Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Charon de La Barre, François

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Québec, le 7 septembre 1654, François Charon de La Barre est le fils de Claude Charron, notable de Québec, et de Claude Camus.

Charon étudie probablement en France, puis s'installe à Ville-Marie (Montréal) où il devient un important bailleur de fonds pour les trafiquants de fourrures. Il est alors associé à Charles Catignon, garde-magasin du roi à Québec.

En 1687, à la suite d'une grave maladie qui manque de l'emporter, Charon décide de consacrer sa fortune à la fondation d'un hospice qui veillerait sur les vieillards démunis. Le sérieux de son projet lui permet d'obtenir de la part des Sulpiciens, seigneurs de l'Île-de-Montréal, neuf arpents de terre à la pointe à Callière. En 1689, pour se consacrer entièrement à la construction et à la gestion de l'hôpital, Charon dissout sa société avec Catignon. Il obtient la permission de vivre en communauté de la part de l'évêque de Québec, Mgr Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier, mais ne reçoit pas de sanction royale à cette fin. Le roi l'autorise uniquement à ouvrir une maison de charité. L'Hôpital général de Montréal voit alors le jour. Réservé aux hommes, l'établissement reçoit les orphelins, les vieillards, les blessés et les handicapés.

L'oeuvre de Charon obtient la faveur publique et celle de la couronne, qui lui octroie des subsides annuels à partir de 1700. La même année, Mgr de Saint-Vallier accepte d'établir les associés en communauté religieuse selon les règles canoniques. Toutefois, Louis XIV renverse cette décision et refuse de sanctionner la demande des hospitaliers de faire voeu de religion. Cette décision royale a pour conséquence de faire chuter le nombre des hospitaliers déjà peu important. En 1707, Charon s'embarque pour la France avec l'intention de plaider sa cause devant la cour, sans succès. Il souhaite également obtenir une sanction royale et des subsides pour ouvrir des écoles de garçons dans les campagnes, ce qui lui est accordé en 1717.

En plus de la fondation de l'Hôpital général et du recrutement des maîtres d'école en France, Charon établit plusieurs petites industries, dont une brasserie et un moulin. Ces entreprises ne sont pas toujours couronnées de succès et il doit rapidement abandonner son projet de brasserie. Il est également confronté aux seigneurs de l'Île-de-Montréal qui souhaitent conserver l'exclusivité de la construction et de la gestion des moulins sur leurs terres.

Il est décédé en mer, peu après le 9 juillet 1719.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DESJARDINS, Édouard. « L'hôpital général des frères Charon à Ville-Marie ». L'Union médicale du Canada. Vol. XCVIII, no 12 (s.d.), p. 2108-2112.
  • FERLAND-ANGERS, Albertine. « Charon de La Barre, François ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • POUTET, Yves. « Les voeux des Frères Charon, hospitaliers-enseignants ». Revue d'histoire de l'Église de France. Vol. 49, no 146 (1963), p. 19-45.
  • Société de développement de Montréal. Vieux-Montréal [En Ligne]. http://www.vieux.montreal.qc.ca

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