Secteur du phare de Cap de la Madeleine
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine
Municipalité :
- Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine
Thématique :
- Patrimoine maritime et fluvial
Usage :
- Transport, communication et services publics (Aides fixes à la navigation > Aides lumineuses (phares))
Patrimoine immobilier associé (5)
Inventaires associés (1)
Carte
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le secteur du phare de Cap de la Madeleine a été établi en 1871 et se compose actuellement de 5 bâtiments : le phare de Cap de la Madeleine, la maison du gardien, la maison de l'assistant du gardien, le hangar et l'abri du criard de brume. Le secteur est associé à deux phases importantes du développement d'un réseau de phares au Québec. Son établissement renvoie au programme de balisage des côtes de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent, entrepris par le ministère de la Marine entre 1870 et 1874; le phare actuel, à un vaste porjet d'amélioration des équipements entrepris au début du XXe siècle.
Construit en 1871, le premier phare de Cap de la Madeleine était une tour en bois à plan hexagonal, mesurant 16,5 mètres de hauteur (54 pieds) et 5 mètres de large à la base (17 pieds). Il était muni d'un appareil optique catoptrique rotatif, avec réflecteurs en cuivre argentés et brûleurs à mèche. Érigée en même temps que le phare, puis agrandie en 1887-1888, la maison du gardien était une structure en bois recouverte de bardeaux. Alors que cette dernière a survécu jusqu'en 1956, le phare a été démoli vers 1907, parce qu'il ne pouvait ni supporter, ni loger le nouveau appareil dioptrique prévu pour la station.
Conçu pour loger un appareil d'éclairage dioptrique de troisième ordre, le phare actuel est une tour en béton armé, de forme cylindrique, mesurant 16,8 mètres de hauteur (55 pieds) et 3,4 mètres de diamètre (11 pieds). Il est surmonté d'une imposante lanterne cylindrique (fabriquée par la firme Barbier, Bénard et Turenne, de Paris), où est abritée la lentille Fresnel : cette dernière est toujours opérationnelle. Le phare a été érigé par l'entreprise Steel Concrete Co. de Montréal; il s'agit là de l'un des premiers phares en béton au Québec. Le phare est toujours opérationnel(son feu est entretenu par la municipalité), mais le secteur ne sert plus comme aide à la navigation.
Outre le phare, le secteur comprend une résidence de deux étages pour le gardien du phare et une résidence plus petite pour l'assistant du gardien, toutes deux construites en 1956. Un bâtiment de sifflet de brume a été construit vers 1892. En 1907, on a ajouté un bâtiment en bois pour loger le diaphone. En 1972, cet appareil a été relayé par un dispositif électrique (détecteur et criard de brume) entièrement automatique.
Les différents gardiens du phare sont connus : le premier fut Philip Savage, qui démissionna en 1875 et fut remplacé par Gualbert Lavergne (1875-1886). L'assistant de Lavergne, François-Joseph Sasseville, fut ensuite gardien jusqu'en 1923. Puis ce rôle fut assuré successivement par Joseph Baptiste Caron, Raymond Caron, Rémi Ferguson et Jean-François Caron. Le métier de gardien de phare à Cap de la Madeleine cessa avec l'électrification (1957) puis l'automatisation du phare.
Le secteur, qui aide toujours à la navigation, a aussi de nos jours une vocation récréative : il abrite un café Internet, un espace pour le pique-nique, une boutique artisanale et un petit musée qui raconte l'histoire de la région. Le phare est maintenant entouré de ses anciennes dépendances, transformées en centre récréatif, et d'un stationnement destiné aux touristes.
Emplacement
Region administrative :
- Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine
MRC :
- La Haute-Gaspésie
Municipalité :
- Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine
Latitude :
- 49° 15' 3.0"
Longitude :
- -65° 19' 35.0"