Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Église de Saint-Côme

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Lanaudière

Municipalité :

  • Saint-Côme

Date :

  • 1886 – (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

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Inventaires associés (1)

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Description

L'église de Saint-Côme est un lieu de culte de tradition catholique érigé en 1886 puis modifié en 1889. L'édifice en brique présente une nef rectangulaire terminée par un choeur en saillie à chevet plat. Il est prolongé par une sacristie rectangulaire en brique d'un étage. Sa façade comporte un avant-corps central légèrement en saillie et elle est surmontée d'un clocher. L'avant-corps est percé de trois portails dont un cintré. Le lieu de culte est implanté en retrait de la rue principale, sur un terrain dégagé au relief peu accusé. Il est bordé sur ses faces latérale et arrière par le cimetière paroissial. L'église de Saint-Côme est située en un point surélevé au coeur du noyau villageois de la municipalité de Saint-Côme.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment et au terrain.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Saint-Côme) 2009-09-14

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2009-06-08
 

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Valeur patrimoniale

L'église de Saint-Côme présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le lieu de culte constitue un témoin important de la croissance de la paroisse. Dans les années 1850, les premiers défricheurs s'aventurent dans le nord du canton de Cathart. Ils sont rejoints en 1862 et 1863 par quelques familles qui quittent les paroisses plus anciennes où les terres se font plus rares. Ces descendants d'Acadiens et de Canadiens amorcent l'exploitation agricole et forestière des lieux. Un premier emplacement est choisi pour l'érection des bâtiments religieux. Puisqu'il ne convient plus aux besoins de la population quelques années plus tard, un autre emplacement est déterminé. Une chapelle provisoire est construite en 1867 à partir d'une maison curiale inachevée ainsi qu'une résidence pour le curé. La paroisse de Saint-Côme est érigée canoniquement l'année suivante. La petite communauté s'organise progressivement et quelques services s'implantent dans le noyau villageois. La population augmente significativement au courant des années 1870 au point qu'il est nécessaire d'agrandir la chapelle. En 1885, il est décidé d'ériger de nouveaux bâtiments religieux dont une église paroissiale sur le même emplacement que les précédents. Les paroissiens effectuent alors des corvées pour rassembler les matériaux nécessaires. Le lieu de culte est érigé au courant de l'année 1886. Certains paroissiens participent aux travaux de construction. Quelques modifications sont apportées au lieu de culte trois ans plus tard. L'église de Saint-Côme rappelle ainsi une période d'organisation de la communauté de même que les efforts des premiers habitants de la municipalité.

L'église de Saint-Côme présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Ce lieu de culte érigé d'après les plans des architectes montréalais Maurice Perrault (1857-1909) et Albert Mesnard (1847-1909) présente des formes typiques des petites églises paroissiales érigées en milieu rural à la fin du XIXe siècle. Le bâtiment est d'abord le témoin de la persistance des formes classiques, notamment par la présence d'ouvertures cintrées et de retours de corniches évoquant des frontons. Celles-ci sont toutefois agencées plus librement comme en témoigne le groupe de baies en hémicycle inscrites dans un arc cintré. L'avant-corps central évoque quant à lui les tours-clochers populaires à cette époque. L'ornementation assez sobre du bâtiment est concentrée principalement sur le clocher coiffant le faîte avant du toit. Cette structure est composée de deux chambres des cloches carrées et percées d'ouvertures cintrées. Elle est aussi surmontée d'une flèche hexagonale terminée par une croix. L'église de Saint-Côme témoigne ainsi de la simplification des modèles en vogue afin de les adapter aux ressources financières restreintes de certaines paroisses.

Source : Municipalité de Saint-Côme, 2010.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-Côme liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- son implantation en retrait de la rue principale, sur un terrain au relief peu accusé bordé d'une haie d'arbustes et d'un cimetière;
- son intégration à un noyau institutionnel constitué en outre d'un presbytère et d'un cimetière paroissial;
- sa localisation en un point légèrement surélevé au coeur du noyau villageois;
- son volume, dont le plan composé d'une nef rectangulaire et d'un choeur plus étroit terminé par un chevet plat ainsi que le toit à deux versants droits;
- les matériaux, dont le parement en brique, la couverture en tôle à baguettes, celle en tôle posée à la canadienne de la flèche, les fondations en maçonnerie de moellons ainsi que les éléments architecturaux et ornementaux en bois;
- les composantes de la façade, dont le clocher (composé de deux chambres des cloches carrées et percées d'ouvertures cintrées, d'une flèche et d'une croix et posé sur le faîte avant), l'avant-corps central légèrement en saillie, les portails (dont un doté d'une porte en bois à panneaux à double vantail et surmonté d'une imposte cintrée, les autres dotés d'une porte en bois à panneaux surmontée d'une imposte rectangulaire), les fenêtres cintrées (dont trois groupées et inscrites sous un arc cintré), les chambranles ainsi que les retours de corniches;
- les composantes des longs-pans, dont les fenêtres cintrées à carreaux ainsi que les chambranles;
- la sacristie greffée au chevet et reliée à la nef par un chemin couvert, dont le plan rectangulaire d'un étage, le toit à deux versants droits, le parement en brique, la couverture de tôle à baguettes, les fondations en maçonnerie de moellons ainsi que les ouvertures rectangulaires;
- le garage, dont le plan rectangulaire d'un étage, le toit plat et le parement en brique;
- la souche de cheminée.

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Informations historiques

L'église de Saint-Côme est la composante principale du noyau institutionnel d'une paroisse dont les origines remontent à la seconde moitié du XIXe siècle. Au cours des années 1850, quelques défricheurs s'aventurent dans le nord du canton de Cathart. Ils sont rejoints en 1862 et 1863 par d'autres familles qui quittent les paroisses plus anciennes où les terres se font plus rares. Ces descendants d'Acadiens et de Canadiens amorcent l'exploitation agricole et forestière des lieux.

En 1863, un premier emplacement est choisi pour l'implantation des édifices religieux de ce territoire organisé en mission. Puisqu'il ne répond plus aux besoins de la population, un nouvel emplacement est déterminé en 1866. Ce dernier est localisé sur un plateau près de la chute à Bull. Le prêtre Jean-Hyacinthe Saint-Jacques est envoyé par l'évêque de Montréal en 1867 pour desservir la mission. Il fait construire une chapelle provisoire à partir d'une maison curiale inachevée ainsi qu'une résidence pour se loger. La paroisse est érigée canoniquement l'année suivante sous le vocable de Saint-Côme.

Lors d'une assemblée en 1885, les marguilliers et les francs tenanciers de la paroisse décident de faire construire une nouvelle église pour remplacer la chapelle. Celle-ci, déjà agrandie depuis sa construction, est devenue trop petite pour les besoins de la communauté. La décision d'ériger un nouveau presbytère est également prise à ce moment. Les plans du nouveau lieu de culte sont conçus par les architectes montréalais Maurice Perrault (1857-1909) et Albert Mesnard (1847-1909). Ils sont approuvés par l'évêque de Montréal en 1885 et les paroissiens effectuent des corvées pour transporter les matériaux nécessaires. La construction débute au printemps 1886. Elle est dirigée par un entrepreneur de Saint-Ambroise, Joseph Fitzpatrick. Les travaux majeurs sont achevés la même année et l'église est ouverte au culte. Deux ans plus tard, les marguilliers et le curé décident de réaliser de nouveaux travaux sur le lieu de culte. Ceux-ci sont effectués en 1889 sous la supervision du paroissien Wilfrid Lacasse. Le parement en brique est probablement réalisé à ce moment.

En 1898, les toitures de l'église et de la sacristie sont peintes. Un garage et un chemin couvert reliant la nef à la sacristie sont probablement érigés à cette époque. Entre 1942 et 1950, des rénovations sont effectuées sur le bâtiment, dont l'amélioration du système de chauffage et l'alimentation en eau. Des réparations sont réalisées en 1972 à l'extérieur de l'édifice et concernent notamment le clocher, la couverture, le garage, le portail principal, la cheminée et le parement de la sacristie. Trois ans plus tard, des travaux touchent l'intérieur de l'église. La couverture du bâtiment religieux est peinte à nouveau en 1983 tandis que le clocher est illuminé à partir de 1988. L'année suivante, le conseil de fabrique décide de réparer les lézardes présentes sur les murs extérieurs et les fondations du lieu de culte ainsi que de procéder à la solidification de ses bases. En 1993, le parement en brique est remplacé par un nouveau.

L'église de Saint-Côme est citée en 2009.

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Emplacement

Region administrative :

  • Lanaudière

MRC :

  • Matawinie

Municipalité :

  • Saint-Côme

Adresse :

  • 1661, rue Principale

Localisation informelle :

Entre le presbytère et le cimetière, sur la route 347.

Latitude :

  • 46° 16' 10.5"

Longitude :

  • -73° 46' 26.1"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Joliette Canton de Cathcart Rang 9 26A ptie
26J

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Références

Notices bibliographiques :

  • Comité historique de Saint-Côme. Saint-Côme se raconte...: Lanaudière, 1855-2005. Saint-Côme, Comité historique de Saint-Côme, 2006. 327 p.
  • LÉPICIER SAINT-AUBIN, Claire, Jean-Marie PAYETTE et Pierre TARDIF. Informations sur les églises des paroisses du diocèse de Joliette. Joliette, SHJ De Lanaudière, 2004. s.p.

Multimédias disponibles en ligne :

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