Secteur du phare de la Petite Île au Marteau
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Walrus Island
Région administrative :
- Côte-Nord
Municipalité :
- Havre-Saint-Pierre
Thématique :
- Patrimoine maritime et fluvial
Usage :
- Transport, communication et services publics (Aides fixes à la navigation > Aides lumineuses (phares))
Patrimoine immobilier associé (4)
Inventaires associés (1)
Carte
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Déclaration | Situé dans un site patrimonial | Gouvernement du Québec | |
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le secteur du phare de la Petite île au Marteau a été établi en 1915. Il se compose d'un phare en béton, de deux résidences, de l'abri du criard de brume, d'une structure à claire-voie et autres bâtiments. Le site a été choisi à l'origine par le département de la Marine et des pêcheries du Canada pour faciliter la navigation locale, composée principalement de bateaux de pêche. Il s'agit d'un phare secondaire de jalonnement des côtes, qui marque l'entrée du port de Havre-Saint-Pierre.
L'établissement d'un phare sur la Petite île au Marteau (située dans l'archipel de Mingan, à 4,3 kilomètres de Havre-Saint-Pierre) s'inscrit dans la volonté du département de la Marine et des pêcheries d'améliorer la navigation dans le golfe du Saint-Laurent. Les eaux de l'archipel de Mingan étaient reconnues pour leur richesse en bancs de pêche, mais elles étaient également difficiles à naviguer. Un premier phare en bois fut construit en 1915, qui supportait une modeste lentille de 5e ordre: dès l'ajout de cet aide à la navigation, on constata une diversification des utilisateurs du secteur. La construction du phare fut suivie en 1917 par celle d'un abri du criard de brume, dont le rôle était de pallier à l'insuffisance du feu lors de mauvais temps ou de brouillard. Construit selon les spécifications du département de la Marine et des pêcheries pour abriter la machinerie, ce bâtiment de bois a probablement aussi servi d'école pour les nombreux enfants des deux familles habitant l'île avant les années 1940. Actuellement, il demeure la plus vieille structure présente sur le site.
Au cours des années 1950, le début de l'exploitation minière sur le territoire de la Côte-Nord dans les années 50 a entraîné une augmentation importante du trafic maritime, à tel point que l'une des principales compagnies de navigation de l'époque, la Montreal Shipping Company Limited, dénonçait le manque de visibilité du phare. En réponse, le département de la Marine et des pêcheries a fait construire sur l'île un nouveau phare plus puissant, dans le but de sécuriser davantage le secteur. Haut de 12 mètres (39 pieds), ce phare à plan octogonal en béton armé a été érigé en 1954-55. Il reprend ce qui était alors le plan standardisé pour les constructions en béton armé du département de la Marine et des pêcheries.
Vers la même époque, en 1952, une deuxième résidence a également été construite pour l'assistant du gardien et sa famille. Il s'agit d'une maison type pour un assistant-gardien, construite en bois sur des fondations de béton. À partir de cette date, le site a connu une série de transformations qui témoignent de son évolution fonctionnelle et qui contribuent perpétuer la fonction d'aide à la navigation. Présent depuis l'établissement du secteur, le jardin du gardien de phare a disparu en 1965, tout comme le premier phare. Une deuxième maison pour le gardien a été construite la même année, suivie en 1976 d'une structure à claire-voie, lors de l'automatisation complète du secteur phare. Bref, le rôle d'aide à la navigation de la Petite île au Marteau a constamment évolué : aide pour le trafic local des pêcheurs, puis pour le transport minier, vers un phare indiquant l'entrée du port de Havre-Saint-Pierre.
Emplacement
Region administrative :
- Côte-Nord
MRC :
- Minganie
Municipalité :
- Havre-Saint-Pierre
Latitude :
- 50° 12' 14.0"
Longitude :
- -63° 33' 33.0"
Références
Notices bibliographiques :
- HALLEY, Patrice. Les sentinelles du Saint-Laurent : sur la route des phares du Québec. Montréal, Éditions de l'Homme, 2002. 246 p.