Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Phare de l'Île-Brion

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

Municipalité :

  • Grosse-Île

Date :

  • 1904 – 1905 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Usage :

  • Transport, communication et services publics (Aides fixes à la navigation > Aides lumineuses (phares))

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Carte

Description

Le phare de l'Île-Brion est une installation côtière d'aide à la navigation construite en 1904 et 1905. Ce bâtiment est composé d'une tour de plan octogonal en charpente de bois dotée d'une corniche évasée. Il est chapeauté par une lanterne polygonale entourée d'une galerie protégée d'un garde-corps métallique. Le phare se trouve au sommet d'une falaise abrupte, dans le secteur accessible au public de la réserve écologique de l'Île-Brion, petite île inhabitée située au nord de la municipalité de Grosse-Île.

Ce bien est cité immeuble patrimonial.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Grosse-Île) 2006-01-17

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2005-09-20
 

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Valeur patrimoniale

Le phare de l'Île-Brion présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Son édification témoigne de la volonté du ministère de la Marine et des Pêches du Canada de sécuriser le corridor maritime du golfe du Saint-Laurent; de fréquents naufrages ont lieu dans cette zone. Bâti en 1904 et 1905, le phare de l'Île-Brion amorce la seconde vague de construction de phares aux îles de la Madeleine pour rendre plus sécuritaire la navigation de l'axe nord-est à sud-ouest de l'archipel. Cette phase comprend également les phares de Havre-Aubert en 1911 et de Cap-Alright en 1928. Ces réalisations redonnent une nouvelle impulsion aux îles de la Madeleine. En effet, à la suite du rachat du territoire par les Madelinots en 1895, les îles commencent à se développer et à prospérer. Une première vague de construction de phares, amorcée en 1870 avec les phares du Rocher-aux-Oiseaux (1870), de l'Anse-à-la-Cabane (1871), de L'Île-d'Entrée et de L'Étang-du-Nord (1874), rend pour sa part possible le contrôle des axes est-ouest, puis nord-sud des îles de la Madeleine. Une habitation, où logent successivement les familles des divers gardiens du phare, est construite à proximité du futur phare de l'île Brion vers 1903, suivie d'une écurie vers 1938. L'île où se trouve un petit village de pêcheurs est fréquentée par les Madelinots jusqu'aux années 1940. Le phare de l'Île-Brion joue un rôle de première importance pour la navigation maritime. Il facilite la navigation des bateaux de pêche dans les eaux de l'archipel et celle des navires circulant entre le golfe du Saint-Laurent, la rivière Miramichi et la baie des Chaleurs. Sa présence soutient aussi le trafic maritime entre l'océan Atlantique et le fleuve Saint-Laurent, notamment en ce qui concerne l'expédition de minerai de fer de Sept-Îles vers la côte est américaine.

Le phare de l'Île-Brion présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le phare de l'Île-Brion est représentatif d'un modèle d'installation d'aide à la navigation élaboré par le ministère de la Marine et des Pêches du Canada. Ce Ministère conçoit un certain nombre de plans types de phares de diverses hauteurs, formes et matériaux pour son réseau. Celui de l'Île-Brion est une tour octogonale en bois avec corniches évasées et fronteaux caractéristiques. D'une hauteur de 14,9 mètres, le phare de l'Île-Brion est construit en bois selon un procédé typique de l'époque. Le phare présente de grandes ressemblances formelles avec le phare du Cap-Gaspé en Gaspésie et avec celui de la barre de Pictou en Nouvelle-Écosse. Ce bâtiment purement utilitaire comporte néanmoins quelques éléments décoratifs conçus de façon à souligner les détails de l'édifice, dont les fronteaux que l'on trouve au-dessus des fenêtres et le pignon de la porte. Sa lanterne d'origine en fonte est remplacée en 1969 par l'actuelle lanterne polygonale en aluminium.

Le phare de l'Île-Brion présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur emblématique. L'archipel des Îles-de-la-Madeleine compte cinq phares encore fonctionnels. Ceux-ci constituent des éléments prédominants de son paysage architectural maritime. En plus de leur rôle d'aide à la navigation, les phares représentent toujours des repères maritimes pour les pêcheurs et les plaisanciers. Ils constituent aussi des repères terrestres pour chacun de leur village respectif. Plus de 700 naufrages sont répertoriés au fil des ans dans cette région insulaire. La valeur symbolique de guide et de porteurs de lumière demeure présente dans l'imaginaire collectif des Madelinots. L'histoire des phares est intimement liée à celle des Îles de la Madeleine et les insulaires leur manifestent un attachement réel.

Source : Municipalité des Îles-de-la-Madeleine, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du phare de l'Île-Brion liés à ses valeurs historique, architecturale et emblématique comprennent, notamment :
- sa localisation au sommet d'une falaise abrupte dans le secteur accessible au public de la réserve écologique de l'Île-Brion;
- sa situation dans l'archipel des Îles-de-la-Madeleine;
- son volume, dont la tour de plan octogonal dotée d'une corniche évasée, la lanterne polygonale;
- ses matériaux, dont le parement en bardeau de cèdre, l'aluminium peint en rouge de la lanterne, les éléments métalliques de la galerie;
- ses ouvertures, dont les fenêtres à battants à grands carreaux, l'unique porte;
- la galerie de la lanterne, protégée par un garde-corps métallique;
- les éléments décoratifs, dont les fronteaux triangulaires situés au-dessus des fenêtres et le pignon de la porte.

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Informations historiques

Le phare de l'Île-Brion, situé près de l'extrémité ouest de l'île du même nom, est érigé en 1904 et 1905. Une habitation, où logent successivement les familles des différents gardiens du phare, est construite à proximité du futur phare vers 1903, suivie d'une écurie vers 1938. Ces bâtiments sont abandonnés vers 1967, puis démolis en 1972. À l'époque, l'île Brion abrite de petites usines de transformation du poisson, des cabanes de pêcheurs et des installations agricoles. Elle cesse d'être fréquentée par les Madelinots durant les années 1940.

Le phare de l'Île-Brion amorce la seconde vague de construction de phares aux îles de la Madeleine qui permet de sécuriser l'axe nord-est à sud-ouest de l'archipel. Cette phase comprend également les phares de Havre-Aubert en 1911 et du Cap-Alright en 1928. Ces réalisations redonnent une nouvelle impulsion aux îles de la Madeleine. En effet, à la suite du rachat du territoire par les Madelinots en 1895, les îles commencent alors à se développer et à prospérer. Une première vague de construction de phares, amorcée en 1870 avec les phares du Rocher-aux-Oiseaux (1870), de l'Anse-à-la-Cabane (1871), de L'Île-d'Entrée et de L'Étang-du-Nord (1874), rend pour sa part possible le contrôle des axes est-ouest, puis nord-sud des îles de la Madeleine. Le phare de l'Île-Brion joue un rôle de première importance pour la navigation maritime. Il facilite la navigation des bateaux de pêche dans les eaux de l'archipel et celle des navires circulant entre le golfe, la rivière Miramichi et la baie des Chaleurs. Sa présence soutient aussi le trafic maritime entre l'océan Atlantique et le fleuve Saint-Laurent, notamment en ce qui concerne l'expédition de minerai de fer de Sept-Îles vers la côte est américaine.

D'une hauteur de 14,9 mètres, le phare de l'Île-Brion est construit en bois selon un procédé typique de l'époque. Il s'inspire de l'un des plans types de phares conçus par le ministère de la Marine et des Pêches du Canada au début du XXe siècle. Ce plan type se caractérise par sa tour octogonale en bois avec corniches évasées et fronteaux. Le bâtiment purement utilitaire comporte quelques éléments décoratifs conçus de façon à souligner les détails de l'édifice, dont les fronteaux que l'on retrouve au-dessus des fenêtres et le pignon de la porte. Le phare de l'Île-Brion présente de grandes ressemblances formelles avec le phare du Cap-Gaspé en Gaspésie et avec celui de la barre de Pictou en Nouvelle-Écosse.

L'île Brion est aujourd'hui une réserve écologique de 650 hectares protégée depuis 1988 par le gouvernement du Québec. L'île permet de découvrir la diversité écologique de l'état primitif des îles de la Madeleine. Elle comprend notamment une forêt de conifères rabougris et plus de 140 espèces d'oiseaux. Une partie de l'île est accessible à un nombre restreint de touristes, qui y viennent pour l'observation et la découverte du milieu naturel.

Le phare de l'Île-Brion est cité en 2006 par la municipalité des Îles-de-la-Madeleine. La même année, la municipalité de Grosse-Île est reconstituée. Le bâtiment est toujours fonctionnel et son site est accessible aux touristes.

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Emplacement

Region administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

MRC :

  • Les Îles-de-la-Madeleine

Municipalité :

  • Grosse-Île

Latitude :

  • 47° 47' 5.0"

Longitude :

  • -61° 30' 20.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Îles-de-la-Madeleine Île-Brion Absent 6 ptie

Code Borden

CkCj-1      

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BAIRD, David. Lighthouses of Atlantic Canada. Calgary, Red Deer Press, 2003. 240 p.
  • HALLEY, Patrice. Les sentinelles du Saint-Laurent : sur la route des phares du Québec. Montréal, Éditions de l'Homme, 2002. 246 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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