Maison du Centenaire
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison dite du Centenaire
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- 1790 (Construction)
- 1810 (Déménagement)
- 1930 (Déménagement)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Personnes associées (3)
Carte
Description
La maison du Centenaire est une modeste habitation rurale à charpente en pièce sur pièce couverte de planches de bois posées à clins, construite vers 1790. De plan rectangulaire, comprenant un étage et demi, le bâtiment est coiffé d'un toit à deux versants retroussés. Il comporte une annexe, greffée au mur pignon est, qui reprend en plus petit le volume du corps principal. La maison du Centenaire, localisée en retrait de la rue à l'orée d'un boisée, fait partie de l'arrondissement municipal de L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève de la ville de Montréal.
Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Immeuble patrimonial | Municipalité (Montréal) | 2001-07-03 |
Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
La maison du Centenaire présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle est construite vers 1790 par Jean-Baptiste Proulx dit Clément, qui s'établit sur une parcelle de terre agricole de l'île Bizard la même année. Des membres de la famille Proulx, l'une des plus vieilles de l'île, en demeurent propriétaires durant plus de 175 ans. La maison du Centenaire est l'un des rares bâtiments à charpente en bois construits avant 1800 à subsister sur l'île Bizard. En 1967, la demeure fait l'objet d'une commémoration lorsqu'on lui attribue le nom de maison du Centenaire à l'occasion des célébrations du centenaire de la Confédération. La maison constitue l'un des plus anciens témoins de l'architecture domestique de l'île.
La maison du Centenaire présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est un témoin de l'évolution de l'architecture domestique au Québec. Construite à la fin du XVIIIe siècle, elle conserve sa charpente de bois en pièce sur pièce et ses fenêtres à battants à petits carreaux. Plusieurs éléments qui la composent indiquent qu'elle aurait subi des modifications au cours du XIXe siècle. Ainsi, les avant-toits retroussés, les ouvertures plus petites de l'étage et les aisseliers en bois découpé reflètent le goût néoclassique en vogue au Québec au XIXe siècle. La maison du Centenaire constitue un exemple de la demeure d'esprit français qui intègre de nouveaux apports formels durant la première moitié du XIXe siècle.
Source : Ville de Montréal, 2005.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison du Centenaire liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- l'implantation du bâtiment sur le terrain d'origine;
- son volume, dont le corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi, le toit à deux versants retroussés, le solage faiblement dégagé, la galerie en façade du corps principal se prolongeant jusqu'à l'annexe, le toit à deux versants et le larmier incurvé prolongeant la toiture au-dessus de la galerie;
- les matériaux, dont la charpente de bois en pièce sur pièce, le parement de planches de bois posées à clins et la cheminée en brique;
- les ouvertures, dont leur disposition asymétrique, les fenêtres à battants à 20 petits carreaux, la porte à panneaux avec vitrage, les chambranles et les contrevents;
- les éléments décoratifs, comme les aisseliers et les planches cornières.
Informations historiques
La maison du Centenaire est construite par Jean-Baptiste Proulx dit Clément (mort en 1794) vers 1790, sur une terre qu'il acquière au sud de l'île Bizard cette année-là. En 1794, Jean-Baptiste décède et laisse dans le deuil sa femme et ses six enfants. Marie-Eugénie se remarie avec Joseph-Amable Brunet deux ans plus tard. En 1802, le couple échange leur terre contre la propriété d'Antoine Proulx dit Clément, le frère de Jean-Baptiste.
En 1810, Antoine Proulx déménage la maison du côté nord du chemin Cherrier. Pour y arriver, il la démonte pièce par pièce puis la reconstruit sur son nouveau site. C'est son fils Antoine, charpentier de métier, qui aurait modifié la toiture. Celle-ci est désormais munie d'un larmier incurvé se prolongeant au-dessus d'une longue galerie. La maison demeure dans cet état jusqu'en 1930. À ce moment, son propriétaire, Joseph-Avila Proulx, souhaitant se construire une plus grande demeure, déménage la maison ancestrale sur son site actuel afin de conserver ce précieux patrimoine familial à L'Île-Bizard. Joseph-Avila est maire de la municipalité de Saint-Raphaël-de-L'Île-Bizard de 1937 à 1949.
En 1967, lors du centenaire de la Confédération du Canada, la maison, alors inhabitée, est désignée « maison dite du Centenaire » par la chambre de commerce locale. Une cérémonie historique est présidée par le consul général de Suisse, dont la présence s'explique par l'honneur rendu à celui qui a donné son nom à l'île : le major Jacques Bizard (1642-1692). Ce dernier est un officier français d'origine suisse, à qui le gouverneur Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau (1622-1698), concède l'île en 1678.
Depuis 1968, l'association des motoneigistes de L'Île-Bizard y tient ses activités.
La maison du Centenaire est citée en 2001.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- L'Île-Bizard - Sainte-Geneviève
Adresse :
- 977, rue Cherrier
Latitude :
- 45° 28' 27.0"
Longitude :
- -73° 54' 46.0"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Montréal | Paroisse de l' Île-Bizard | Absent | 12-1 |
Références
Notices bibliographiques :
- LABASTROU, Éliane. Histoire de l'île Bizard. L'Île-Bizard, Bibliothèque et le Conseil municipal de L'île-Bizard, 1976. 296 p.
- Ministère des Affaires culturelles. Macro-inventaire du patrimoine architectural. s.l. 1969. s.p.