Maison Pierre-Lacroix

La maison Pierre-Lacroix est une demeure d'inspiration néoclassique érigée entre 1820 et 1830. La résidence en pierre, de plan rectangulaire et à un étage et demi, est coiffée d'un toit à deux versants retroussés. Elle est située face à la rivière Chaudière, en bordure d'une voie publique, dans la ville de Sainte-Marie

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Immeuble patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	1978-01-18
Catégories de conservation 1 - Extérieur exceptionnel 4 - Intérieur exceptionnel

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La maison Pierre-Lacroix présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son ancienneté. Érigée entre 1820 et 1830, elle est l'une des plus anciennes habitations de la seigneurie de Sainte-Marie à subsister, et l'une des plus vieilles de la Beauce. La seigneurie de Sainte-Marie, qui donne naissance à la municipalité du même nom, est concédée à Thomas-Jacques Taschereau (1680-1749) dès 1736, mais la colonisation débute lentement. Le peuplement s'accélère dans la seconde moitié du siècle pour atteindre 1128 âmes en 1790.

La maison Pierre-Lacroix présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative de la maison québécoise d'inspiration néoclassique. Originaire d'Europe, le courant néoclassique influence l'habitation québécoise au XIXe siècle et constitue l'un des premiers apports britanniques à marquer l'architecture du Québec. L'influence néoclassique se fait surtout sentir, dans le cas de la maison Pierre-Lacroix, dans la symétrie de la façade, l'ordonnance régulière des ouvertures, les retours de corniches ainsi que l'utilisation d'ornements tirés du vocabulaire classique, notamment pour le portail. Ce portail se compose de pilastres cannelés supportant un entablement et une corniche moulurée. Par ailleurs, la maison Pierre-Lacroix se distingue par ses matériaux. Elle constitue l'une des rares maisons en pierre de la Beauce. Construite par Vital Rêche, entrepreneur et maçon, pour le forgeron Pierre Lacroix, c'est aujourd'hui le seul exemple à Sainte-Marie et l'un des seuls de la région. La pierre à bâtir tel le calcaire, rare sur la rive sud, est habituellement réservée aux résidences prestigieuses (manoirs seigneuriaux) ou aux édifices communautaires (églises, presbytères, moulins).

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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architecturale comprennent, notamment :
- sa situation face à la rivière Chaudière, au coeur de la municipalité de Sainte-Marie;
- son volume, dont le plan rectangulaire et l'élévation d'un étage et demi;
- sa maçonnerie en pierre, rare dans l'architecture résidentielle de la Beauce;
- les caractéristiques de la maison québécoise d'inspiration néoclassique, dont la symétrie de la façade, l'ordonnance régulière des ouvertures, le toit aux larmiers retroussés (couvert en tôle), les retours de corniche formant une amorce de fronton sur les murs pignons, les souches de cheminée en pierre à chaque extrémité du toit, le portail néoclassique comprenant des pilastres cannelés supportant un entablement et une corniche moulurée, la porte à imposte vitrée;
- ses ouvertures, dont les fenêtres à battants à grands carreaux aux chambranles moulurés et les lucarnes à pignon;
- la galerie pleine largeur en façade;
- les corbeaux soutenant le larmier et le retour de la corniche;
- le décor intérieur, dont les plafonds en planches à couvre-joints, les portes à panneaux, les armoires encastrées, les manteaux de cheminée en bois mouluré et la ferronnerie, dont certaines pièces ont été façonnées par le premier occupant.

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La seigneurie de Sainte-Marie, qui donne naissance à la municipalité du même nom, est concédée à Thomas-Jacques Taschereau (1680-1749) dès 1736, mais la colonisation débute lentement. Le peuplement s'accélère dans la seconde moitié du siècle pour atteindre 1128 âmes en 1790.

Cette maison est érigée entre 1820 et 1830 pour le forgeron Pierre Lacroix. Elle aurait été bâtie par l'entrepreneur et maçon Vital Rêche. La famille Lacroix conserve la résidence jusqu'en 1927, puis elle est vendue à une autre famille Lacroix.

La maison Pierre-Lacroix est classée en 1978. En 1994, elle devient un centre d'exposition axé sur les arts et métiers traditionnels.

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