Pot à pharmacie
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Jarre à pharmacie
- Jarre pharmaceutique
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1675 – avant 1725 (Typologie)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Médecine et psychologie
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (2)
Description
Le pot à pharmacie en faïence blanche de grand feu est un récipient employé pour conserver des remèdes ou des ingrédients médicinaux. L'objet, fabriqué entre 1750 et 1770, est complet et fragmenté. L'artéfact décoré en camaïeu bleu mesure 19 cm de hauteur et 11 cm de diamètre à la base.
Provenance archéologique :
- 1QU2212 > Numéro de catalogue 256
Site de provenance :
- Maison Gaillard-Soulard
Fonctions / usages :
Le pot à pharmacie est un récipient employé pour conserver des remèdes ou des ingrédients utiles à la préparation des médicaments.
Lieu de production :
- Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Technique de décoration :
- Peint
Motif décoratif :
- Floral
- Végétal
Représentation iconographique :
- Chérubin
Décor :
Des décors sont peints en bleu sur la panse. Au centre, l'inscription « […] [B] S [I] […] » est peinte dans un phylactère flanqué de fleurs. Des fleurs se retrouvent dans la partie supérieure, alors qu'un chérubin de la bouche duquel s'échappent des guirlandes de fruits se terminant par un gland orne la partie inférieure.
Inscription :
Sur la panse, peint en bleu, dans un cartouche : [...] [B]S[I] [...]
Dimensions :
- Diamètre de la base (Mesurée / subsistant) : 11 centimètre(s)
- Diamètre du rebord (Mesurée / subsistant) : 9 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / subsistant) : 19 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 33
- CARQ : 10
- Numéro archéologique : 1QU2212-256
- Numéro précédent : 1QU2212-260
- Numéro précédent : 1QU2212-259
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Faïençage : Sur glaçure
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1999-03-04 |
Informations historiques
Le pot à pharmacie en faïence est fabriqué en Angleterre entre 1750 et 1770, car son décor fleuri avec tête d'angelot rappelle les productions anglaises de la fin du XVIIIe siècle.
Le pot à pharmacie est un récipient employé pour conserver des remèdes ou des ingrédients utiles à la préparation des médicaments. Celui-ci est probablement fermé au moyen d'un morceau de tissu ciré, maintenu en place par une ficelle nouée sous le bord évasé. Une inscription est peinte en bleu sur la panse dans un cartouche, qui pourrait être (A) BS (INTH). Ceci indique que le pot pourrait avoir renfermé de l'absinthe en poudre.
L'absinthe est employée en pharmacologie depuis l'Antiquité. Pline L'Ancien écrivait à son sujet : « Elle resserre l'estomac, fait sortir la bile, est diurétique, amollit le ventre, le guérit s'il est douloureux, chasse les vers et dissipe les maux d'estomac et les flatuosités. Elle fait cesser le dégout et aide à la digestion. »
Au Moyen-âge, le vin d'absinthe (Artemisia absinthium¿L.) est une boisson très courante. Il est principalement composé d'hysope (Hyssopus officinalis¿L.), d'anis (Pimpinella anisum¿L.) et d'absinthe. Ce vin est alors utilisé pour soulager les angines, les inflammations des paupières et les rages de dents. Il est aussi consommé à des fins stimulantes et toniques. À partir du XIe siècle, l'absinthe est prescrite sous forme de poudre, d'infusé, d'extrait, d'hydrolat, de vin, de teinture et de sirop contre un grand nombre de maux. Elle est réputée également pour être abortive. Mais son usage principal, à l'époque médiévale, demeure l'utilisation vermifuge.
Une des anciennes appellations de l'absinthe en anglais est « the old woman », ou « la vieille femme » en français. Ce terme rappelle l'usage qu'en font à l'époque les femmes de la campagne pour combattre les troubles de la ménopause (usage déjà pratiqué par les femmes grecques et romaines durant l'antiquité).
L'artéfact est mis au jour sur le site de la maison Gaillard-Soulard, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Une maison en colombage est construite sur cet emplacement par le tailleur Philippe Nepveu (1634-1721) en 1667. Son gendre, Guillaume Gaillard (1669-1729), homme d'affaire et seigneur, y réside en 1694 et hérite de la demeure. Sur le lot voisin, Jean Soulard (1642-1710), orfèvre, armurier et arquebusier du roi, fait bâtir une maison l'année suivante. Elle est ensuite louée à divers marchands et remplit une fonction commerciale. Les deux habitations sont annexées après les bombardements de 1759. Les fondations de la cave de cette habitation sont aujourd'hui exposées dans le parc de la Cetière.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le pot à pharmacie en faïence a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple de production faïencière anglaise associée au régime français.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- La Cité
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
1QU2212 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.