Pointe biseauté
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Pointe à logette
- Pointe conique
- Pointe de projectile
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 950 – avant 1500 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
- 1859 – 1865 (Découverte)
Période :
- Sylvicole supérieur (1 000 à 450 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche > Projectile
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La pointe biseautée est une pointe de projectile datant de la seconde moitié du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). L'objet est façonné dans un os long d'animal indéterminé. Son extrémité distale consiste en un biseau assez court et son extrémité proximale est manquante. Sa forme suggère toutefois la présence, à l'origine, d'une logette d'emmanchement dans laquelle aurait été insérée la hampe de l'arme de jet.
Provenance archéologique :
- BjFj-1 > Numéro de catalogue M-13305
Site de provenance :
- Site Dawson
Culture :
- Iroquoiens du Saint-Laurent
Contexte archéologique :
- Village autochtone
Fonctions / usages :
La pointe en os biseautée sert à armer un projectile utilisé pour la chasse ou pour la guerre.
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal > Montréal
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Présumé : Raclé
- Présumé : Rainuré
Matériaux :
- Matières organiques - solides stables (Os)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 39
- Numéro archéologique : BjFj-1-M13305
- Numéro précédent : M13305
- Numéro précédent : BjFj-1-13305
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La pointe en os biseautée est fabriquée au cours de la seconde moitié du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) aux environs de la ville de Montréal. Taillée dans un os long, la pointe présente deux principales caractéristiques morphologiques : la présence d'un biseau à son extrémité distale et d'une logette d'emmanchement à sa partie proximale. Le biseau, qui est assez court, est probablement façonné par raclage afin de le rendre pointu. Bien que la base de la pointe soit manquante, le rainurage permettrait de sectionner l'os à la longueur désirée. Naturellement, ce sectionnement perpendiculaire à l'axe de la diaphyse expose la cavité médullaire. Celle-ci fait office de logette d'emmanchement dans laquelle serait insérée la hampe de l'arme de jet.
La pointe biseautée en os sert à armer la partie distale d'un projectile, probablement une flèche utilisée pour la chasse ou pour la guerre. Les pointes de projectiles coniques en os sont communes à l'ensemble des populations iroquoiennes du Nord-Est américain. Cependant, une variante est plus fréquemment retrouvée sur les sites iroquoiens du Saint-Laurent. Elle se distingue par la combinaison d'une extrémité distale biseautée et, surtout, d'une base concave à logette qui est parfois munie de petits ailerons latéraux. Cette morphologie particulière est un trait caractéristique de la culture matérielle des Iroquoiens du Saint-Laurent.
La pointe biseautée est mise au jour quelque part entre 1859 et 1865 sur le site Dawson, situé sur l'île de Montréal. Cette occupation villageoise serait habitée par les Iroquoiens du Saint-Laurent pendant la période du Sylvicole supérieur. En plus de la pointe biseautée retrouvée sur ce site, de telles pointes ont été retrouvées en nombre appréciable sur les sites McDonald et Droulers, occupés par les Iroquoiens du Saint-Laurent dans la région actuelle de Saint-Anicet. À ce jour, la plus importante collection de pointes biseautées à base concave provient du site villageois Roebuck localisé en Ontario, où 33 spécimens ont été formellement identifiés. Bien que de telles pointes ne soient pas systématiquement présentes sur les sites occupés par les Iroquoiens du Saint-Laurent, leur fréquence est significativement plus faible dans les collections archéologiques associées aux autres groupes iroquoiens. Ainsi, la présence de ce type d'armature sur des sites hurons-wendats ancestraux par exemple, pourrait résulter d'échanges, d'intermariages, de la présence de réfugiés ou de captifs iroquoiens du Saint-Laurent, ou encore de coalescences interculturelles.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La pointe biseautée a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un rare élément diagnostique de la culture matérielle des Iroquoiens du Saint-Laurent qui soit fabriqué en os.
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Ville-Marie
Localisation informelle :
Musée McCord
Code Borden
BjFj-1 |
Références
Notices bibliographiques :
- GATES ST-PIERRE, Christian. « Les pointes en os biseautées des Iroquoiens ». Journal canadien d'archéologie. Vol. 39, no 1 (2015), p. 31-46.
- PENDERGAST, J.F. et Bruce G. TRIGGER. Cartier's Hochelaga and the Dawson Site. Montréal et Londres, McGill-Queen's University Press, 1972. 388 p.