Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Beauchemin, Charles-Odilon

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

Né à Sainte-Monique, le 29 mars 1822, Charles-Odilon Beauchemin est le fils d'Antoine Picart dit Beauchemin, cultivateur, et de Marguerite Fontaine.

De 1836 à 1841, Beauchemin étudie au séminaire de Nicolet et s'intéresse à l'art de la reliure. Il entre ensuite chez l'imprimeur John Lovell, à Montréal, où il fait l'apprentissage des principes de la reliure et de l'imprimerie, puis du commerce de librairie. Après ce stage, Beauchemin envisage d'établir une librairie française en Nouvelle-Angleterre. Cependant, un malencontreux accident survenu à Montréal en 1842 abîme la totalité de son stock de livres. Alors qu'il est installé temporairement pour sécher et réparer ses volumes, des passants lui achètent des ouvrages. Face à ce succès improbable, il abandonne son projet américain et amorce sa carrière de libraire, probablement de manière itinérante ou saisonnière. En 1845, il établit à Montréal la maison Beauchemin, destinée à un brillant avenir. Son commerce se présente à l'origine comme un atelier de reliure, puis comme librairie et papeterie à compter de 1850.

Durant les premières années, le succès de Beauchemin n'est pas fulgurant, mais certain. De 1850 à 1852, il prend un premier associé, le relieur Louis Lafrance. La seconde association, beaucoup plus importante, avec Charles Payette, s'étend de 1852 à 1863. Durant cette période, l'entreprise, sous la raison sociale Beauchemin et Payette, entre dans le domaine éditorial et amorce tout particulièrement, en 1855, la publication de l'Almanach du peuple.

La troisième association commerciale de Beauchemin, de 1864 à 1886, avec son beau-frère, le notaire Joseph-Moïse Valois, représente un point culminant. Durant cette période, l'entreprise Beauchemin et Valois se démarque d'un groupe nombreux de petits libraires qui tentent leur chance à Montréal et qui sont bien loin d'engendrer un véritable rayonnement culturel comme peuvent le faire les Édouard-Raymond Fabre, Jean-Baptiste Rolland, ou même Zéphirin Chapeleau. En 1868, Beauchemin et Valois joignent un atelier d'imprimerie à leur entreprise; il s'agit d'un signe d'expansion, mais surtout, du véritable démarrage d'une des plus importantes machines éditoriales au Québec. Beauchemin, d'abord artisan, prend la charge des aspects techniques de la production du livre, soit de l'imprimerie, de la clicherie (stéréotypie) et de la reliure. Pour sa part, Valois est responsable du travail éditorial et la compagnie entre de plain-pied dans le lucratif domaine de l'édition des manuels scolaires. Dans son programme éditorial, les livres de références et de droit occupent également une place de choix.

En 1886, Beauchemin s'associe à son fils Joseph-Odilon. L'entreprise prend la raison sociale de Librairie C.-O. Beauchemin et fils.

Il est décédé à Montréal, le 29 novembre 1887.

Il avait épousé Louise Valois.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • LANDRY, François. Beauchemin et l'édition au Québec. Une culture modèle, 1840-1940. Montréal, Fides, 1997. 367 p.
  • PAQUIN, P.-M. La librairie Beauchemin, limitée, 125e anniversaire, 1842-1967. Montréal, 1967. s.p.
  • ROY, Jean-Louis. « Beauchemin, Charles-Odilon ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013