Secteur du phare de Cap-Chat
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine
Municipalité :
- Cap-Chat
Thématique :
- Patrimoine maritime et fluvial
Usage :
- Transport, communication et services publics (Aides fixes à la navigation > Aides lumineuses (phares))
Patrimoine immobilier associé (6)
Inventaires associés (1)
Carte
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le secteur du phare de Cap-Chat a été établi en 1871. Il se compose actuellement d'un phare, d'un abri de criard de brume construit en 1961 (maintenant converti en garage et atelier), d'un hangar construit en 1893 pour la pompe à eau, d'une maison du gardien de deux étages, d'une poudrière construite en 1893 pour abriter le coton-poudre utilisé comme avertissement de brouillard, et d'un bâtiment d'automatisation.
Le secteur a été situé de manière stratégique, entre le secteur du phare de Cap-des-Rosiers et celui de Pointe-au-Père. En 1870, Hugh Allan, propriétaire d'une importante compagnie de navigation, a plaidé auprès du ministre de la Marine, Peter Mitchell, pour qu'un phare soit mis en place à Cap-Chat pour diriger la navigation des bateaux. Le gouverneur général Lord Dufferin a également fait référence au site de Cap-Chat. Le premier phare a été construit en 1871 et démoli en 1961 : c'était une tour en bois à base carrée, dont la lumière provenait d'un système optique catoptrique alimenté par des lampes à l'huile. Ce premier phare avait une station de télégraphie (1879), un complexe de criard de brume, un hangar pour loger l'huile utilisée dans les lampes, une chaudière et un autre hangar construit en 1893. En 1919, un nouvel abri de criard de brume a été construit. Ce bâtiment a été remplacé en 1961 par la structure actuelle, équipée de moteurs « Lister » fabriqués à Sherbrooke. Une station de radio balise a été ajoutée en 1930.
Le phare actuel est le produit d'un programme d'amélioration des aides à la navigation sur le fleuve conçu au début du XXe siècle. Suite à la recommandation du Conseil des phares lors d'une réunion en mai 1908, on a procédé en 1909 à la construction d'un nouveau phare capable de supporter le poids d'une lentille dioptrique Fresnel de troisième ordre. Le phare, en béton armé et à base carrée, a été conçu par H. de Miffonis, un ingénieur assistant nommé par le ministère de la Marine. Il mesure environ 10 mètres de hauteur (33 pieds), est surmonté d'une lanterne en métal circulaire et est toujours opéré par la Garde côtière canadienne. Il s'agit de l'un des premiers phares en béton armé au Canada, témoignant d'une époque pendant laquelle ce matériau faisait l'objet de différentes expérimentations auprès du ministère de la Marine. D'autres phares appartiennent aussi à cette phase, tels que ceux de Pointe-au-Père (1909) et Matane (vers 1906). Le phare reflète le désir de fournir une base d'appui solide pour la nouvelle lanterne et sa lentille dioptrique. L'électrification du site en 1952 a non seulement contribué à améliorer l'éclairage, mais a aussi réduit le risque d'incendie associé à l'ancienne méthode d'éclairage, à lampes au mercure inflammables.
Le secteur est maintenant exploité par le Musée Germain-Lemieux. La maison du gardien a été transformée en salon de thé et ses murs décorés de fresques marines. Le Jardin des Brumes aménagé au pied du phare est ouvert au public, mais le phare lui-même non. Le phare est toujours opérationnel(son feu est entretenu par la municipalité), mais le secteur ne sert plus comme aide à la navigation.
Emplacement
Region administrative :
- Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine
MRC :
- La Haute-Gaspésie
Municipalité :
- Cap-Chat
Latitude :
- 49° 5' 20.0"
Longitude :
- -66° 44' 30.0"