Poinçon
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Alène
Région administrative :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Date :
- après 950 – avant 1500 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
- 1998 (Découverte)
- 1998 (Intervention archéologique)
Période :
- Sylvicole supérieur (1 000 à 450 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Le poinçon est un outil utilisé pour percer des trous dans divers matériaux souples datant du Sylvicole supérieur (1¿000 à 450 ans avant aujourd'hui). Le poinçon en os est composé de dix fragments jointifs. Soigneusement façonné et décoré, il présente un fût étroit et symétrique qui est de forme ovale en coupe transversale. L'extrémité distale, manquante, devait être à l'origine pointue, et l'entièreté de la surface est blanchie par le feu. L'objet a une longueur résiduelle de 13,1 cm, mesure 0,9 cm de largeur et 0,6 cm d'épaisseur mésiale.
Provenance archéologique :
- BgFn-1 > Unité de fouille Puits 90N-13W > Couche stratigraphique Niveau 10-2H > Numéro de catalogue 2284
- BgFn-1 > Unité de fouille Puits 90N-13W > Couche stratigraphique Niveau 10-2H > Numéro de catalogue 3979
Site de provenance :
- Site archéologique Droulers-Tsiionhiakwatha
Culture :
- Iroquoiens du Saint-Laurent
Contexte archéologique :
- Dépotoir
- Village autochtone
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Saint-Anicet
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Abrasé
- Raclé
- Poli
Matériaux :
- Matières organiques - solides stables (Os)
Technique de décoration :
- Gravé
Inscription :
Le poinçon est un outil robuste dont l'extrémité distale pointue sert à percer des trous dans des matériaux souples, comme le cuir, des peaux d'animaux ou de l'écorce. Il est tenu en main et tourné de droite à gauche en pressant contre la matière à percer. Les poinçons pourraient également remplir d'autres fonctions, comme celle de décorateur à poterie, d'aiguille à tatouer, de pic à nourriture, de broche à cheveux, d'outil pour percer les oreilles, de pièce de jeu de bilboquet, et plus encore.
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 0,6 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / subsistant) : 0,9 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 13,1 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
10
Numéro de l'objet :
- CARQ : 39
- Numéro archéologique : BgFn-1-2284
- Numéro archéologique : BgFn-1-3979
- Numéro archéologique : BgFn-1-DR-2284
- Numéro précédent : DR-2284s
- Numéro précédent : DR-2284
- Numéro précédent : DR-3979
- Numéro précédent : BgFn-1-DR-3979
- Numéro précédent : BgFn-1-DR-2284s
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Altérations :
-
• Brûlure (Combustion) : Sur l'ensemble de l'objet -
• Cassure (Cause inconnue) : Sur l'ensemble de l'objet
L'objet porte de multiples cassures
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le poinçon est fabriqué par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui) en Montérégie. Il est soigneusement façonné sur une section de diaphyse d'os long de mammifère. L'os est d'abord façonné par raclage afin d'obtenir un fût aux bords parallèles. Son extrémité distale est ensuite amincie progressivement par raclage ou par abrasion pour former une pointe effilée et perforante. La base droite du poinçon est créée par abrasion, et elle est décorée d'un motif constitué de deux triangles remplis de lignes obliques, situés de part et d'autre de la base.
L'usage précis de cet outil demeure indéterminé, mais la fonction la plus communément attribuée à ce type d'objet est celle de poinçon. Il s'agit d'un outil à pointe perforante tenu en main. Il sert à percer des trous dans divers matériaux souples comme le cuir ou l'écorce. Cet objet pourrait également servir de décorateur à poterie, de pic à nourriture, de broche à cheveux, d'outil pour percer les oreilles, de pièce de jeu de bilboquet, et plus encore. Évidemment, tous ces usages possibles ne sont pas mutuellement exclusifs, puisque la morphologie générique des poinçons leur confère une grande versatilité. Il est donc problématique d'établir des critères de différenciation fonctionnelle en se basant seulement sur les attributs morphologiques. La tracéologie – analyse des microtraces d'usure – et l'expérimentation permettraient assurément de déterminer avec plus de précision la fonction de cet objet qui demeure à ce jour hypothétique. À un moment de son histoire, l'objet a été jeté au feu, comme en témoigne sa surface entièrement blanchie et grisâtre. La pièce a également été fracturée à plusieurs endroits.
Le poinçon est mis au jour en 1998 sur le site villageois Droulers-Tsiionhiakwatha, situé à Saint-Anicet, au sud-ouest de la municipalité de Salaberry-de-Valleyfield. Occupé à la fin du XVe siècle par les Iroquoiens du Saint-Laurent, le village accueille au minimum dix maisons longues, dont sept ont été mises au jour, ainsi que deux principaux espaces dépotoirs. Ce site figure d'ailleurs parmi les villages iroquoiens du Québec les plus extensivement fouillés. Le poinçon provient du dépotoir Nord-Est, identifié dans l'espace villageois.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le poinçon a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car en plus d'être décoré, il témoigne de la diversité morphologique et de la variabilité du degré de finition des poinçons utilisés par les Iroquoiens du Saint-Laurent au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui).
Emplacement
Region administrative :
- Montréal
MRC :
- Montréal
Municipalité :
- Montréal
Arrondissement municipal :
- Côte-des-Neiges - Notre-Dame-de-Grâce
Localisation informelle :
Université de Montréal
Code Borden
BgFn-1 | BgFn-1 |
Références
Notices bibliographiques :
- BOISVERT, Marie-Ève et Christian GATES ST-PIERRE. « La transformation des matières dures d’origine animale sur le site Droulers ». CHAPDELAINE, Claude, dir. Droulers-Tsiionhiakwatha : chef-lieu iroquoien de Saint-Anicet à la fin du XVe siècle. Paléo-Québec, 38. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 2019, p. 263-293.