Secteur des phares du banc du Cap Brûlé
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Sault-au-Cochon
Thématique :
- Patrimoine maritime et fluvial
Usage :
- Transport, communication et services publics (Aides fixes à la navigation > Aides lumineuses (phares))
Patrimoine immobilier associé (2)
Inventaires associés (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le secteur des phares du banc du Cap Brûlé a été établi en 1929. Il se compose de deux piliers-phares (feu de direction avant et feu de direction arrière), situés à environ un kilomètre l'un de l'autre au large de la Côte-de-Beaupré. Situé en aval, le feu de direction avant comprend un pilier sur lequel reposent une tour de phare et quelques structures accessoires. Le feu de direction arrière, situé en amont, comprend uniquement un pilier et une tour de phare.
Le site a été choisi par le gouvernement du Canada parce que la présence de récifs et de bancs de sable causaient de nombreuses difficultés pour la navigation. En effet, il fait partie d'un secteur du fleuve appelé « la Traverse », et reconnu depuis le début du XVIIIe comme étant hasardeux.
Construits en 1929 sur les bancs de sable à un kilomètre de distance l'un de l'autre, les deux premiers piliers-phares remplacèrent des « bateaux-phares » : ce type d'installation temporaire ne suffisait plus à diriger le trafic maritime sur le fleuve, dont l'importance croissait partout au Canada et spécialement dans ce secteur en aval de Québec. Devenus obsolètes et dégradés, ces deux phares ont été démolis en 1966 et remplacés par de nouvelles constructions que l'on disait plus fonctionnelles. Cette deuxième reconstruction a été dictée par la désignation de la partie nord du chenal du Saint-Laurent comme voie de navigation commerciale et internationale vers le port de Québec.
Tout comme le pilier-phare du Haut-fond Prince, construit quelques années auparavant, les piliers-phares du banc du Cap Brûlé reflètent la détermination de la Garde côtière à faire face aux forces de la nature grâce à la haute technologie (notamment l'étude scientifique des glaces locales et la construction à caissons). Ils ont été construits par une firme d'ingénierie de Montréal, la Quebec Engineering Ltd.
Les deux tours de phare s'inscrivent dans le courant de l'architecture moderne, avec des formes d'esprit fonctionnel. Dans les ceux cas, un pilier en béton armé de forme tubulaire, d'un diamètre de 16,5 mètres (54 pieds), soutient une plate-forme servant à la fois d'espace de travail, de piste d'atterrissage pour hélicoptères et de fondation pour la tour du phare.
Presque jumelles, les deux tours se distinguent cependant par leur hauteur et certains détails. Dans le cas du feu avant, la tour s'élève d'une base étroite et s'évase au sommet pour abriter l'appareil optique, atteignant au total une hauteur de 28 mètres; la tour est blanche, la lanterne rouge. Une modeste structure adjacente à la tour sert de support aux panneaux solaires et aux réflecteurs. Dans le cas du feu arrière, la tour est la seule structure sur la plateforme : elle repose sur une base plus large et atteint 34,4 m de hauteur. Contrairement à celle du pilier-phare voisin, la tour est peinte de bandes rouges et blanches.
La situation géographique du phare, au large de la côte, rendait les conditions de vie difficiles pour les gardiens : leur famille n'y était pas admise. Le plan d'origine de la tour prévoyait des aménagements résidentiels tels qu'une cuisine et des chambres, mais il n'est pas certain que ces derniers existent encore. L'automatisation du phare a été complétée en 1971; il fait ainsi partie des premiers phares à être automatisés au Québec, à l'occasion d'un programme pilote.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- La Côte-de-Beaupré
Municipalité :
- Sault-au-Cochon