Cox, Palmer
Type :
Personne
Date :
- 1840‑04‑28 – 1924‑07‑24
Occupation :
- Auteur
- Peintre / illustrateur
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Identification | Personnage historique | Municipalité (Granby) | 2025-04-07 |
Statuts antérieurs
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Proposition de statut national non retenue | Personnage historique | 2019-07-29 | |
Statuts antérieurs
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né le 28 avril 1840 à South Ridge (Granby), Palmer Cox est le fils de Michael Cox et de Sarah Miller.
Âgé de 17 ans, Cox quitte pour les États-Unis où il rejoint son frère. Il travaille comme menuisier et charpentier dans le Massachusetts. En 1863, il quitte la côte est pour rejoindre San Francisco, où il obtient sa citoyenneté américaine et suit des cours de dessin. La même année, il signe plusieurs collaborations avec des journaux comme le Golden Era, Alta California et le San Francisco Examiner. Ses contributions adoptent dans l'ensemble un ton humoristique. En 1874, il publie un recueil intitulé : Squibbs of California : or Everyday Life. L'année suivante, il retourne sur la côte est américaine, cette fois à New York, où il poursuit son oeuvre. Il collabore entre autres avec un des plus importants journaux humoristiques de la ville, le Wild Oats. Cox publie quelques poèmes avant de se consacrer à la littérature jeunesse. En mars 1879, il écrit son premier poème pour enfant The Wasp and the Bee. Ses oeuvres mettent déjà de l'avant des personnages exotiques ou fantastiques.
En 1883, Cox présente ses Brownies dans le périodique pour enfant St. Nicholas et publie The Brownies Ride. Ce premier poème met en scène plusieurs créatures imaginaires fortement inspirées de légendes écossaises entendues durant son enfance. Les Brownies sont des petits êtres qui accomplissent des tâches domestiques ou agricoles pour lesquels les habitants leur laissent des vivres. Cox s'approprie ces personnages et les réinvente en leur attribuant des particularités du monde infantile. Progressivement, Cox développe ses personnages et crée des Brownies arborant des nationalités diverses ou encore différentes occupations. Il crée notamment un personnage canadien-français représenté avec des raquettes et une ceinture fléchée. Le président américain Théodore Roosevelt inspire quant à lui la création du Brownie cow-boy.
Plus d'une douzaine d'albums des Brownies sont publiés. Cox se démarque rapidement dans la littérature jeunesse du XIXe siècle avec une approche éducative où le discours moralisateur laisse place à l'univers fantaisiste et comique. Il introduit dans ses contes plusieurs thèmes : littérature, art, science, géographie et histoire. Les Brownies de Cox s'avèrent également le reflet de la société américaine de l'époque. Ils voyagent dans plusieurs pays où des adaptations sont réalisées. Deux pièces de théâtre sont montées en 1894 mettant en vedette les Brownies. Elles sont présentées notamment à Londres, Toronto et Montréal. En 1895, près de 20 000 enfants se réunissent au centre-ville de New Heaven au Connecticut pour rendre hommage à Cox, appelé « The Brownieman ». La commercialisation des Brownies par l'entremise de divers produits dérivés pour enfants, dont la populaire caméra d'Eastman-Kodak, a contribué à leur renommée.
Parallèlement à son succès en littérature jeunesse, Cox illustre des réclames pour des agences publicitaires new-yorkaises. En 1904, il retourne à Granby où il se fait construire une résidence.
Il est décédé le 24 juillet 1924 à Granby. Il est inhumé dans la même ville.
Intérêt patrimonial
Ce personnage historique a été identifié pour les motifs suivants :
« Palmer Cox est un écrivain et un dessinateur qui n'est pas reconnu à sa juste valeur au Québec, malgré son immense popularité au Canada, aux États-Unis et en Europe. Au-delà du divertissement, les aventures des Brownies ont exercé une fonction éducative certaine chez les lecteurs. Incarnant des valeurs à la fois universelles et typiques de son époque – honnêteté, loyauté, solidarité, pacifisme et cohabitation pluriethnique, foi dans le progrès et la connaissance, goût pour l'exploration, sens civique et patriotisme – les Brownies ont servi de modèle comportemental pour les jeunes lecteurs. Les histoires des Brownies ont été traduites en plusieurs langues (français, italien, russe) et rééditées jusqu'à nos jours. Lors du décès de Palmer Cox en 1924, le New York Times n'hésita pas à le comparer à des auteurs du calibre de Lewis Carroll, Henry James, Robert Louis Stevenson et W.S. Gilbert.
Bien que sa carrière se soit déroulée en grande partie aux États-Unis, Palmer Cox a toujours gardé un lien privilégié avec Granby, où il s'installe définitivement en 1904, continuant à dessiner et à mettre envers les aventures des personnages qui l'ont rendu célèbre et ce jusqu'à son décès en 1924. La grande demeure qu'il fait construire, nommée Château Brownie, est toujours existante. Palmer Cox mérite d'être identifié non seulement parce qu'il a été un auteur et un dessinateur québécois d'exception mais aussi parce qu'il a fait rayonner le Québec à l'étranger, particulièrement aux États-Unis. »
Source : Ville de Granby, 2025.
Références
Notices bibliographiques :
- CAPOCCHI, Cecilia. Palmer Cox, les Brownies et l’Amérique. Granby, Société d’histoire de la Haute-Yamaska, 2015. 29 p.
- HUNT, Peter. An Introduction to Children’s Literature. Oxford, Oxford University Press, 1994. 241 p.
- MORGAN, Wayne. Palmer Cox, The Brownie Craze and the Brownie Camera [En Ligne]. http://www.phsc.ca/Brownie2007.html
- WATERSTON, Elizabeth. Children’s Literature in Canada. New York, Twayne Publishers, 1992. 212 p.
- s.a. Palmer Cox [En Ligne]. https://freemasonry.bcy.ca/brownies/index.html