Mont Chantecler

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L'hôtel Chantecler, inauguré le 10 décembre 1938, a marqué le début d'une épopée hivernale en accueillant ses premiers amateurs de sports d'hiver sur ses pentes de ski fraîchement aménagées. Bill Pauly, instructeur de l'Association canadienne de ski, a joué le rôle de moniteur à cette époque.

En 1941, de nouvelles pistes dotées d'un système d'éclairage ont été tracées dans la montagne, permettant aux skieurs de prolonger leurs descentes après la tombée de la nuit. Quatre remonte-pentes ont été installés pour faciliter l'ascension des skieurs, et la première école de ski, dirigée par le skieur émérite Frank Scofield, a été créée.

L'année 1946 a vu l'ajout d'une nouvelle piste, d'un remonte-pente en T et d'un atelier de réparation de ski. Au fil des années, des améliorations constantes ont été apportées aux pistes et aux remonte-pentes du mont Chantecler. En 1963, un remonte-pente Poma a été ajouté pour les enfants et les débutants, et l'entraîneur Elton Irwin a rejoint l'équipe.

Un tournant majeur a été pris en 1970 avec l'ajout de quatre nouvelles montagnes, dont la numéro 4, devenue l'une des plus hautes des Laurentides. Ken White, skieur professionnel et directeur de l'école de ski, a conçu douze nouvelles pistes et deux télésièges de 3000 pieds chacun, permettant un débit de 1200 skieurs à l'heure. Un investissement considérable de la part de l'entreprise Warnock Hersey International a permis d'aménager 16 pentes pour un coût d'un million de dollars, et un système de fabrication de neige artificielle a été ajouté.

Le 6 décembre 1970, le nouveau centre de ski a été inauguré en grande pompe, en présence de la skieuse émérite Nancy Greene et d'autres personnalités. Un chalet de ski moderne a été construit au pied de la montagne numéro 4, devenant le centre officiel d'entraînement de l'équipe nationale de ski, sous la direction de Guy Normandin.

Dans les années 1980, la montagne était pratiquement entièrement enneigée artificiellement, avec l'ajout de six nouveaux canons à neige. Le groupe Dupras a acquis la montagne pour 35 millions de dollars, ajoutant huit nouvelles pistes et remontées mécaniques. En 1984, le Chantecler a été fermé pour subir d'importants travaux, reprenant vie en 1987 sous la direction de Jacques Giasson. Cette même année, ce sont 11 000 skieurs/heure qui dévalent les 22 pistes. Le Chantecler est le site d'entraînement de l'Équipe nationale. La piste intermédiaire 45 est approuvée par la Fédération internationale de ski pour le slalom spécial.

Au début des années 2000, un nouveau télésiège quadruple a été inauguré pour accueillir davantage de skieurs, mais certaines pistes accessibles depuis l'hôtel ont fermé. Les propriétaires ont envisagé d'agrandir le complexe hôtelier, mais la ville de Sainte-Adèle a acquis une grande partie du mont du Loup-Garou dont le sommet culmine à 485 mètres d'altitude.

En 2016-2017, la station a revu le plan de la montagne, portant le nombre de pistes à 22, avec deux télésièges quadruples et un tapis magique pour les débutants. Dorénavant, la montagne n'est illuminée que les fins de semaine, durant la période des fêtes et lors de la relâche scolaire.

En 2020, un projet immobilier d'envergure a été déposé par les gestionnaires d'Hôtels Gouverneur qui comprend la démolition de la vieille partie de l'hôtel et touche la montage no 1. La phase 2 s'orientera vers le développement de la montagne 2, 3 et 4.

Aujourd'hui, un seul versant est encore en activité. Il figure toujours comme le sommet le plus élevé des quatre anciens secteurs.

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