Pot à eau
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Broc
- Pichet
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- vers 1870 – vers 1890 (Typologie)
- après 1870 – avant 1897 (Contexte archéologique)
- 2018 (Découverte)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Objet de toilette
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le pot à eau est un récipient lié à l'hygiène personnelle datant du dernier tiers du XIXe siècle. Entier, le pot en terre cuite fine blanche vitrifiée est constitué de huit fragments. Il comporte un piédouche, une partie inférieure globulaire, une ouverture agrémentée d'un bec verseur élégant et peu prononcé, et une anse latérale en forme de demi-coeur. La jonction entre le corps et la partie supérieure du pot est décorée d'une bande annulaire moulée en relief. L'objet a une hauteur maximale de 26 cm et un diamètre maximal de 13,5 cm au niveau de la base.
Provenance archéologique :
- CeEt-950 > Opération 3 > Sous-opération A > Lot 25 > Numéro de catalogue 16
Site de provenance :
- Site Anderson
Contexte archéologique :
- Latrines
Fonctions / usages :
Le pot à eau est un récipient utilisé pour l'hygiène corporelle servant à transporter et à conserver l'eau pour la toilette. Il est généralement utilisé avec une cuvette.
Lieu de production :
- Présumé : Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Type de fabrication :
Industriel
Technique de fabrication :
- Moulé
- Cuit
- Glaçure
Matériaux :
- Céramique - terre cuite fine (Blanche vitrifiée)
Dimensions :
- Diamètre de la base (Mesurée / intégral) : 13,5 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 26 centimètre(s)
- Largeur, Ouverture (Mesurée / intégral) : 10,5 centimètre(s)
- Longueur, Ouverture (Mesurée / intégral) : 11,5 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier constitué de plusieurs fragments recollés ou non (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
8
Numéro de l'objet :
- CARQ : 40
- Numéro archéologique : CeEt-950-3A25-16
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le pot à eau est fabriqué en terre cuite fine blanche vitrifiée entre 1870 et 1880, probablement en Angleterre. L'absence de motif et de marque de fabricant rend difficile son attribution à un potier. Toutefois, les pièces en « White Granite » épurées comme ce pot à eau sont généralement associées à la période de production située entre 1870 et 1880. Des pots à eau très similaires à celui-ci sont produits à l'époque par le potier anglais J. G. Meakin, suggérant que le récipient pourrait être fabriqué par ce potier.
La terre cuite fine blanche vitrifiée détient plusieurs autres dénominations : « White Granite », « Ironstone », « Opaque Porcelain », « Stone China », etc. Ce type de céramique est caractérisé par une pâte blanche vitrifiée ou partiellement vitrifiée, compacte, généralement plus épaisse et lourde, et est recouverte d'une glaçure incolore et brillante. Quoique le « White Granite » soit souvent associé à des pièces moulées ou non décorées, une multitude de techniques décoratives sont employées sur ce type de céramique. Sa production débute dans les années 1840 et se poursuit jusqu'aux années 1930. Initialement produit en Angleterre, il est éventuellement produit aux États-Unis, puis au Canada à partir de 1875. Au Québec, la St. Johns Stone Chinaware produit ce type de céramique au cours du dernier quart du XIXe siècle.
Le pot à eau est un récipient utilisé pour l'hygiène corporelle servant à transporter et à conserver l'eau pour la toilette. Il est généralement utilisé avec une cuvette. D'après le contexte de sa découverte, le pot à eau serait utilisé par Charles Théodore Pitl (vers 1834-1897) et sa famille. D'origine allemande, Pitl s'installe à Québec au début des années 1860 et loue à la famille Anderson leur imposante demeure de Limoilou, Hedley Lodge, à partir de 1870. Nommé consul d'Allemagne pour la Ville de Québec en 1868, il garde ce titre diplomatique jusqu'à son décès en 1897. En parallèle de ses activités diplomatiques, Charles T. Pitl est marchand à Québec et importe une grande variété de produits, allant des boissons alcoolisées aux jouets d'enfants en passant par des cigares et du verre à vitre. Il réside à Hedley Lodge avec sa femme Marie-Elizabeth Mathilda Lemelin et leurs quatre enfants. Après son décès, ses deux enfants survivants quittent la résidence familiale.
Le pot à eau est mis au jour en juin 2019 sur le site archéologique Anderson, situé dans la ville de Québec. Le site doit son nom au grand propriétaire terrien Anthony Anderson, qui y fait construire Hedley Lodge au début du XIXe siècle. Son fils Horatio Smith Anderson (1813-1867) y demeure de 1847 jusqu'à sa mort en 1867. Après le décès de Charles Pitl en 1897, la propriété connait plusieurs propriétaires et locataires au cours du XXe siècle, jusqu'à sa démolition vers 1970. Le site est alors converti en stationnement et devient le lieu du chantier-école en archéologie de l'Université Laval de 2017 à 2019. Le pot à eau a été découvert dans une fosse de latrines construite en 1850 par Horatio Anderson. La fosse des latrines est ensuite fermée à la fin du XIXe siècle, alors que la demeure continue d'être occupée jusqu'à sa démolition à la fin des années 1960.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le pot à eau a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne des pratiques d'hygiène exercées par les habitants de Hedley Lodge au XIXe siècle. Également, il représente un style de céramique retrouvé fréquemment sur les sites archéologiques québécois du XIXe siècle.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- La Cité
Adresse :
- 300, rue Saint-Paul
Localisation informelle :
Laboratoire d'archéologie de l'Université Laval
Code Borden
CeEt-950 |
Références
Notices bibliographiques :
- ARCHAMBAULT, Rachel, Serena HENDRICKX et Anne LABERGE. Le site Anderson (CeEt-950). Rapport d'intervention 2018 des opérations 3 et 4. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université Laval / Ville de Québec, 2019. 224 p.
- BLANCHARD, Marine, Olivier GRATTON et Camille THÉRIAULT. Le site Anderson (CeEt-950). Rapport d'intervention des sous-opérations 5A, 5B et 6A, 2019. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université Laval / Ville de Québec, 2021. s.p.
- MÉTREAU, Laetitia, dir. Identifier la céramique au Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 41. Québec, CÉLAT, 2016. s.p.
- WETHERBEE, Jean. A Second Look at White Ironstone. Lombard, IL, Wallace-Homestead Book Company, 1985. 191 p.
- WETHERBEE, Jean. White Ironstone: A Collector's Guide. Iowa, Antique Trader Books, 1996. 228 p.