplacé en 1961 par une nouvelle lampe électrique à incandescence.

Le phare de Pointe-Mitis est l'une des plus vieilles tours de béton armé au Canada. Même si sa hauteur et sa minceur inhabituelles ont occasionné par la suite des travaux de renforcement, cette réalisation a initié un nouveau type de structure parmi les phares canadiens. Le phare est toujours opérationnel(son feu est entretenu par la municipalité), mais le secteur ne sert plus comme aide à la navigation.

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Emplacement

Region administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

MRC :

  • La Mitis

Municipalité :

  • Métis-sur-Mer

Latitude :

  • 48° 40' 49.0"

Longitude :

  • -68° 2' 4.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Matane Paroisse de Saint-Octave-de-Métis Absent 57
58

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