Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Frères de la Croix de Jésus

Type :

Groupe

Date :

  • 1903‑05‑27 – 1920

Activité :

  • Communauté religieuse (Religion)
  • Enseignement (Éducation)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

En 1816 en France, le chanoine Claude-Marie Bochard fonde une communauté destinée à l'enseignement, les Frères de la Croix de Jésus. D'abord une des trois branches de la Société de la Croix de Jésus, les frères catéchistes se séparent des pères et des soeurs pour former une communauté autonome à Ménestruel, dans l'Ain, quelques années plus tard. Au début du XXe siècle, la communauté, sous la direction du frère Firmin (Léon Lacarelle), compte environ 200 membres et oeuvre dans 33 établissements. À cette époque, les politiques françaises se radicalisent à l'égard des congrégations enseignantes. Pour assurer l'avenir de sa communauté, le frère Firmin entreprend des démarches auprès des évêques canadiens-français dans le but d'établir de nouvelles fondations au Canada.

Les Frères de la Croix s'installent en 1902 à Makinak, au Manitoba. Un groupe de onze religieux y prend la charge d'un orphelinat agricole catholique. La même année, l'évêque de Rimouski, Mgr André-Albert Blais, accepte d'accueillir la congrégation dans son diocèse. Les Frères de la Croix arrivent à Rimouski le 27 mai 1903 et sont la première communauté de frères à s'établir dans cette ville. Ils sont alors 21 religieux sous la direction du frère Évariste. L'année suivante, ils entreprennent eux-mêmes la construction de leur maison mère et noviciat sur un terrain que leur a cédé la corporation épiscopale de Rimouski.

Même s'ils sont dans la province de Québec depuis 1903, les frères doivent attendre 1907 avant d'y prendre en charge leur première école, celle de la ville de Rimouski. Ils sont ensuite appelés dans divers établissements scolaires de la région, dont l'Académie commerciale de Mont-Joli (1909), l'école de Sayabec (1909), un petit pensionnat à Percé (1912) et l'Académie commerciale de Matane (1913). Entre 1913 et 1915, les frères ouvrent et ferment plusieurs écoles. En 1915, ils acceptent la responsabilité d'un collège pour garçons situé à La Malbaie, établissement abandonné par les Frères maristes l'année précédente.

La congrégation est toutefois dans une situation précaire. Malgré l'ouverture du noviciat à Rimouski, les vocations se font rares et seuls treize nouveaux membres ont persisté au sein de la communauté en 1914. Qui plus est, à cette date, treize des religieux français venus au Canada en 1902 et 1903 ont quitté la congrégation et cinq sont décédés. Outre les problèmes de recrutement, l'incendie qui ravage le noviciat de Rimouski en 1916 porte un dur coup aux frères, car le bâtiment n'est que partiellement couvert par les assurances. En 1919, le décès de son protecteur, Mgr Blais, scelle le destin de la congrégation.

L'année suivante, le nouvel évêque de Rimouski, Mgr Joseph-Romuald Léonard, ordonne aux frères de quitter le diocèse. La même année, Rome leur demande, vu leur faible nombre, de fusionner avec les Clercs de Saint-Viateur. Résolus à leur sort, les Frères de la Croix de Jésus sont incorporés à cette communauté tant en France qu'au Canada. Ils disparaissent ainsi après plus de 100 ans d'existence.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Diocèse de Rimouski. Archidiocèse catholique romaine de Rimouski, Province de Québec, Canada [En Ligne]. http://www.dioceserimouski.com/
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 2. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1999. 597 p.

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