Lime triangulaire
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Tiers-point
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1890 – avant 1920 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
- après 1901 – avant 1920 (Contexte archéologique)
- 2006 (Découverte)
- 2006 (Intervention archéologique)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
Thématique :
- Patrimoine industriel
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Travail du métal
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La lime triangulaire est un outil servant au travail du métal par abrasion datant du premier quart du XXe siècle. Complète, la lime en acier est composée d'une lame striée à trois faces, d'une soie en pointe pour l'emmanchement et d'une tête. De la corrosion est visible à divers endroits sur l'objet. La lime mesure 17,3 cm de longueur et a une largeur de 1,2 cm.
Provenance archéologique :
- ClFi-10 > Quadrant 22S 92E > Numéro de catalogue 1158
Site de provenance :
- Rapides-des-Coeurs
Contexte archéologique :
- Campement
Fonctions / usages :
La lime en acier est un outil servant à retirer de la matière par frottement ou par abrasion. La lime triangulaire en acier à taille simple est destinée à l'affûtage des lames en métal à angles fermés, comme les scies à main. Les angles aigus de la lime permettent d'accéder aux espaces restreints entre les dents de la scie.
Lieu de production :
- Présumé : Amérique du Nord > Canada
Type de fabrication :
Semi-industriel
Technique de fabrication :
- Présumé : Coupé
- Présumé : Martelé
- Présumé : Chauffé
- Présumé : Taillé
- Présumé : Poli
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages ferreux (Acier)
Dimensions :
- Largeur (Mesurée / intégral) : 1,2 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 17,3 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 43
- Numéro archéologique : ClFi-10-1158
- Numéro précédent : ClFi-10-T-15074
- Numéro précédent : ClFi-10-22S-92E
- Numéro précédent : ClFi-10-22S92E
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Corrosion (Cause inconnue) : À différents endroits sur l'objet -
• Cassure (Cause inconnue) : Au niveau de la pointe de la soie
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La lime triangulaire en acier à taille simple est fabriquée à la machine entre 1890 et 1920, probablement au Canada. Pour la fabrication des limes, la barre d'acier est d'abord coupée à la longueur désirée à l'aide d'une machine à couper le métal « shearing machine », puis la forme générale de la lime est façonnée à l'aide d'un marteau à bascule « trip hammer ». La pièce est chauffée pour faciliter le formage et le polissage du métal à l'aide d'un polissoir. Les stries parallèles sont finalement frappées dans le métal au moyen d'une machine à tailler « cutting machine ».
La lime en acier est un outil servant à retirer de la matière par frottement ou par abrasion. La lime triangulaire est destinée à l'affûtage des lames en métal à angles fermés, comme les scies à main. Les angles aigus de la lime permettent d'accéder aux espaces restreints entre les dents de la scie. L'industrie de la taillanderie connait un essor considérable au Canada au cours des années 1870. De nombreuses manufactures émergent au Québec et en Ontario pour la production d'outils tranchants, comme les haches, les scies, les pelles, les couteaux ou les limes. D'après le contexte de sa découverte, celle-ci est utilisée par un bûcheron. La lime triangulaire est alors un outil essentiel à l'entretien des outils de coupe des bûcherons dans les camps forestiers du début du XXe siècle au Québec. À cette époque, chaque travailleur doit fournir son propre équipement. Le coffre à outils est entre autres composé d'une hache, d'une scie et d'une lime. Tous les soirs, les bûcherons veillent à affûter la lame de leurs scies et de leurs haches pour s'assurer de leur efficacité. Étant donné la nature physique des tâches à accomplir (abattage des arbres, coupe et transport des billots, etc.), la productivité et la réputation du travailleur dépendent de la qualité de ses outils.
La lime triangulaire est mise au jour en 2006 sur le site d'un camp forestier situé sur le bord de la rivière Saint-Maurice, dans le secteur du Rapide-des-Coeurs, en Haute-Mauricie. L'objet est recueilli dans l'horizon de surface près des vestiges d'anciens bâtiments et de nombreuses fosses. Ce secteur, d'abord exploité par la compagnie M. P. Davis en 1901, serait passé aux mains de la compagnie Brown Corporation qui exploite la forêt de résineux pour alimenter son usine de pâtes et papiers à La Tuque jusque dans les années 1920.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La lime triangulaire a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un élément essentiel du coffre à outils des bûcherons qui travaillaient dans les camps forestiers du Québec au début du XXe siècle. Les bûcherons utilisaient des limes de différentes formes et grosseurs selon la tâche à accomplir.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
ClFi-10 |
Références
Notices bibliographiques :
- Archéotec inc. Aménagements hydroélectriques de la Chute-Allard et des Rapides-des-Coeurs. Interventions archéologiques. Saison 2006. Rapport de recherche. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Hydro-Québec, 2007. 324 p.
- TREMBLAY, Robert. Histoire des outils manuels au Canada de 1820 à 1960 : héritage européen, techniques de fabrication et entreprises manufacturières. Collection Transformation, 10. Ottawa, Musée des sciences et de la technologie du Canada, 2001. 105 p.