Église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Immeuble patrimonial	Municipalité (Sainte-Anne-de-la-Rochelle)	2024-09-03
Inventorié	--

Haut de la page

L'église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle présente un intérêt pour sa valeur ethnologique. Le lieu de culte évoque le pèlerinage, une pratique religieuse autrefois très populaire au Québec qui prend sa source dans les croyances populaires. Les célébrations religieuses ont attiré les délégations de pèlerins en provenance de diverses régions du Québec, dont les Producteurs de sucre d'érable du Québec qui deviennent l'un des principaux bienfaiteurs de l'église et du sanctuaire. Malgré l'abandon des rituels et des fêtes religieuses de même que la diminution importante du nombre de pèlerins venus se recueillir à l'intérieur du lieu de culte, l'église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle témoigne encore à ce jour de la pratique religieuse associée aux pèlerinages et constitue un élément important du patrimoine religieux québécois.

L'église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle présente aussi un intérêt pour sa valeur historique. La paroisse de Sainte-Anne est érigée canoniquement en 1856, suivie de la construction d'une première église à l'emplacement actuel du presbytère, dictant par le fait même l'emplacement du noyau villageois de Rochelle. Afin de répondre aux besoins grandissants de la communauté catholique de l'endroit, l'architecte David Ouellet réalise les plans d'un nouveau lieu de culte en 1892. Les travaux de construction de l'édifice religieux en pierre débutent en 1893 et sont complétés en 1894. L'année 1906 marque le début des pèlerinages à l'intention de sainte Anne à l'intérieur de l'église, à l'initiative de l'abbé Joseph Olivier Bernier. La dévotion à la sainte patronne du Québec prend une ampleur sans précédent à partir de 1945, avec l'aménagement d'un sanctuaire sur la « Montagne ». D'ailleurs, l'année 1949 marque l'apogée des activités de pèlerinages dans la petite localité rurale, alors que quelques 50 000 pèlerins s'y déplacent pour se recueillir et confier leurs intentions de prières à sainte Anne au cours de la période estivale.

L'église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle présente en outre un intérêt pour ses valeurs architecturale et artistique. Ce lieu de culte témoigne de la persistance des formes traditionnelles inspirées du vocabulaire néoclassique dans l'architecture catholique québécoise au 19e siècle. Sur la base des plans réalisés par l'architecte David Ouellet en 1892, la deuxième église de Sainte-Anne-de-la- Rochelle est érigée de 1893 à 1894 par les entreprises Philias Boileau et Frères ainsi que Provost et Sénécal pour la maçonnerie, et par Joachim Reid pour l'assemblage de la charpente. En 1904, l'intérieur de l'église fait peau neuve avec la réalisation d'un décor conçu par Wilfrid Joseph Grégoire, architecte de Sherbrooke. En 1913, un orgue à tuyaux de Casavant et Frères prend place dans la tribune supérieure. Don des Producteurs de sucre d'érable du Québec (Les Sucriers), la dalle de verre coloré qui occupe l'ouverture près du choeur est réalisée par José Osterrath en 1959.

L'église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle présente également un intérêt pour sa valeur paysagère. Le lieu de culte prend place sur un promontoire largement végétalisé surplombant le noyau villageois de Sainte-Anne-de-la-Rochelle et la route 243, qui constitue l'un des principaux tracés fondateurs du canton de Stukely. L'église s'insère dans un ensemble paroissial composé du presbytère, de l'ancien couvent (École Notre-Dame-des-Érables), du cimetière, du charnier et de la grotte de Notre-Dame-de-Lourdes. Le positionnement du lieu de culte sur les hauteurs du noyau villageois de Sainte-Anne-de-la-Rochelle, la silhouette élancée du clocher qui s'élance au-dessus de la végétation, de même que le relief vallonné du territoire contribuent largement à la visibilité à longue distance de l'église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle, ce qui en fait un point de repère d'importance dans le paysage culturel environnant.

Source : Municipalité de Sainte-Anne-de-la-Rochelle, 2024.

Haut de la page

Les éléments caractéristiques de l'église de Sainte-Anne-de-la-Rochelle liés à sa valeur architecturale et artistiques comprennent notamment :

Éléments bâtis de l'extérieur :
- Volume de l'église et de la sacristie;
- Maçonnerie de pierre des champs (façades latérales et arrière) et de pierre de taille (façade avant);
- Soubassement en pierre taillée de marbre;
- La forme et les matériaux du clocher central;
- La niche et la statue de Sainte-Anne réalisé par l'atelier de David Ouellette, architecte;
- La forme du toit à deux versants droits et les matériaux de recouvrement;
- L'emplacement, la volumétrie et l'ornementation du tambour qui abrite l'un des accès de la sacristie;
- L'emplacement, la forme, les composantes et les matériaux des ouvertures;
- L'emplacement, la forme, les composantes et les matériaux des portes de façade et celle de la sacristie.

Éléments de l'intérieur :
- L'orgue Casavant situé au second jubé;
- L'emplacement, la forme et l'ornementation des colonnes, ainsi que leurs arcs;
- La dalle de verre situé dans l'ouverture du mur latéral droit;
- Le maître-autel, ainsi que son baldaquin et ses ornementations;
- La forme, les illustrations et les matériaux des vitraux du choeur;
- L'ornementation du choeur, comprenant notamment les boiseries décoratives;
- Les éléments ornementaux de la voûte de la nef et du choeur comprenant notamment les chérubins, les appliques et les effigies religieuses;
- Les moulures supérieures dans la sacristie.

Haut de la page

Haut de la page

Haut de la page