Mont Habitant

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Saint-Sauveur est entouré de montagnes, de vallons et lacs qui attirent les villégiateurs. Après l'arrivée du train en 1891, la vie s'organise dans le village. Les premiers skieurs découvrent le charme de ce village et dévalent les premières pistes de ski. Après l'ouverture d'auberges et l'aménagement des pentes au village, on se dirige tranquillement vers l'ouest.

En 1939, Stanley Vineberg achète 2 emplacements dans la municipalité de la paroisse de St-Sauveur. Mervin Stein, surnommé «Mickey» et sa femme Sheila Joan Vineberg emménagent dans la vieille maison de ferme des Pagé à St-Sauveur. La demeure fait face aux magnifiques montagnes, qui sont aussi la propriété des Pagé.

En compagnie de son beau-père Stanley et de son fils, Stephen Vineberg, Mickey Stein parcourent le site et découvrent son potentiel. Après plusieurs tractations immobilières, ils acquièrent le site et offrent à Sel Hannah, ingénieur et concepteur de stations de ski, un contrat de 600$ pour dessiner un parcours dans la montagne.

Puis, les Vineberg et Stein font appel aux services de Philippe Desjardins pour assurer la direction de l'aménagement du site et de Roland Forget pour diriger les travaux de construction. À l'aide de 2 bulldozers et de dynamite, le parcours skiable est modulé.

La Gazette officielle du Québec précise que la compagnie Mont Habitant Development Ltd est constituée en corporation le 27 juillet 1959. Les requérants sont Yvonne Bélanger, Godfroy Marin et le juge Melvin Rothman. Mme Bélanger et Philip Fischel Vineberg ont fondé 2 ans plus tôt le St. Adèle Heights Ski Hills Ltd, dont le mandat consiste à posséder et administrer le fonctionnement des monte-pentes et de T-bar pour la pratique du ski.

Quelques mois plus tard, après la bénédiction de la montagne par les curés Rosario Laurin et le révérend Horace Baugh, on actionne interrupteurs et les monte-pentes sont mis en fonction. L'un des T-bars gravit la pente pour des débutants et l'autre se dirige vers le sommet du nouveau mont Habitant.

Bob Richardson, qui a représenté le Canada aux Jeux olympiques d'hiver de 1952 en Norvège, est nommé le premier directeur de l'école de ski. Stanley Vineberg engage en 1962 Joan Goodwin-Wilson qui devient la première femme directrice d'une école de ski au Canada.

Dès 1962, le centre de ski se démarque en accueillant plus de 200 jeunes à l'école de ski qui est dirigée par des moniteurs de l'Alliance des Moniteurs de ski du Canada. La même année, une course de slalom géant est présentée en soirée. Il s'agit de la première compétition officielle de nuit de tous les temps. Le mont Habitant est l'un des pionniers intégrant un système de fabrication de neige artificielle.

En 1964, les 3 téléskis assurent la montée de 3000 skieurs l'heure. Cinq mille de pistes sont damés mécaniquement. Plus de 20 moniteurs et une dizaine de patrouilleurs.

Un slalom de nuit s'est tenu le 22 février 1966. C'est la première fois que l'équipe nationale canadienne fait compétition dans une course d'invitation dans le cadre CASA, sous l'éclairage de soir.

En 1980, le mont Habitant célèbre son 25e anniversaire et connaît sa meilleure saison de ski avec 119 jours d'ouverture et 100 000 skieurs enregistrés pour une journée de ski.

Quelques mois après avoir été intronisé au Temple de la renommée du ski des Laurentides, Mickey Stein décède en 1985. Une nouvelle piste qui porte son nom est inaugurée.

En 1995, un parc de neige est aménagé pour exécuter des manœuvres de style libre. Les 9 pistes sont éclairées et l'on améliore le système de neige artificielle. En 2008, le centre de ski fête ses 50 ans. Stephen Vineberg, le dernier fondateur vivant décède en 2012. Dean Booth assume la direction générale depuis plus de 35 ans. Pour leur implication dans le domaine du ski, les Booth deviennent la première famille intronisée au Temple de la renommée du ski des Laurentides en 2011.

Archives de la Société d'histoire des Pays-d'en-Haut

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