Église de Saint-Mungo

L'église de Saint-Mungo est un lieu de culte érigé en 1836. Le bâtiment en pierre brunâtre présente un plan constitué d'une nef rectangulaire terminée par un chevet plat et il est coiffé d'un toit à deux versants droits. Une tour-porche centrale de plan carré, percée d'un portail à arc brisé, complète la façade. Une salle communautaire disposée perpendiculairement à la nef est construite contre un angle arrière de l'église. Le lieu de culte est implanté en retrait de la voie publique, sur un terrain au relief peu accusé planté d'arbres matures, à proximité d'un cimetière, dans un secteur rural de la ville de Brownsburg-Chatham.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Immeuble patrimonial	Municipalité (Brownsburg-Chatham)	2007-01-15
Statuts antérieurs Avis de motion de citation, 2006-11-06

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L'église de Saint-Mungo présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le lieu de culte témoigne de la présence d'une communauté de foi presbytérienne dans le secteur dès les premières décennies du XIXe siècle. L'endroit, appelé « Cushing » en l'honneur d'une famille influente résidant dans les environs, est peuplé lentement à partir du début du XIXe siècle. Le secteur présente alors une vocation surtout agricole. Le pasteur William Mair fonde la mission presbytérienne de Cushing vers 1830. Il acquiert un terrain en 1833 et un lieu de culte y est élevé en 1836. Un cimetière est aménagé sur le terrain situé à gauche de l'église, vraisemblablement à la même époque. Le bâtiment, utilisé par l'Église Unie du Canada depuis 1925, conserve sa fonction religieuse. Il s'agirait en outre du plus ancien lieu de culte construit pour une communauté presbytérienne dans la région.

L'église de Saint-Mungo présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment est un témoin de l'adoption du style néogothique dès les années 1830, pour la conception des lieux de culte presbytériens. Ce style, qui préconise un retour à l'architecture médiévale, fait son apparition à la fin du XVIIIe siècle en Grande-Bretagne. L'architecture gothique est considérée comme une expression de l'identité britannique, seyant particulièrement aux institutions nationales, comme l'Église d'Angleterre. Ce style est aussi associé au christianisme, alors que les formes classiques trouvent leur origine dans l'ère préchrétienne. Il est donc aussi rapidement adopté par l'Église presbytérienne, religion d'État en Écosse. Le néogothique est diffusé dans d'autres pays, dont le Canada, notamment par l'intermédiaire d'architectes et d'entrepreneurs d'origine britannique. L'église de Saint-Mungo aurait peut-être été réalisée selon des plans conçus par des ingénieurs britanniques travaillant aux opérations de canalisation de la rivière des Outaouais. Le lieu de culte présente plusieurs éléments typiques de l'architecture religieuse rurale d'inspiration néogothique, tels que les ouvertures à arc brisé et l'imposante tour-porche centrale couronnée de pinacles. Il constitue un exemple particulièrement réussi d'utilisation du style néogothique pour la construction de petits temples ruraux, dans les années 1830. Par ailleurs, il est fait de pierre locale brunâtre, comme plusieurs autres bâtiments du secteur Cushing. L'église de Saint-Mungo s'inscrit ainsi harmonieusement dans le paysage bâti des environs.

Source : Ville de Brownsburg-Chatham, 2009.

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Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-Mungo liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- son implantation sur un terrain au relief peu accusé et planté d'arbres matures, à proximité d'un cimetière;
- sa localisation près de la rivière des Outaouais, en retrait d'une route ancienne du secteur Cushing, en milieu rural;
- son volume, dont la nef rectangulaire terminée par un chevet plat, le toit à deux versants droits et l'imposante tour-porche centrale de plan carré;
- les matériaux, dont les fondations et les murs en maçonnerie de pierre locale brunâtre, la couverture en tôle ainsi que les éléments ornementaux et architecturaux en bois;
- les ouvertures, dont le portail central (composé d'une porte à double vantail et d'un tympan à arc brisé), les fenêtres à arc brisé ainsi que les fenêtres rectangulaires à croisillon;
- l'ornementation sobre, dont les chaînes d'angle, la corniche, les pinacles et les motifs circulaires;
- la souche de cheminée en brique;
- la salle communautaire adossée perpendiculairement à l'arrière du lieu de culte, dont le plan rectangulaire, le toit à deux versants droits, les murs crépis et les ouvertures à arc brisé.

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L'église de Saint-Mungo est construite dans le secteur appelé « Cushing » en l'honneur d'une famille influente résidant dans les environs au XIXe siècle. L'endroit est peuplé lentement à partir du début de ce siècle et présente alors une vocation surtout agricole. Le pasteur William Mair fonde la mission presbytérienne de Cushing vers 1830. Il acquiert un terrain en 1833 et l'église de Saint-Mungo y est érigée en 1836. Il s'agirait du plus ancien lieu de culte construit pour la communauté presbytérienne dans la région. Il aurait peut-être été réalisé selon des plans conçus par des ingénieurs britanniques travaillant aux opérations de canalisation de la rivière des Outaouais. Un cimetière est aménagé sur le terrain situé à gauche de l'église à la même époque.

En 1925, la communauté presbytérienne de Cushing se joint à l'Église Unie du Canada. En 1936, un muret en pierre surmonté d'une clôture en fer forgé est construit devant l'église, en bordure de la route, pour souligner le centième anniversaire du bâtiment.

Entre 1956 et 1958, les fidèles se dotent d'une salle communautaire, adossée perpendiculairement à l'arrière du lieu de culte.

L'église de Saint-Mungo est citée en 2007. Elle est toujours utilisée pour la pratique du culte par l'Église Unie du Canada.

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