Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Josaphat-Gareau

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Château Lamarche
  • Maison Dannel
  • Maison Joséphat-Gareau

Région administrative :

  • Lanaudière

Municipalité :

  • Saint-Roch-de-l'Achigan

Date :

  • 1904 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (1)

Images

Carte

Description

La maison Josaphat-Gareau est une luxueuse résidence bourgeoise d'inspiration néo-Queen Anne érigée en 1904. La demeure en brique rouge de plan presque carré, à deux étages et demi, est coiffée d'un toit en pavillon surmonté d'une terrasse faîtière. Une annexe en brique rouge de deux étages et coiffée d'un toit à deux versants droits est disposée perpendiculairement au mur arrière. La façade comporte, à son extrémité ouest, un avant-corps couronné d'un fronton. Elle est flanquée, à son extrémité est, d'une tour d'angle circulaire coiffée d'un toit conique. Une somptueuse galerie couverte en bois savamment ouvragé est aménagée sur la façade principale et le mur latéral est. Une véranda est accolée au mur ouest de l'annexe. La maison Josaphat-Gareau est située en retrait de la route, sur un vaste terrain paysager et planté d'arbres matures, dans la municipalité de Saint-Roch-de-l'Achigan.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Saint-Roch-de-l'Achigan) 2003-04-07

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2003-02-03
 

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Valeur patrimoniale

La maison Josaphat-Gareau présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. La résidence cossue est un exemple de maison bourgeoise d'inspiration néo-Queen Anne. L'architecture néo-Queen Anne, qui naît en Angleterre dans le dernier quart du XIXe siècle, tire son nom du règne de la reine Anne Stuart (1702 à 1714). Ce courant amalgame librement des éléments de l'architecture traditionnelle anglaise des XVIIe et XVIIIe siècles et s'illustre particulièrement dans des bâtiments résidentiels. Il devient populaire auprès de la bourgeoisie américaine, particulièrement après la diffusion d'un livre d'esquisses de l'architecte anglais Richard Norman Shaw (1831-1912). L'horticulteur Josaphat Gareau (1864-1949), qui fait construire cette maison en 1904, possède dans sa bibliothèque de tels livres d'architecture. Il s'inspire vraisemblablement de ses livres lorsqu'il choisit ce modèle de maison qu'il commande à un architecte. La demeure est représentative de l'architecture d'inspiration néo-Queen Anne par l'avant-corps et la tour d'angle circulaire en façade, la somptueuse galerie aménagée en façade et sur le mur latéral est, ainsi que par la profusion des ornements. La dentelle de bois savamment ouvragée ornant la galerie est un élément exceptionnel que peu de maisons au Québec possèdent, tandis que les frontons, les balcons et la terrasse faîtière sont des caractéristiques communes à plusieurs demeures bourgeoises néo-Queen Anne construites dans la province au tournant du XXe siècle. La maison Josaphat-Gareau est particulièrement bien conservée et comporte encore aujourd'hui ses éléments décoratifs originaux qui la distinguent des autres maisons du village.

La maison présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec le riche horticulteur Josaphat Gareau. Dans le contexte plutôt conservateur du Québec rural de l'époque, ce bourgeois est vu comme ayant des idées singulières, voire excentriques. Il aménage un domaine fastueux à l'écart du village. Outre la riche demeure de dix-huit pièces, la propriété comprend à l'origine un jardin zoologique ouvert au public, un verger, des parterres de fleurs et une boutique de tabac. Parallèlement à son métier d'horticulteur, Gareau pratique la culture et le commerce du tabac à l'instar de plusieurs entrepreneurs de la région de Lanaudière. Josaphat Gareau, qui est alors l'un des hommes les plus riches et les plus respectés de Saint-Roch-de-l'Achigan, emploie une abondante main-d'oeuvre pour exploiter et mettre en valeur sa propriété. Il fait également profiter les habitants du village de son vaste domaine, notamment en les invitant à son zoo.

La maison Josaphat-Gareau présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son implantation et sur sa représentativité en tant que demeure bourgeoise du XIXe siècle. Comme beaucoup de riches demeures, la résidence se situe sur un vaste terrain paysager et planté d'arbres matures, en retrait de la route. Le terrain offre également une vue sur la rivière de l'Achigan qui coule à proximité. Ce site pittoresque rappelle l'intérêt qu'entretenait Josaphat Gareau pour l'horticulture et la nature. La résidence témoigne de l'opulence de l'architecture domestique victorienne, dont la fonction est de représenter le statut aisé du propriétaire. La maison Josaphat-Gareau constitue encore aujourd'hui l'une des demeures les plus imposantes du village de Saint-Roch-de-l'Achigan.

Source : Municipalité de Saint-Roch-de-l'Achigan, 2008.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Josaphat-Gareau liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan presque carré, l'élévation de deux étages et demi, le toit en pavillon, l'annexe rectangulaire coiffée d'un toit à deux versants droits et disposée perpendiculairement au mur arrière, la tour d'angle en façade coiffée d'un toit conique ainsi que l'avant-corps rectangulaire couronné d'un fronton;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en brique rouge, les bardeaux de bois en écailles sur le toit de la tour d'angle et ceux en bandes sur les autres toits ainsi que le bois des ouvertures, des ornements et de la galerie, du balcon de l'avant-corps et de la terrasse faîtière;
- ses ouvertures, dont la porte (à double vantail vitré et à panneaux surmontée d'une imposte vitrée) au centre de la façade, la porte (vitrée et à panneaux surmontée d'une imposte vitrée) donnant sur le balcon en façade à l'étage supérieur, celle (vitrée et à panneaux surmontée d'une imposte) sur le mur latéral est, les fenêtres à battants et à grands carreaux, les fenêtres à guillotine de l'étage supérieur de la tour d'angle, les trois lucarnes en arc cintré sur le toit du volume principal, les oculus situés dans les frontons, ainsi que leurs appuis et linteaux;
- ses ornements, dont la dentelle de bois savamment ouvragée de la galerie, du balcon de l'avant-corps et de la terrasse faîtière comportant des motifs géométriques ainsi que des motifs de fleurs et de feuilles d'érable, le fronton de l'avant-corps, le fronton de la galerie au centre de la façade et celui de la façade latérale est, la corniche du toit de la maison et de l'annexe, la corniche à consoles, le bandeau et le mât de la tour d'angle, la corniche à consoles de la galerie ainsi que les poteaux de la galerie dotés de colonnes doriques;
- la véranda accolée à la façade latérale ouest de l'annexe;
- la situation de la résidence en retrait de la route, sur un vaste terrain paysager et planté d'arbres matures, à proximité de la rivière de l'Achigan.

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Informations historiques

La maison Josaphat-Gareau, aussi connue sous le nom de « château Lamarche », est construite en 1904 pour Josaphat Gareau (1864-1949), horticulteur autodidacte et marchand de tabac fortuné. Elle est située légèrement à l'écart du village de Saint-Roch-de-l'Achigan. Cette résidence luxueuse de dix-huit pièces est bâtie avec des matériaux locaux. Gareau s'inspire vraisemblablement de ses livres d'architecture lorsqu'il choisit ce modèle de maison qu'il commande à un architecte. La maison s'inscrit en effet dans le courant de l'architecture néo-Queen Anne. Ce style né en Angleterre dans le dernier quart du XIXe siècle connaît une grande popularité au sein de la bourgeoisie américaine, puis canadienne après la diffusion de certains livres d'esquisses. La maison Josaphat-Gareau est représentative du style néo-Queen Anne, notamment par sa profusion de détails ornementaux, par l'avant-corps et par la tour d'angle circulaire en façade. La galerie de bois finement ouvragé est achevée deux ans après la construction de la maison.

Outre la riche demeure, la propriété comprend à l'origine un jardin zoologique ouvert au public, un verger, des parterres de fleurs et une boutique de tabac. Une partie de la résidence est habitée par les parents de Josaphat Gareau, alors que ce dernier réside dans l'autre partie avec son épouse et ses huit enfants. En 1924, quelques années après la mort de son épouse, Gareau vend la propriété devenue trop difficile à entretenir. La famille Lamarche, propriétaire de la maison de 1924 à 1963, accueille des locataires dans les anciens appartements des parents Gareau. C'est à partir de cette période que la résidence est appelée « château Lamarche » par les habitants de Saint-Roch-de-l'Achigan.

La résidence est particulièrement bien conservée et comporte encore aujourd'hui ses éléments décoratifs d'origine. La véranda est reconstruite dans les années 1990.

La maison Josaphat-Gareau est citée en 2003.

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Emplacement

Region administrative :

  • Lanaudière

MRC :

  • Montcalm

Municipalité :

  • Saint-Roch-de-l'Achigan

Adresse :

  • 1484, rue Principale

Latitude :

  • 45° 51' 21.0"

Longitude :

  • -73° 36' 11.0"

Désignation cadastrale :

  • Lot 3 572 006

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Références

Notices bibliographiques :

  • GAUTHIER, Lise. Le château Lamarche : 100 ans d'histoire, 1904-2004. s.l. Société d'histoire de Saint-Roch-de-l'Achigan, 2004. 73 p.
  • LEMAY, Roger. Saint-Roch-de-L'Achigan: 200 ans de souvenirs, 1787-1987. s.l. s.n., 1987. 423 p.
  • THUOT, Jean-René. Parcours de bâtisseurs à Saint-Roch-de-l'Achigan. Les lieux de mémoire revisités. Montréal, Société de recherche historique archiv-histo, 2006. 416 p.

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