Site patrimonial de Rivière-à-Pierre

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Site patrimonial	Municipalité (Rivière-à-Pierre)	2025-05-14
Statuts antérieurs Avis de motion de citation, 2025-03-11

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Le site patrimonial de Rivière-à-Pierre présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. « L'église domine un ensemble religieux catholique comprenant aussi le cimetière attenant. La construction de l'église a débuté en 1909. Située dans l'axe central du pont, l'église domine par son imposante façade néoclassique. En 1910 suit la construction du presbytère et en 1911 l'aménagement du nouveau cimetière. Les deux bâtiments religieux forment un ensemble harmonieux par l'utilisation de la pierre de granit extraite du massif montagneux de la région. Cette pierre cristalline est également exploitée de manière artistique pour de nombreux monuments funéraires au sein du cimetière. Le site rappelle l'importance de la religion catholique au Québec au 20e siècle. »

Le site patrimonial présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. « Les plans de l'église et du presbytère ont été réalisés en 1909 par l'architecte Joseph-Georges Bussières. Le style architectural néoclassique de cette église est distinctif du patrimoine Portneuvois au 19e et au 20 siècles, qui est fortement répandu au niveau de l'architecture religieuse. Le néoclassicisme repose sur une composition symétrique rigoureuse des éléments architecturaux. Les éléments tels que les frontons, les chaînages d'angle, les ouvertures en plein cintre dotées de chambranles en pierre sont des caractéristiques représentatives du style néoclassique. Ce bâtiment est d'une grande qualité par sa sobriété et ses proportions. Afin de mettre en valeur le granit local, le parement des murs est doté d'un appareillage en pierre de granit de taille à bossage. Le presbytère est construit en 1910 par Leboeuf et Tessier de Saint-Casimir. Le style architectural du bâtiment est représentatif de l'architecture vernaculaire industrielle, soit le courant cubique appelé « Four Square House ». La valeur du cimetière de Saint-Bernardin-de-Sienne repose sur son état d'authenticité par la présence d'un charnier en pierre, d'un calvaire et des statues religieuses ainsi que de plusieurs monuments jugés d'une grande esthétique. »

Le site patrimonial présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur paysagère. « Le site possède une valeur remarquable qui repose sur un ensemble de considérations. L'église, le presbytère et le cimetière ont été érigés sur un coteau qui surplombe la rivière et le village. Le boisé et les collines adjacents au site ajoutent un cachet à l'ensemble bâti et en fait un point d'intérêt majeur au niveau visuel. L'église, située dans l'axe central du pont traversant la rivière à Pierre, marque la présence du cœur villageois par son clocher visible de loin. »

Le site patrimonial présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur emblématique. « Situé au cœur du village, lieu de culte catholique et lieu de rassemblements, cet ensemble de bâtiments et de terrains témoigne de la vie communautaire des paroissiens depuis sa fondation. Il joue un rôle majeur dans la société québécoise aux 20e siècle. »

Source: Municipalité de Rivière-à-Pierre, 2025.

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« […] À la fin du 19e siècle, l'exploitation forestière devient le principal vecteur du développement économique de ce territoire. La dense forêt de résineux et le cours de la rivière Batiscan permettant le transport des billots font de Rivière-à-Pierre un site à privilégier pour la croissance économique de la région. La colonisation de travailleurs forestiers mène à la « mission Canton Bois », fondée en 1884, qui sera desservie par le curé de Notre-Dame-des-Anges. Dès lors, il y a les prémisses d'un noyau villageois par l'établissement d'une maison de pension, pour les travailleurs et touristes de passage, exploitée par M. et Mme Louis Saint-Onge. Ces derniers ouvrent la voie sur l'exploitation agricole du territoire.

La construction de la ligne ferroviaire reliant Québec et Roberval atteint le secteur de Rivière-à-Pierre en 1885. Cette nouvelle voie rend possible l'exploitation de la pierre de granit extraite des montagnes entourant le village. L'exploitation de cette pierre pour l'industrie de la construction fera la réputation de Rivière-à-Pierre. De plus, cette même année, une route relie la petite localité avec celle de Notre-Dame-des-Anges. Ces voies de communication permettant un approvisionnement plus régulier encouragent plusieurs familles à s'établir dans le petit hameau de Rivière-à-Pierre.

En 1887, le développement du secteur du Colbert par de nouveaux défricheurs permet une plus grande exploitation de l'agriculture sur le territoire. Après l'ouverture des registres en 1890, un premier curé, F.X. Couture, vient s'établir afin d'assurer la permanence des services religieux. Une première chapelle est alors construite par les habitants sous l'ordre du curé Saint Bernardin-de-Sienne. Située sur la rive sud de la rivière à pierre, près de l'actuelle grotte de la Vierge, la chapelle est un bâtiment rudimentaire servant à la fois de lieu de culte, de maison curiale et d'école primaire. À proximité, un cimetière est aménagé à même la montagne. Également, une première scierie voit le jour cette même année et plusieurs autres ouvriront jusque dans les années 1930, ce qui contribuera au développement de l'économie locale.

En 1894, la venue d'un nouveau curé, Odilon Blanchet, amène des changements progressifs au noyau villageois. À la demande de ce dernier, une nouvelle maison curiale, détachée de la chapelle, est construite et fait agrandir 2 le lieu de culte. Cette localité est proclamée de manière officielle en tant que municipalité en 1897 et renommée « Canton Bois ». L'expansion du village entraîne l'établissement de plusieurs commerçants dont Joseph-Nazaire Perron en 1890, et qui deviendra le premier maire de la localité en 1893. En 1898, la construction du pont Martineau contribue au développement du secteur nord de Rivière-à-Pierre. C'est en 1902 qu'une première partie du couvent Saint-Joseph du Sacré-Coeur est construite où seront accueillis les premiers pensionnaires l'année suivante. Par la suite, le couvent subira deux agrandissements, soit en 1910 et en 1926. À cette époque, l'école paroissiale est confiée aux Soeurs servantes du Saint-Coeur de Marie.

En l'an 1907, un pont couvert est construit dans l'axe central du couvent. Le 5 février de l'année suivante, la mission du Canton Bois devient la Paroisse Saint-Bernardin-de-Sienne. Dès lors, on projette de construire un îlot paroissial sur la rive nord de la rivière à pierre. En 1909, une nouvelle église est érigée sur une légère surélévation. Située dans l'axe central du pont, l'église domine par son imposante façade néoclassique. En 1910 suit la construction du presbytère et en 1911 l'aménagement du nouveau cimetière. Les deux bâtiments religieux forment un ensemble harmonieux par l'utilisation de la pierre de granit extraite du massif montagneux de la région. Cette pierre cristalline est également exploitée de manière artistique pour de nombreux monuments funéraires au sein du cimetière. »

Source : Municipalité de Rivière-à-Pierre, 2025.

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