Polette, Antoine

Haut de la page

Né le 24 août 1807 à Pointe-aux-Trembles (Neuville), Antoine Polette est le fils d'Antoine Paulet, cultivateur, et de Marie-Josephe Bertrand.

Polette amorce sa scolarité à l'école de paroisse de Pointe-aux-Trembles, puis poursuit ses études au petit séminaire de Québec. C'est dans cette ville qu'il fait l'apprentissage du droit chez l'avocat Hilaire Girard en 1822 et, par la suite, chez maître Joseph Lagueux. Il termine son cours classique en 1828 au séminaire de Nicolet et est admis au barreau.

La même année, Polette se fait construire une maison à Trois-Rivières, où il occupe la profession d'avocat. En 1854, il est fait conseiller de la reine. Six ans plus tard, il devient juge de la Cour supérieure à Trois-Rivières, poste qu'il conserve jusqu'en 1880. Il a alors l'occasion de participer à la commission royale chargée d'enquêter sur le scandale du Pacifique en 1873.

En plus d'exercer le métier d'avocat, Polette contribue activement à la vie politique de Trois-Rivières. Dès 1834, il est un des commissaires chargés de la construction d'un pont sur la rivière Saint-Maurice et, cinq ans plus tard, il assume la même position dans le cadre de l'érection des paroisses de son district. Nommé préfet du district en 1842, il est élu maire de Trois-Rivières en 1846, un siège qu'il occupe jusqu'en 1853. Sous son administration, la population trifluvienne obtient un nouveau marché public, l'éclairage au gaz, une première salle dédiée aux assemblées du conseil municipal ainsi qu'un poste télégraphique reliant leur ville à Québec et à Montréal.

Parallèlement à ses activités sur la scène municipale, Polette est député de Trois-Rivières de 1848 à 1857 à l'Assemblée législative de la province du Canada. Il fait d'abord partie du groupe canadien-français avant de se joindre aux réformistes, puis aux modérés, et finalement, aux bleus lors de son dernier mandat en 1856. À l'intérieur de ces dix années, il siège sur différents comités, dont celui sur la tenure seigneuriale (1851), sur la recherche des causes retardant la colonisation des Cantons-de-l'Est (1851) et sur l'éducation (1853). Il est membre de la commission chargée de la refonte des statuts du Bas-Canada de 1856 à 1861 et fait partie du premier Conseil de l'instruction publique à compter de 1859.

Il est décédé à Trois-Rivières le 6 janvier 1887.

Il avait épousé à Champlain, en 1830, Henriette Dubuc, fille de Jean-Baptiste Dubuc, marchand; puis à Québec, en 1834, Anne Duval, fille de François Duval, officier, et d'Ann Eliza Germain; enfin à Aylmer (Gatineau), en 1857, Aurelia Sophia McCord, fille de William King McCord, juge, et d'Aurelia Felicite Arnoldi.

Haut de la page

Haut de la page