Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

L. J. Demers et Frères

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • De l'imprimerie de L.J. Demers et frère, Éditeurs du Canadien
  • Demers et Frères
  • Typographie de L.J. Demers et Frères

Date :

  • 1880 –

Activité :

  • Bibliothèque / littérature / édition (Arts, culture et communications)

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (28)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Vers 1874, les frères Louis-Joseph et Alphonse-Eugène Demers sont engagés pour s'occuper de la comptabilité du journal conservateur Le Canadien. En 1875, ce périodique est la propriété de Joseph-Israël Tarte et de Louis-George Desjardins. Ce dernier, devenu le seul propriétaire en 1877, vend le journal aux frères Demers trois ans plus tard, année où ils forment la société L. J. Demers et Frère. Tarte et Desjardins conservent les postes d'éditeur et de directeur politique.

La société cherche à rendre le journal plus populaire et travaille sur son format. Le périodique devient alors plus petit et plus abordable. Les frères Demers déménagent leurs locaux sur la rue de la Fabrique, à Québec, dans un imposant édifice, ce qui leur permet d'améliorer leur visibilité. Favorisés par le gouvernement conservateur, les Demers obtiennent en 1881 le contrat d'impression de la Gazette officielle de Québec. L'année suivante, la société acquiert le journal L'Événement, son principal concurrent, et le transforme en un journal du soir. Le Canadien devient ainsi le seul périodique francophone du matin à Québec. En 1889, Alphonse-Eugène quitte la société et meurt peu après. Unique propriétaire de l'entreprise, Louis-Joseph Demers se départit du journal Le Canadien pour se consacrer uniquement au développement de L'Événement. En 1891, le feu détruit les locaux de la rue de la Fabrique. Ceux-ci sont reconstruits à neuf et abritent Le Courrier du Canada, un journal destiné à l'élite intellectuelle dirigé par Thomas Chapais, que la société imprime à partir de 1896.

En 1896, le Parti libéral prend le pouvoir au Québec. Demers se voit retirer ses appuis et perd le contrat d'impression de la Gazette officielle de Québec et de la version française des lois. En 1901, très endetté, il doit faire cession de ses biens à son principal créancier. Un an plus tard, L'Événement est mis en vente et acquis par un groupe de conservateurs ultramontains.

La compagnie L. J. Demers et Frère imprime et édite plusieurs journaux, tels que Le Cultivateur, Le Journal des campagnes, L'Enseignement primaire, Les Nouvelles Soirées canadiennes et Le Courrier du livre. La maison publie les ouvrages de quantité d'auteurs renommés, dont Narcisse-Eutrope Dionne, Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice, James MacPherson Le Moine, Adolphe-Basile Routhier, Jules-Paul Tardivel, Thomas Chapais, Ernest Myrand, de même que les abbés Louis-Adolphe Pâquet et Auguste-Honoré Gosselin. La société collabore, durant de longues années, avec Henry-Raymond Casgrain, dont elle imprime plusieurs oeuvres, notamment Montcalm et Lévis (1891), et les dix derniers volumes de la Collection des manuscrits du maréchal de Lévis (12 volumes, 1889-1895).

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Références

Notices bibliographiques :

  • LEBEL, Jean-Marie. « Demers, Louis-Joseph ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

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