Sainte-Adèle Lodge (disparu)
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Ste. Adèle Lodge
Région administrative :
- Laurentides
Municipalité :
- Sainte-Adèle
Date :
- 1840 – 1985 (Ouverture)
Usage :
- Fonction culturelle et récréative, loisir (Activités d'hiver et activités sur glace)
- Fonction culturelle et récréative, loisir (Autres activités sportives)
- Fonction culturelle et récréative, loisir (Centres de ski)
- Fonction culturelle et récréative, loisir (Squares, parcs urbains et grands jardins)
Patrimoine immobilier associé (1)
- Pentes 40-80 - Anciennement situé(e) en ce lieu
Personnes associées (3)
- Couillard, Roger (1910 – 1999) - Propriétaire
- Ferguson, Stanley (1919 – 2011) - Occupant(e) (travail)
- Huot, Théodule (1917 – 2012) - Occupant(e) (travail)
Inventaires associés (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le site du parc de la famille de Ste-Adèle est devenu un lieu historique sur lequel on retrouvait autrefois le fameux hôtel Ste. Adèle Lodge. Ce bâtiment rappelle la venue du tourisme et le développement économique, culturel, sportif et social des Pays-d'en-Haut. Situé stratégiquement en plein centre-ville, l'emplacement bénéficie d'un positionnement géographique enviable, à 2 pas du lac Rond et des côtes 40-80.
La naissance de Ste-Adèle est attribuée à Augustin-Norbert Morin, commissaire des terres de la couronne pour le gouvernement du Bas-Canada, qui achète en 1842 des terres dans le canton d'Abercombie. Morin entend coloniser cette partie du nord en attribuant des terres aux colons canadiens. Il donne au territoire le nom de sa femme Adèle.
Un noyau villageois prend forme autour de la nouvelle église construite en 1852. L'arrivée du train en 1891 bouscule la vie des paysans, le village se métamorphose au gré de l'arrivée des touristes.
En 1910, Grégoire Rochon, un riche bourgeois de Montréal, achète le «château Legault», comme les gens du village le surnomme. L'aubergiste accueille dans sa maison ceux qui désirent y passer la nuit. Grégoire Rochon décède en 1927 et sa veuve vend l'auberge à Adélard Marin. L'hôtel prend le nom de la Maison blanche.
L'arrivée du premier «train de neige» à la gare de Mont-Rolland amène son lot de skieurs. Des compétitions de saut à ski ont lieu tout en haut de la montagne de la côte 80.
Théodule Huot est engagé en 1934 pour enseigner les rudiments de ce sport, pour le compte de la Maison blanche. L'École de ski de Ste-Adèle est créée en 1940.
En 1939, Irene Maud Hutchings et Thomas G. Potter, un agent de courtage de Montréal, achète la Maison blanche ainsi que la côte 80. Les nouveaux propriétaires investissent massivement dans la construction d'un majestueux hôtel. Le tout nouveau Ste. Adèle Lodge est inauguré en grande pompe le 13 décembre 1940. Trois pavillons sont construits autour d'une piscine à ciel ouvert.
Ste-Adèle devient la destination incontournable, aussi bien en hiver qu'en été. Le complexe hôtelier est fréquenté par des membres influents du milieu des affaires et de la classe politique du Québec et du Canada. Les Américains en font leur nouvelle destination. Potter ajoute, à quelques pas de l'hôtel, des chalets individuels qu'il loue aux touristes saisonniers. Il réaménage la montagne adjacente, qu'il nomme la 40.
Au début des années 50, le complexe hôtelier est vendu au consortium dirigé par Vernon Cardy, qui possède déjà des hôtels à Montréal et aux États-Unis. Le magnat de l'industrie a acquis plus tôt le St-Margaret's Lodge et l'Alpine Inn, tous 2 situés près de la gare de Ste-Marguerite Station.
Après avoir restauré l'Alpine Inn en 1948, Cardy surveille attentivement les nouveaux travaux qui sont effectués au Ste. Adele Lodge en 1952. Stanley Ferguson, hôtelier d'expérience, rejoint Cardy pour gérer les 3 hôtels. Pour attirer les touristes l'hiver, le magnat fait aménager dans les montagnes de nouvelles pistes de ski. La machine promotionnelle des hôtels Cardy fait son œuvre jusqu'à la fin des années 60.
Avec l'arrivée de l'autoroute, Ste-Adèle perd peu à peu de son attrait touristique tandis qu'une vague d'urbanisation s'amorce dans les années 60. Souhaitant maintenir les infrastructures en place, le site est racheté par un groupe dirigé par Roger Couillard, connu au Québec dans le domaine hôtelier et touristique. Le Ste. Adèle Lodge devient l'hôtel Montclair.
10 ans plus tard, ne pouvant plus rivaliser avec les nouvelles destinations comme le Mont-Tremblant, l'hôtel est vendu, puis le site est morcelé. Au milieu des années 80, l'hôtel peine à attirer des clients. Les dernières installations sont démolies. Les chalets sont mis en vente. En 2002, la ville de Ste-Adèle, qui s'était déjà porté acquéreur des côtes 40-80, récupère le terrain pour conserver le site.
Documentation
Archives de la Société d'histoire des Pays-d'en-Haut
Emplacement
Region administrative :
- Laurentides
MRC :
- Les Pays-d'en-Haut
Municipalité :
- Sainte-Adèle
Adresse :
- rue Émile-Cochand
Références
Notices bibliographiques :
- HUOT, Normand. Théodule Huot : Sainte-Adèle, le ski et moi. Sainte-Adèle, NH éditions ad honores, 1996. s.p.
- LAURIN, Serge, dir. Histoire des Laurentides. Sainte-Foy (Québec), Institut québécois de recherche sur la culture, 1989. 895 p.
- SOUCY, Danielle. Des traces dans la neige : cent ans de ski au Québec. Montréal, Éditions La Presse, 2009. 256 p.