Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de marmite

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Fragments de marmite globulaire
  • Fragments de pot à cuire

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1580 – 1630 (Contexte archéologique)
  • 1992 – 1993 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Description

Les fragments de marmite correspondent à un objet lié à l'alimentation, probablement fabriqué en Espagne ou en France au XVIe ou au XVIIe siècle. L'objet en terre cuite est de couleur chamois grisâtre foncé. Le corps est arrondi et le rebord, évasé et cannelé. Des gouttes de glaçure vert pâle sont visibles sur la paroi extérieure. La plus haute partie du corps reconstitué a 11,0 cm de hauteur.

Provenance archéologique :

  • DbEi-5 > Opération 4 > Sous-opération N > Lot 4 > Numéro de catalogue 2

Site de provenance :

  • Site archéologique des Basques-de-l'Anse-à-la-Cave

Culture :

  • Basques

Contexte archéologique :

  • Bâtiment

Fonctions / usages :

La marmite sert généralement à la cuisson des aliments. Sa forme aux courbes continues, à fond plat, se prête parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes d'un feu. Elle peut donc être suspendue directement au-dessus d'un foyer. Dans les stations de pêche, elle était vraisemblablement utilisée par un petit groupe de pêcheurs pour préparer les repas quotidiens.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Coupé
  • Cuit
  • Lissé
  • Séché
  • Tourné

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Chamois micacée)

Technique de décoration :

  • Appliqué
  • Moleté

Motif décoratif :

  • Géométrique

Représentation iconographique :

  • Losange

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Estimée / intégral) : 13 centimètre(s)
  • Épaisseur (Mesurée / subsistant) : entre 0,3 et 1 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 11 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

78

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : DbEi-5-4N4-2
  • Numéro précédent : DbEi-5-4R4-2
  • Numéro précédent : DbEi-5-4Q5-2
  • Numéro précédent : DbEi-5-4R1-2
  • Numéro précédent : DbEi-5-4X4-2
  • Numéro précédent : DbEi-5-4N2-2
  • Numéro précédent : DbEi-5-4Q9-2
  • Numéro précédent : DbEi-5-4P10-2

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Brûlure (Cuisson alimentaire) : Sur l'objet
    Des traces de suie et de noircissement dûs à l'utilisation de la marmite sont visibles sur les deux parois.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2008-07-10
 

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Informations historiques

Les fragments de marmite correspondent à un objet servant à la cuisson des aliments. Fabriquée en Europe, fort probablement en Espagne ou en France, au XVIe ou au début du XVIIe siècle, elle est apportée sur le site des Basques-de-l'Anse-à-la-Cave à bord d'un navire de pêche basque. La marmite est faite en terre cuite grossière, à pâte micacée, sans glaçure. De taille petite à moyenne, elle peut servir à préparer le repas pour un petit groupe de personnes. La présence de noircissement et de suie sur ses parois témoigne de son utilisation.

Les nombreux tessons associés à la marmite sont trouvés dans les couches d'occupation et de destruction d'un bâtiment situé à proximité d'un four à double foyer. Quelques tessons se trouvaient dans ce qui semble être les restes d'un foyer, vraisemblablement utilisé pour la cuisson des repas. Le bâtiment, recouvert de tuiles et probablement doté d'une cheminée, abritait aussi un petit aménagement de pierres qui pourrait avoir supporté une enclume destinée au travail de forge. Un tesson de marmite à fond plat et à pâte rouge est aussi trouvé dans le bâtiment, de même que plusieurs outils, dont une vrille de tonnelier et un ciseau, probablement utilisé pour le calfatage des navires, de nombreux éclats de briquet en silex et des fragments de pierres à aiguiser. Sont également mis au jour une grande balle pour un mousquet ou une autre arme à feu de grand calibre utilisée à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, un petit couteau fragmentaire, des chevrotines, vraisemblablement utilisées pour la chasse, ainsi que des chemins de coulée témoignant de la fabrication des munitions sur place. Enfin, une perle de verre ovoïde blanche découverte sur le site pourrait signifier que les Basques s'adonnaient à des activités de traite avec les Autochtones. Le bâtiment semble avoir été victime d'un incendie qui a probablement eu lieu après son abandon. Il pourrait s'agir d'un feu de forêt.

La forme aux courbes continues de la marmite ainsi que sa paroi mince et régulière, surtout au niveau du fond, se prêtent parfaitement à une cuisson en exposition directe aux flammes d'un feu. Elle peut donc être suspendue directement au-dessus d'un foyer. Des bandes décoratives présentes sur d'autres marmites de forme très similaire semblent même rappeler cette façon d'utiliser ces pots à cuire. La morphologie et les parois minces permettent d'accélérer la répartition de la chaleur pendant la cuisson. Le point le plus fort des marmites est situé au niveau du col et du rebord, là où elles étaient alors maintenues au-dessus du feu.

La marmite à fond arrondi ou plat et aux deux anses verticales, comme celle-ci, est devenue le marqueur céramique par excellence des stations baleinières basques du XVIe siècle. Elle suit de près les tuiles à toiture omniprésentes sur tous ces sites. Mais il n'a pas encore été possible de déterminer hors de tout doute l'origine de ces objets si populaires auprès des pêcheurs basques du XVIe siècle. Plusieurs provenances, en France et en Espagne, ont été proposées, mais seules des études physico-chimiques, dont certaines sont en cours, ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement apporter des précisions.

Par contre, malgré une morphologie très similaire des pots retrouvés dans les stations baleinières basques du Québec et du Labrador, il y a des différences plus ou moins marquées dans les matériaux de fabrication et les décors des marmites. Les inclusions dans la pâte, tant en quantité qu'en grandeur et en type, ainsi que les couleurs peuvent varier au point qu'il faille envisager l'implication de différents centres de production dans leur fabrication et le recours à différentes sources de matières premières. De plus, le décor si typique des bandes verticales appliquées à la molette n'apparaît pas sur toutes les marmites et les décors estampés sont encore plus rares.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Les fragments de marmite font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce que les marmites de ce type comptent parmi les objets les plus fréquemment trouvés sur les sites anciens basques. Cet exemple vient du site classé des Basques-de-l'Anse-à-la-Cave.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    DbEi-5      

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    Références

    Contributeur de données :

    Direction générale du patrimoine

    Notices bibliographiques :

    • GUSSET, Gérard. « La poterie commune et le grès des sites subaquatique et terrestre à Red Bay ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 51-120.
    • LALANDE, Dominique. Fouilles archéologiques à l'anse à La Cave, Bon-Désir, municipalité de Bergeronnes, 1992. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MRC de la Haute-Côte-Nord, 1993. 31 p.
    • LALANDE, Dominique. Fouilles archéologiques à l'anse à la Cave, Bon-Désir, municipalité de Bergeronnes, 1993. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MRC de la Haute-Côte-Nord, 1994. 73 p.
    • ORTON, Clive, Paul TYERS et Alan VINCE. Pottery in Archaeology. Cambridge, Cambridge University Press, 1993. 269 p.
    • PETRUCCI, Jean Ferdinand. Les poteries et les potiers de Vallauris 1501-1945. École des hautes études en sciences sociales, 1999. s.p.
    • PLOURDE, Michel, dir., Érik LANGEVIN et Alison MCGAIN. Recherches archéologiques dans l'aire de coordination du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent en l'an 2000. Cap-de-Bon-Désir (109G), Pointe-à-John 2 (DbEj-22), Fours basques (DbEi-5) et Baie-Sainte-Marguerite (DbEl-10). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Archéo-Topo/Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, 2001. 133 p.
    • RICE, Prudence M. Pottery Analysis: A Sourcebook. Chicago, University of Chicago Press, 1987. 559 p.
    • RURALYS. Le site basque de l'anse à la Cave, Haute-Côte-Nord (DbEi-5). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère de la Culture, des Communications de la Condition féminine du Québec, 2008. 72 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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