Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Gare de Rivière-Bleue

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Gare du Canadien National

Région administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

Municipalité :

  • Rivière-Bleue

Date :

  • 1913 (Construction)

Usage :

  • Transport, communication et services publics (Gares et autres structures ferroviaires)

Éléments associés

Groupes associés (1)

Images

Carte

Description

La gare de Rivière-Bleue est une infrastructure d'accueil érigée en 1913 et agrandie l'année suivante. Le bâtiment en bois de plan en « L », à un étage et demi, est coiffé d'un toit à croupes et à pignon percé de grandes lucarnes. Les murs sont protégés par de larges avant-toits supportés par de grandes consoles. L'une des façades est dotée d'une galerie. La gare est située légèrement en retrait de la rue, sur une faible élévation de terrain, dans le noyau villageois de la municipalité de Rivière-Bleue.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Rivière-Bleue) 2007-03-19

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2007-01-08
 

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Valeur patrimoniale

La gare de Rivière-Bleue présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment s'inspire d'un modèle de petites gares ferroviaires utilisé par la compagnie de chemin de fer National Transcontinental dans l'est du pays, durant la décennie 1910. Ce modèle se caractérise par son architecture pittoresque. Il présente un plan rectangulaire, ou encore en « L » ou en « T », et est surmonté d'un toit à croupes avec des avant-toits débordants. Ce modèle possède au moins deux lucarnes. L'une des deux, rectangulaire ou à pans coupés, surmonte la baie du télégraphiste. Ces gares présentent généralement des consoles de grandes dimensions supportant l'avant-toit. Le modèle du National Transcontinental est repris pour les gares d'Authier et de Macamic, en Abitibi, et celle de Saint-Adelphe, en Mauricie. La gare de Rivière-Bleue est caractéristique de ce type de gares, entre autres, par son plan en « L » et son toit à croupes percé de lucarnes, dont une qui surmonte la fenêtre du télégraphiste. Ce modèle d'infrastructure d'accueil s'est répandu dans plusieurs régions du Québec traversées par le National Transcontinental.

La gare de Rivière-Bleue présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment témoigne d'une période de croissance économique et démographique importante de la municipalité. Les débuts du peuplement de la région remontent aux années 1860. Cependant, le développement se fait très lentement à cause de l'isolement du secteur. Vers 1908 s'amorcent les travaux de construction du chemin de fer National Transcontinental. Celui-ci doit relier les provinces maritimes et l'Ouest canadien. La gare de Rivière-Bleue est construite en 1913. Une locomotive inaugure la voie ferrée à l'été de la même année. La construction du chemin de fer entraîne une croissance démographique rapide. Elle suscite une deuxième vague d'immigration en provenance de la Nouvelle-Angleterre, du Nouveau-Brunswick et des régions de Kamouraska et du Témiscouata. Le chemin de fer National Transcontinental amorce aussi une époque de prospérité économique à Rivière-Bleue. Diverses industries s'installent dans la région. Entre autres, la Blue River Lumber Company emploie de nombreux ouvriers jusque vers 1930. La gare de Rivière-Bleue et les maisons construites autour constituent le noyau villageois. L'ensemble illustre l'importance du transport ferroviaire dans le développement de la communauté. Le bâtiment est également l'un des plus anciens qui subsistent dans la municipalité.

Source : Municipalité de Rivière-Bleue, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la gare de Rivière-Bleue liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en retrait de la rue, sur une légère élévation d'un terrain comptant quelques arbres;
- sa localisation au coeur du noyau villageois de la municipalité de Rivière-Bleue;
- son volume, dont le plan en « L », l'élévation d'un étage et demi, le toit à croupes prolongé par de larges avant-toits, la galerie longeant l'une des façades, le toit à versant droit la surmontant, la baie en saillie de plan rectangulaire;
- les matériaux, dont le parement en planche posée à clins, le parement en planche verticale étroite dans la partie inférieure de certains murs, la couverture en bardeau de cèdre, le bois des éléments architecturaux et ornementaux, la brique de la cheminée;
- les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à guillotine à huit carreaux (rez-de-chaussée) et à quatre carreaux (deuxième étage), les fenêtres carrées à quatre carreaux, les portes (certaines à double vantail) à panneaux surmontées d'une imposte, les grandes lucarnes à croupe, dont une surmontant la baie du télégraphiste;
- l'ornementation, dont sa sobriété, les chambranles, les planches cornières, les consoles, les bandeaux horizontaux.

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Informations historiques

Les débuts du peuplement dans la région de Rivière-Bleue remontent aux années 1860. Des colons d'origine écossaise venus alors des États-Unis et des francophones originaires de Saint-François-de-Madawaska défrichent les premières terres agricoles. Le développement se fait très lentement à cause de l'isolement du secteur et de l'absence de route carrossable. Vers 1908 s'amorcent les travaux de construction du chemin de fer National Transcontinental devant relier les provinces maritimes et l'Ouest canadien. La gare de Rivière-Bleue est construite en 1913, à Tarte (environ un kilomètre plus au sud que son emplacement actuel). Le territoire est ainsi dénommé en l'honneur de Joseph-Israël Tarte (1848-1907). Celui-ci occupe la fonction de ministre des Travaux publics sous le gouvernement libéral de Wilfrid Laurier (1841-1919). Une locomotive inaugure la voie ferrée à l'été de la même année. Le premier train de passagers s'arrête à Tarte le 4 janvier 1914.

Le bâtiment s'inspire d'un modèle de petites gares ferroviaires utilisé par la compagnie de chemin de fer National Transcontinental dans l'est du pays, durant la décennie 1910. Ce modèle se caractérise par son architecture pittoresque. Il présente un plan rectangulaire, ou encore en « L » ou en « T ». Le bâtiment est surmonté d'un toit à croupes prolongé par des avant-toits débordants. Ce modèle possède au moins deux lucarnes. L'une des deux, rectangulaire ou à pans coupés, surmonte la baie du télégraphiste. Des consoles de grandes dimensions supportent les avant-toits. La gare de Rivière-Bleue est caractéristique de ce type d'infrastructure d'accueil notamment par son plan en « L » et son toit à croupes percé de lucarnes.

En 1914, la gare est transportée sur son emplacement actuel. Elle est alors agrandie pour y loger le premier chef de gare, Arthur Aubut, et sa famille.

Le passage du chemin de fer à Rivière-Bleue encourage une deuxième vague d'immigration en provenance de la Nouvelle-Angleterre, du Nouveau-Brunswick et des régions de Kamouraska et du Témiscouata. Il amorce aussi une époque de prospérité économique basée sur l'exploitation des ressources forestières. Diverses industries s'installent dans la région, comme la Blue River Lumber Company. Cette compagnie emploie de nombreux ouvriers jusque vers 1930. Le noyau villageois de Rivière-Bleue se construit autour de la gare, qui devient un lieu de transit important.

Durant la seconde moitié du XXe siècle, la popularité du transport ferroviaire décroît. Au cours de l'année 1975, la gare de Rivière-Bleue ferme. En juin 1981, le bâtiment est acquis à des fins touristiques et muséologiques par la municipalité. La même année, le club d'artisanat local « Riverain » y installe son atelier et sa boutique, qui sont toujours en activité.

La gare de Rivière-Bleue est citée en 2007.

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Emplacement

Region administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

MRC :

  • Témiscouata

Municipalité :

  • Rivière-Bleue

Adresse :

  • 85, rue Saint-Joseph Nord

Latitude :

  • 47° 26' 19.2"

Longitude :

  • -69° 2' 37.6"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Témiscouata Canton d' Estcourt Rang 5 64 ptie

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