Poinçon
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Alène
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 950 – avant 1500 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
- 2008 (Découverte)
- 2008 (Intervention archéologique)
Période :
- Sylvicole supérieur (1 000 à 450 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le poinçon est un outil utilisé pour percer des trous dans divers matériaux souples datant du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). Le poinçon en os présente une forme plan-convexe en coupe transversale. L'objet mesure 8,3 cm de longueur, 1,5 cm de largeur mésiale et 0,6 cm d'épaisseur mésiale.
Provenance archéologique :
- BgFn-1 > Unité de fouille Puits 94N-11W > Quadrant NE > Couche stratigraphique Niveau 0-2H > Numéro de catalogue DR-5985
Site de provenance :
- Site archéologique Droulers-Tsiionhiakwatha
Culture :
- Iroquoiens du Saint-Laurent
Contexte archéologique :
- Dépotoir
- Village autochtone
Fonctions / usages :
Le poinçon est un outil robuste dont l'extrémité distale pointue sert à percer des trous dans des matériaux souples, comme le cuir, des peaux d'animaux ou de l'écorce. Il est tenu en main et tourné de droite à gauche en pressant contre la matière à percer. Les poinçons pourraient également remplir d'autres fonctions, comme celle de décorateur à poterie, d'aiguille à tatouer, de pic à nourriture, de broche à cheveux, d'outil pour percer les oreilles, de pièce de jeu de bilboquet, et plus encore.
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Saint-Anicet
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Raclé
- Abrasé
Matériaux :
- Matières organiques - solides stables (Os)
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 0,6 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / subsistant) : 1,5 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 8,3 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 39
- Numéro archéologique : BgFn-1-5985
- Numéro précédent : DR-5985d
- Numéro précédent : DR-5985
- Numéro précédent : BgFn-1-DR-5985
- Numéro précédent : BgFn-1-5985 d
- Numéro précédent : BgFn-1-5985-d
- Numéro précédent : 5985
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Altérations :
-
• Émoussement (Utilisation normale) : Aux extrémités
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le poinçon est fabriqué par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) en Montérégie. Il est soigneusement façonné sur une section de diaphyse d'os long de mammifère. Ce poinçon, dont la morphologie est assez simple, résulte d'un aménagement sommaire de la partie distale par abrasion et raclage. Le reste de l'outil est laissé à son état brut.
L'usage précis de cet outil demeure indéterminé, mais la fonction la plus communément attribuée à ce type d'objet est celle de poinçon. Il s'agit d'un outil à pointe perforante tenu en main. Il sert à percer des trous dans divers matériaux souples comme le cuir ou l'écorce. Cet objet pourrait également servir de décorateur à poterie, de pic à nourriture, de broche à cheveux, d'outil pour percer les oreilles, de pièce de jeu de bilboquet, et plus encore. Évidemment, tous ces usages possibles ne sont pas mutuellement exclusifs, puisque la morphologie générique des poinçons leur confère une grande versatilité. Il est donc problématique d'établir des critères de différenciation fonctionnelle en se basant seulement sur les attributs morphologiques. La tracéologie – analyse des microtraces d'usure – et l'expérimentation permettraient assurément de déterminer avec plus de précision la fonction de cet objet qui demeure à ce jour hypothétique. L'aspect poli et émoussé des parties distale et proximale de ce poinçon est probablement causé par le frottement de l'os sur les matières à percer à une extrémité et contre la paume de l'utilisateur à l'autre, témoignant de son utilisation.
Le poinçon est mis au jour en 2008 sur le site villageois Droulers-Tsiionhiakwatha, situé à Saint-Anicet, au sud-ouest de la municipalité de Salaberry-de-Valleyfield. Occupé à la fin du XVe siècle par les Iroquoiens du Saint-Laurent, le village accueille au minimum dix maisons longues, dont sept ont été mises au jour, ainsi que deux principaux espaces dépotoirs. Ce site figure d'ailleurs parmi les villages iroquoiens du Québec les plus extensivement fouillés. Le poinçon provient du dépotoir Nord-Est, identifié dans l'espace villageois.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le poinçon a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de la diversité morphologique et de la variabilité du degré de finition des poinçons utilisés par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui).
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Côte-des-Neiges - Notre-Dame-de-Grâce
Localisation informelle :
Université de Montréal
Code Borden
BgFn-1 |
Références
Notices bibliographiques :
- BOISVERT, Marie-Ève et Christian GATES ST-PIERRE. « La transformation des matières dures d’origine animale sur le site Droulers ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Droulers-Tsiionhiakwatha : chef-lieu iroquoien de Saint-Anicet à la fin du XVe siècle. Paléo-Québec, 38. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 2019, p. 263-293.