Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Église de Sainte-Famille

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1966 – 1967 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (7)

Groupes associés (1)

Inventaires associés (2)

Carte

Description

L'église de Sainte-Famille est un lieu de culte de tradition catholique érigé de 1966 à 1967 selon les plans des architectes Caron, Juneau et Bigué. Le bâtiment moderne en brique présente un plan pentagonal et un volume bas. Il est coiffé d'un toit en pavillon irrégulier et surmonté d'un corps rectangulaire à l'extrémité arrière, au-dessus du chœur. Ses façades comportent une série de fenêtres en bandeau dans la partie supérieure. Un campanile sculptural et une croix, tous deux faits de béton, s'élèvent devant la façade principale. Cette église est reliée à son presbytère par un passage couvert aménagé sur l'un des murs latéraux. Elle est implantée en tête d'îlot sur un terrain dégagé qui est délimité par trois voies publiques. L'église Sainte-Famille est située dans le secteur Cap-de-la-Madeleine de la ville de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La paroisse de Sainte-Famille est fondée en 1918 en conséquence de l'essor industriel et démographique madelinois du début du XXe siècle. En effet, l'établissement de plusieurs entreprises importantes à Cap-de-la-Madeleine, comme la Gres Fall Company (1909), la Wayagamack Pulp and Paper (1912) et la Tidewater Shipbuilders Ltd (1918), attire des travailleurs et stimule la construction résidentielle de ce secteur. Or, ces ouvriers et leur famille sont obligés de parcourir une distance considérable pour se rendre à l'église de Sainte-Marie-Madeleine. Pour remédier à cette situation, l'évêque du diocèse érige donc la nouvelle paroisse, qui est la première à se détacher de la paroisse mère.

Le terrain choisi pour la construction du lieu de culte s'avère trop fragile pour supporter un bâtiment haut et massif. Pour cette raison, la première église de Sainte-Famille, construite en 1919, n'est en fait qu'un soubassement et demeure ainsi incomplète jusqu'à sa démolition en 1966. L'église actuelle est édifiée la même année, sur le même site, mais avec de meilleurs moyens techniques et une forme mieux adaptée au terrain. Elle est achevée en 1967. Le presbytère, relié à l'église par un passage couvert aménagé sur l'un des murs latéraux, est érigé au même moment.

La deuxième église de Sainte-Famille est une création de la firme d'architectes de Trois-Rivières Caron, Juneau et Bigué. Cette dernière est connue pour ses oeuvres résolument modernes, notamment dans le domaine de l'architecture religieuse. Dans la région, la firme réalise également les plans de l'église Sainte-Bernadette (1969-1970) à Cap-de-la-Madeleine et ceux de l'église de Saint-Barnabé (1971-1972) dans la municipalité du même nom. Comme ces deux lieux de culte, l'église de Sainte-Famille s'émancipe de l'architecture religieuse traditionnelle avec son plan polygonal, son volume bas, son ornementation dépouillée et son utilisation de matériaux modestes.
L'église de Sainte-Famille était toujours ouverte au culte en 2009.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Famille repose sur son intérêt historique. Ce lieu de culte témoigne à la fois du développement économique de Cap-de-la-Madeleine et de l'évolution de la paroisse de Sainte-Famille. Cette dernière est fondée en 1918 en conséquence de l'essor industriel et démographique madelinois. En effet, l'arrivée de plusieurs entreprises importantes comme la Gres Fall Company (1909), la Wayagamack Pulp and Paper (1912) et la Tidewater Shipbuilders Ltd (1918) attire des travailleurs et stimule la construction résidentielle de ce secteur. Les ouvriers et leur famille sont alors obligés de parcourir une distance considérable pour se rendre à l'église de Sainte-Marie-Madeleine. Pour remédier à cette situation, l'évêque du diocèse, monseigneur François-Xavier Cloutier (1848-1934), érige la nouvelle paroisse, qui est la première à se détacher de la paroisse mère. La première église de Sainte-Famille, construite en 1919, n'est qu'un soubassement et demeure incomplète jusqu'à sa démolition en 1966 pour la construction de l'église actuelle réalisée avec de meilleurs moyens techniques et une forme mieux adaptée au terrain.

    La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Famille repose aussi sur son intérêt architectural et sur son association avec ses concepteurs. Le bâtiment est une création de la firme d'architectes de Trois-Rivières Caron, Juneau et Bigué. Cette dernière est connue pour ses œuvres modernes, notamment en architecture religieuse. Dans la région, la firme réalise les plans de l'église de Sainte-Bernadette (1969-1970) à Cap-de-la-Madeleine et ceux de l'église de Saint-Barnabé (1971-1972) dans la municipalité du même nom. L'église de Sainte-Famille partage plusieurs caractéristiques avec ces deux lieux de culte, dont le plan polygonal, le volume bas, l'accentuation de l'horizontalité, l'ornementation dépouillée et l'utilisation de matériaux modestes. Ces éléments s'inscrivent dans le courant de l'architecture moderne, qui se répand au Québec après la Deuxième Guerre mondiale. Dans les années 1960 en particulier, les recherches formelles tendent vers une émancipation totale par rapport à l'architecture classique et traditionnelle et vers une esthétique très épurée. À l'échelle régionale, l'église de Sainte-Famille constitue le premier exemple d'église à plan rayonnant et témoigne de l'introduction d'une nouvelle perception du lieu de culte influencée par le renouveau liturgique. On abandonne la tradition et la monumentalité au profit de l'abstraction, de l'expressionnisme formel et d'un besoin de se rapprocher de la communauté. Par son volume bas et ses matériaux, elle présente une échelle adaptée à celle du quartier auquel elle s'intègre harmonieusement. À l'intérieur, le plan trapézoïdal, la répartition des fidèles en éventail autour du chœur et les dimensions modestes créent une atmosphère plus intime. La construction moderne en béton armé offre un espace sans colonne. L'espace plutôt sombre est éclairé par le puit de lumière illuminant le chœur et de minces fenêtres en bandeau. Le décor est dépouillé mettant l'emphase sur les formes, les matériaux et la lumière. L'église de Sainte-Famille est représentative de l'architecture religieuse moderne québécoise et constitue une œuvre pionnière dans la région.

    La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Famille repose aussi sur l'intérêt de son implantation. Elle est localisée près de la voie ferrée qui marque longtemps la limite nord de la ville, mais aussi près de la rivière et des industries. L'implantation de l'édifice à l'angle de trois rues et l'entrée au niveau de la rue rendent le temple plus accessible. Par ailleurs, par son volume bas et ses matériaux, elle s'intègre harmonieusement à son environnement composé de bâtiments résidentiels à caractère ouvrier. Le clocher sculptural en béton composé de deux éléments indépendants agit comme point de repère et indique la fonction du lieu.

    Soure: Ville de Trois-Rivières, 2022.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 80, rue Rochefort

    Lieux-dits :

    • Cap-de-la-Madeleine

    Latitude :

    • 46° 21' 48.3"

    Longitude :

    • -72° 31' 18.2"

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    Références

    Liens Internet :

    Notices bibliographiques :

    • BERGERON, Claude. Architecture des églises du Québec : 1940-1985. Québec, Presses de l'Université Laval, 1987. 383 p.
    • Bulletin / Docomomo Québec (1994).
    • Corporation Architecture 1990 et Ordre des architectes du Québec. 1890-1990, un siècle à bâtir, 1990-2090. Montréal, Corporation Architecture 1990 / Ordre des architectes du Québec, 1990. 96 p.
    • GENDRON, Yannick. Grandes gens, petites histoires : Cap-de-la-Madeleine, 1651-2001. Ste-Marthe-du-Cap, s.é., 2001. s.p.
    • LORANGER, Maurice. Histoire de Cap-de-la-Madeleine (1651-1986). Cap-de-la-Madeleine, 1987. s.p.
    • MATTON, Frank Madame. Histoire de la fondation de la paroisse Sainte-Famille, Cap-de-la-Madeleine : les meilleurs souvenirs de mes activités. Cap-de-la-Madeleine, 1972. 192 p.
    • s.a. L'histoire de Cap-de-la-Madeleine, ses origines à 1983 : rapport synthèse. Cap-de-la-Madeleine, Chambre de commerce de Cap-de-la-Madeleine, 1983. 423 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 2707

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