Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Secteur du phare de l'île Rouge

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Côte-Nord

Municipalité :

  • Tadoussac

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Usage :

  • Transport, communication et services publics (Aides fixes à la navigation > Aides lumineuses (phares))

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (3)

Inventaires associés (1)

Carte

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le secteur du phare de l'île Rouge a été établi en 1848 : il se compose du phare, d'une résidence pour le gardien et d'une autre pour l'assistant, de l'abri pour le criard de brume et d'autres bâtiments construits au cours du XXe siècle. Le site a été choisi par la Maison Trinité de Québec pour indiquer la position d'un îlot très dangereux dans le fleuve Saint-Laurent, qui, à l'époque, est la principale route pour le commerce des marchandises. Avec l'édification de ce phare, la Maison Trinité complétait un alignement de trois phares, incluant ceux de l'île Verte et de l'île Bicquette, qui visait à remédier aux nombreux naufrages. Il s'agit d'un phare de jalonnement des côtes de deuxième ordre, qui indique la présence de l'île Rouge et des hauts-fonds environnants. Il semble que l'île Rouge ait figuré sur des cartes dès 1695, et qu'elle était déjà considérée dangereuse.

Le phare de l'île Rouge constitue l'un des plus anciens phares du Québec. Comme les phares de l'île Bicquette et du Pilier de Pierre, il fait partie d'une première génération de phares construits en aval de Québec par la Maison Trinité, dans le but d'assurer la dominance continue du fleuve Saint-Laurent comme une route sécuritaire pour le transport commercial d'importation et d'exportation. Ces trois phares sont le résultat de l'expansion du commerce et leur présence a donc contribué directement à l'économie du Canada.

Construit juste après ceux du Pilier de Pierre et de l'île Bicquette, le phare de l'île Rouge semble avoir fait l'objet d'une contribution financière de la législature du Canada-Uni. Ses murs sont en pierre d'Écosse taillée, et chaque section de la tour est ceinturée d'un cordon de pierre dans le but d'éloigner l'eau de pluie des joints de la maçonnerie. La tour s'élance à 15,5 mètres (51 pieds) dans les airs; elle a une forme tronconique, et elle supporte une lentille catoptrique. Le revêtement intérieur de la tour est en brique réfractaire de grande qualité. L'organisation intérieure de la tour a été conçue pour accueillir des fonctions résidentielles si nécessaire et des espaces de rangement. L'entrepreneur général Joseph Archer fut responsable des travaux de maçonnerie, de tôle de cuivre et de peinture. L'état actuel du phare indique d'ailleurs que le travail effectué était de qualité : la tour a bien résisté aux éléments naturels nocifs comme l'eau et les sels marins; des trois phares bâtis au Québec à la même époque, c'est sans doute celle qui a le mieux conservé son aspect original.

Le site est complété par d'autres bâtiments, comme la maison du gardien, construite en 1965 pour remplacer la résidence d'origine de 1848. Anciennement, un passage fermé en « L » reliait cette maison du gardien au phare. La nouvelle construction est typique des constructions faites par le ministère de la Marine et des Pêcheries : un plan rectangulaire, des murs en bois revêtus de planches à clin peintes en blanc, et un toit recouvert de bardeaux d'asphalte rouges. La résidence de l'assistant, construite en 1958, affiche une conception simple et fonctionnelle, avec des caractéristiques semblables à la maison du gardien. Les deux maisons témoignent de l'amélioration des conditions de vie et de travail des gardiens de la station. L'abri du criard de brume, construit en 1945 pour remplacer un bâtiment plus ancien, ainsi qu'un hangar et d'autres bâtiments complètent l'ensemble.

En bref, le caractère de l'île Rouge, un îlet de 500 par 200 mètres (1600 par 656 pieds), est marqué par la présence du phare et ses bâtiments adjacents depuis maintenant plus de 150 ans.

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Emplacement

Region administrative :

  • Côte-Nord

MRC :

  • La Haute-Côte-Nord

Municipalité :

  • Tadoussac

Latitude :

  • 48° 4' 10.0"

Longitude :

  • -69° 33' 19.0"

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Références

Notices bibliographiques :

  • HALLEY, Patrice. Les sentinelles du Saint-Laurent : sur la route des phares du Québec. Montréal, Éditions de l'Homme, 2002. 246 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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